Tulette
Tulette | |
![]() Entrée du prieuré clunisien. | |
![]() Héraldique |
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Administration | |
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Pays | ![]() |
Région | Auvergne-Rhône-Alpes |
Département | Drôme |
Arrondissement | Nyons |
Canton | Grignan
Saint-Paul-Trois-Châteaux (avant mars 2015) |
Intercommunalité | Communauté de communes Drôme Sud Provence |
Maire Mandat |
Marcelle Berget 2014-2020 |
Code postal | 26790 |
Code commune | 26357 |
Démographie | |
Gentilé | Tulettiens, Tulettiennes |
Population municipale |
1 976 hab. (2016 ![]() |
Densité | 84 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 44° 17′ 14″ nord, 4° 55′ 54″ est |
Altitude | Min. 109 m Max. 222 m |
Superficie | 23,53 km2 |
Localisation | |
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Tulette est une commune française située dans le département de la Drôme en région Auvergne-Rhône-Alpes.
Sommaire
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
![]() |
Bouchet | Visan Vaucluse |
![]() | |
Suze-la-Rousse | N | Saint-Maurice-sur-Eygues | ||
O Tulette E | ||||
S | ||||
Sainte-Cécile-les-Vignes Vaucluse |
Saint-Roman-de-Malegarde Vaucluse |
Buisson Vaucluse |
Située à la limite sud du département de la Drôme entre l'enclave vauclusienne de Valréas et le Vaucluse même, à 17 km à l'est de Saint-Paul-Trois-Châteaux (chef-lieu du canton) et à 25 km au nord-est d'Orange, à 20 km de Nyons, à 37 km de Montélimar, à 55 km d'Avignon, la commune de Tulette couvre un territoire bordé au sud par la rivière de l'Aygues (ou Eygues) et s'adosse à l'est sur les toutes premières collines des Préalpes françaises, aujourd'hui presque complètement déboisées.
Le village se situait plus haut à l'origine. Il fut vraisemblablement déplacé en prévision d'y amener de l'eau depuis l'Aygues ce qui fut fait par le canal des moulins (devenu du moulin) qui prend « sa source » dans l'Aygues en amont du pont de Buisson. Un autre canal, celui du Comte de Rochegude, qui prend l'eau de la même rivière en aval du Pont de Buisson toujours sur la rive droite, passe un peu au sud du premier avant de se séparer en deux à la Divisoire à l'ouest de Bomparet.
Accès et transports[modifier | modifier le code]
Une compagnie de taxis est implantée sur la commune, qui est desservie par plusieurs lignes de bus.
Géologie[modifier | modifier le code]
Hydrographie[modifier | modifier le code]
Tulette est arrosée par l'Hérin, cours d'eau de 23,3 km[1] et par l'Eygues.
Relief[modifier | modifier le code]
Climat[modifier | modifier le code]
La petite ville de Tulette est sous un climat méditerranéen, avec du mistral (vent du nord), par conséquent peu de pluie.
Communes limitrophes[modifier | modifier le code]
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Bouchet | Visan (Vaucluse) | Visan (Vaucluse) | ![]() |
Suze-la-Rousse | N | Saint-Maurice-sur-Eygues | ||
O Tulette E | ||||
S | ||||
Sainte-Cécile-les-Vignes (Vaucluse) | Saint-Roman-de-Malegarde (Vaucluse) | Buisson (Vaucluse) |
Toponymie[modifier | modifier le code]
Histoire[modifier | modifier le code]
Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]
Si quelques vestiges de l'époque protohistorique (environ 5 siècles av. J.-C.) d'autres d'époque romaine jusqu'à la fin de l'Antiquité ont pu être retrouvés sur le territoire de la commune de Tulette, c'est cependant à partir du Haut Moyen Âge que cette communauté commence à laisser des traces certaines.
Moyen Âge[modifier | modifier le code]
Cette seigneurie de la rive gauche du Rhône, du côté du Saint Empire (pas encore vraiment romain ni germanique) serait revenue à l'abbaye de Cluny en 954 par le biais d'un archevêque démissionné d'Arles du nom de Gérard qui aurait apporté les biens de son église de Saint Saturnin du Port (Pont-Saint-Esprit aujourd'hui) et dont Tulette aurait fait partie. Au XIIIe siècle, son pouvoir fut partagé entre celui du seigneur prieur de Saint Saturnin, représenté par le Doyen de Tulette (un moine bénédictin), celui des Fidels et celui de la maison des Baux. Après une transaction entre Guy de Claromane (ou de Clermont) alors prieur de Saint Saturnin et de l'église Saint Pierre de Tulette et les habitants du village, courant 1302 par le biais de Syndics et concernant des droits, d'autres droits sont consignés en 1304 par Bertrand IV des Baux, 3e prince d'Orange à ce même prieur comme appartenant à la principauté d'Orange. Cette dernière les vendra à Déodat de Vindicise, alors seigneur prieur du village, par le dernier prince d'Orange de la maison des Baux, Raymond V, en 1366. Seigneurie oubliée par les traités, elle reste à l'écart du rattachement du Dauphiné (1349) puis de la Provence (1482) à la France.
Renaissance[modifier | modifier le code]
C'est ainsi qu'au début du XVIe siècle, elle est encore une seigneurie théoriquement relevant du Saint-Empire romain germanique, enclave prise entre la principauté d'Orange (appartenant alors à la maison de Châlons), le Dauphiné français et le Comtat Venaissin, possession pontificale. Finalement, c'est un peu par accroc que la communauté de Tulette est rattachée à la France après la première guerre de religion en 1563. Un maréchal de France vient y affirmer l'autorité du roi, sans doute en marge du voyage que le roi Charles IX fait alors avec sa mère pour rappeler ses sujets à la fidélité (1564). Provençale de culture, la communauté de Tulette se retrouve ainsi rattachée au Dauphiné, comme la principauté d'Orange plus tard annexée à la France (1713).
Période moderne[modifier | modifier le code]
Lorsque la Révolution éclate et que la communauté de Tulette devient commune, la question du découpage en département se pose. Naturellement, la commune de Tulette est intégrée au département de la Drôme, limitrophe des possessions pontificales. Après le rattachement de celles-ci à la France (1791), le décret de la Convention du 20 août 1793 porte création d'un 87e département. Tulette change alors de circonscription et passe, comme tout le canton de Suze-la-Rousse, au Vaucluse. Pourtant, la population avait affirmé fortement sa volonté de rester dans la Drôme, les citoyens de la société populaire de Tulette ayant affirmé qu'il n'y avait « aucune raison légitime ni contraire à ses intérêts pour demander d'être démembré du département de la Drôme ». Le transfert n'a été toutefois que de courte durée puisque lors de la réforme des administrations locales, en l'an VIII (1800), la commune retourne définitivement à la Drôme.
Période contemporaine[modifier | modifier le code]
La commune de Tulette a fait des efforts pour les habitants. Ils ont créé des espaces verts, des jeux pour les enfants comme un skate-parc. La commune aide les personnes âgées et veille à la sécurité au marché. Les écoles aident les élèves qui ont des difficultés et enseigne la culture de la région aux élèves.
Blasonnement[modifier | modifier le code]
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Maires[modifier | modifier le code]
Jumelages[modifier | modifier le code]
Un pacte d'amitié a été conclu avec la ville de Bastogne (Belgique) le [4].
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[5]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[6].
En 2016, la commune comptait 1 976 habitants[Note 1], en augmentation de 2,22 % par rapport à 2011 (Drôme : +4,1 %, France hors Mayotte : +2,44 %).
Économie[modifier | modifier le code]
Viticulture[modifier | modifier le code]
Le sol, essentiellement issu de vieilles terrasses alluviales, est le substrat d'une importante production viticole bénéficiant de l'appellation d'origine contrôlée (AOC) côtes-du-Rhône. Depuis le gel des oliviers (qui comptèrent jusqu'à 20 000 pieds sur les 200 000 du Buxois et du Nyonsais) en 1956, cette activité économique est la première du village. En lien avec cette production primaire, l'entreprise du Cellier des Dauphins, fruit du regroupement de plus d'une dizaine de caves coopératives des environs, assure à la fois le débouché des vins produits localement et des emplois pour la population locale.
Dans le besoin de se regrouper, le premier acte des vignerons fut de demander, en 1640, à Joseph Marie de Suarès, évêque de Vaison, le droit « d'établir un autel à l'église paroissiale sous le titre de saint Vincent, avec indulgence de 40 jours à toutes les fêtes du saint »[9].
La confrérie Saint-Vincent se constitua le , avec la bénédiction de Joseph Marie de Suarès, elle était dirigée par un Bayle, qui avait sous ses ordres un trésorier quêteur collecteur et un sacristain. À ses côtés, était placé un Protecteur, choisi lors des élections annuelles des officiers de la confrérie, ce notable jouant un rôle de contre-pouvoir et de conseiller. Dans les statuts, il était fait obligation à tous les confrères de communier lors des fêtes carillonnées et à celle de saint Vincent. De plus, ils devaient s'abstenir de « badinage, danse, dissolution et débauche »[9]. La confrérie vivait de « ses cotisations, es sommes perçues aux élections, des amandes, quêtes et dons ». Sa première bannière fut réalisée en 1658 et huit ans plus tard elle fut ornée d'une croix. En 1703, son Bayle commanda un tableau représentant saint Vincent entouré de saint Just et de saint Fiacre. Sa dernière réunion eut lieu en 1790[10].
De nos jours, les vignerons de la commune sont représentés au sein de la Commanderie des Costes du Rhône, confrérie bachique, qui tient ses assises au château de Suze-la-Rousse, siège de l'Université du vin[11].
Commerces et artisanats[modifier | modifier le code]
Le commerce de proximité est particulièrement bien représenté, avec la présence de boulangers, boucherie, maison de la presse, bars, tabacs, restaurants, coiffeurs et supérettes. La commune compte également des artisans et professionnels du bâtiment, et des services de proximité[12].
- commerces d'art (particulièrement poteries)
- huilerie
- fabrication artisanale de chocolats
Tourisme[modifier | modifier le code]
Le village comporte plusieurs campings, une piscine municipale, un musée de la figurine.
Vie locale[modifier | modifier le code]
Enseignement[modifier | modifier le code]
-Une école maternelle -Une école primaire
Santé[modifier | modifier le code]
-Infirmier(e)s -Médecins -Dentistes -Maison de retraite -Aide à domicile...
Services, équipements[modifier | modifier le code]
Cultes[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Pierre
- Lieu de culte musulman.
Écologie et recyclage[modifier | modifier le code]
Équipement tri sélectif
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Pierre et le prieuré accolé en son sud.
- Quelques façades et escaliers Renaissance, dont deux sont classées monuments historiques[13],[14].
- Chapelle Notre-Dame-du-Roure (Nostra Domina de Quercore) du Xe siècle[15].
- Enceinte médiévale terminée à la fin du xive siècle avec tours dont deux rondes, portes et chemin de ronde. L'actuelle porte Costerouze n'existait pas à l'origine : celle que l'on peut voir serait l'ancienne porte Pailhouse (ou Palhouse, du latin Palhosri) appelée aussi Grand Portail ou Porte sarrasine qui se trouvait au sud du village à l'entrée de la Grand'Rue en face de l'actuelle route d'Orange, remontée dit-on à l'envers, bien que ce ne soit pas certain, presque en face de l'actuelle poste, après sa démolition vers le milieu du XIXe siècle. L'autre seule porte était celle du Portalet au nord-ouest du vieux village, vers le chemin de Bouchet, aujourd'hui disparue.
- Des vestiges de la chapelle Saint-Léger.
- Des vestiges gallo-romains.
- Musée de la Figurine[16].
- Boulet de canon crépi.
- Roue à aube.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Julien de la Rovère : prieur de Saint-Saturnin-du-Port, prince de Tulette, pape Jules II.
- Paul Ruat : majoral du Félibrige, écrivain, le plus grand libraire et éditeur marseillais.
- Pierre Biarnès : sénateur, né à Tulette en 1932
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.
Références[modifier | modifier le code]
- l'Hérin
- Tulette sur le site de l'association des maires et présidents de communautés de la Drôme (consulté le 23 janvier 2015).
- https://www.lemonde.fr/auvergne-rhone-alpes/drome,26/tulette,26357/
- comité de jumelage
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
- Robert Bailly, Confréries op. cit., p. 26.
- Robert Bailly, Confréries, op. cit., p. 27.
- Robert Bailly, Confréries op. cit., p. 82.
- commerces et artisanat
- Notice no PA00117113, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Notice no PA00117112, base Mérimée, ministère français de la Culture
- Louis de Laincel, Voyage humoristique dans le Midi, Paris-Valence, 1860 en ligne
- Musée de la Figurine
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Robert Bailly, Confréries vigneronnes et ordres bachiques en Provence, Aix-en-Provence, Édisud, (ISBN 2857443439)