Trémel

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Trémel
Trémel
L'église Notre-Dame-de-la-Merci.
Blason de Trémel
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Côtes-d'Armor
Arrondissement Lannion
Intercommunalité Communauté d'agglomération Lannion-Trégor Communauté
Maire
Mandat
Cécile Auriac
2020-2026
Code postal 22310
Code commune 22366
Démographie
Gentilé Trémelois, Trémeloise
Population
municipale
404 hab. (2021 en diminution de 6,26 % par rapport à 2015)
Densité 34 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 36′ 14″ nord, 3° 36′ 37″ ouest
Altitude Min. 25 m
Max. 155 m
Superficie 11,93 km2
Unité urbaine Commune rurale
Aire d'attraction Commune hors attraction des villes
Élections
Départementales Canton de Plestin-les-Grèves
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Trémel

Trémel [tʁemɛl] (Tremael en breton) est une commune française située dans le département des Côtes-d'Armor, en région Bretagne.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

La commune de Trémel est située dans le nord-ouest du département des Côtes-d'Armor, à peu près à mi-distance entre Morlaix et Lannion. Elle est limitrophe avec le Finistère[1].

Trémel est un village-rue, c'est-à-dire qu'il s'est construit le long d'une route.

Carte de la commune de Trémel.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Géologie, relief et hydrographie[modifier | modifier le code]

La commune est classée en zone de sismicité 2, correspondant à une sismicité faible[2].

Le finage de Trémel à une altitude maximale de 140 mètres à Kersenant où se trouve le château d'eau ; le bourg est à 128 mètres d'altitude ; le point le plus bas du territoire communal est situé à son extrême nord-ouest à 34 mètres d'altitude.

Plusieurs cours d'eau traversent le territoire de la commune ou en constituent les frontières[1] :

Diverses petites rivières traversent le territoire de Trémel pour confluer avec l'un ou l'autre de ces trois cours d'eau.

C'est une commune boisée avec principalement les bois de Trébriant et de Kernous situés sur la rive droite du Douron, mais aussi les versants des vallées encaissées du Douron, du Dour Uzel et du Yar.

Habitat[modifier | modifier le code]

L'habitat dispersé est important : 65 écarts, formés de hameaux ou de fermes isolées.

Voies de communication et transports[modifier | modifier le code]

Routes

La route départementale D 42 traverse le territoire de la commune depuis le nord, en provenance de Plestin-les-Grèves, vers le sud-est, en direction de Plouégat-Moysan. De la partie sud-est de cette même route naît la route départementale D 32 qui se dirige vers l'est en direction de Plounérin. Enfin, du village même de Trémel naît la route départementale D 56, qui se dirige vers l'est en direction de Plufur[1].

Train

La gare la plus proche est celle de Plounérin, au sud-est de la commune. Celle-ci est située sur la ligne de Paris-Montparnasse à Brest (tronçon entre Saint-Brieuc et Morlaix)[1].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[4]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Intérieur  », exposée à un climat médian, à dominante océanique[5].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 10,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 029 mm, avec 15,3 jours de précipitations en janvier et 8,2 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lannion à 19 km à vol d'oiseau[6], est de 11,6 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 929,5 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Trémel est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[10],[11],[12]. La commune est en outre hors attraction des villes[13],[14].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (67,7 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (66,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones agricoles hétérogènes (47,3 %), forêts (25,8 %), terres arables (20,4 %), zones urbanisées (3,8 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (2,7 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Toponymie[modifier | modifier le code]

« Tremel est composé du vieux-breton treb (« village »), le second élément du nom correspond au vieux breton « mael » (« prince, chef ») signifie littéralement le « village du chef », le nom de Trémel rappelle une fondation du haut Moyen age. Attesté comme anthroponyme laïc dans les actes de l'abbaye de Redon au IXe siècle »[16].

Tremael en breton[17].

Histoire[modifier | modifier le code]

Préhistoire et Antiquité[modifier | modifier le code]

Trémel possède plusieurs monuments mégalithiques : le menhir de Kerginiou (en granite, il mesure plus de 5 mètres de hauteur)[18]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

La famille de Trémel est signalée en 1427 et en 1453 comme seigneur dudit lieu et de Launay, paroisse de Plestin, trève de Trémel.

Des traces de l'existence de sept manoirs ont été trouvées : Kervidonné (au nord de la commune), Coat Tromarc'h, Kerdudavel, Trébriant, Kervingant, Kersénant et Kermerzit.

Temps modernes[modifier | modifier le code]

Le château de Trébriant en Trémel (demeure de Guy Éder de La Fontenelle, dessin de J. Baudry).

Pendant les Guerres de la Ligue la paroisse pro-catholique de Plestin est pillée, y compris la trève de Trémel, entre le 3 et le 7 juillet 1590 par les troupes royales fidèles à Henri IV. De nombreux édifices durent être reconstruits pendant le siècle suivant, par exemple le presbytère (1625), le manoir de Kerdudavel et celui de Coat Tromarc'h (tous les deux en 1643), la ferme de Convenant Prat, etc..

Le soldat-brigand Guy Éder de La Fontenelle a habité un temps le manoir de Trébriant. Dans le bourg de Trémel, un puits porte le nom de Marie Le Chevoir, jeune fille enlevée par La Fontenelle et avec qui il se maria par la suite[19].

Trémel était une trève de la paroisse de Plestin. Son territoire était partagé en trois frairies : Trébriant, Trémel et Trédillac.

Les domaines congéables, dits aussi "convenants", étaient nombreux comme l'illustre encore de nos jours la toponymie de plusieurs écarts comme Convenant Quemper, Convenant Goff Du, Convenant Prat, Convenant Jorand, Convenant Gorrec, etc..

Révolution française[modifier | modifier le code]

Le , Charles Parenthoën, vicaire de Trémel, prêta le serment de fidélité à la Constitution civile du clergé en l'église de Plestin. Néanmoins contraint d'émigrer le pour une raison inconnue, il fut remplacé par François Kergoat qui prêta à son tour le serment de fidélité le et resta à Trémel jusqu'à sa mort en 1803. Trémel resta une trève de Plestin jusqu'en 1827, date à laquelle l'évêque de Saint-Brieuc donna au prêtre exerçant à Trémel les pouvoirs d'un recteur indépendant de Plestin[20].

Trémel est érigée en commune indépendante le mais est à nouveau rattachée à la commune de Plestin le .

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

La commune de Trémel est créée en 1838 par séparation de la commune de Plestin dont Trémel dépendait jusque-là.

Le pasteur gallois John Jenkins, installé en 1834 à Morlaix, fonda une mission protestante à Trémel dans la décennie 1840 qui fut dirigée par Guillaume Ricou, puis par le petit-fils de celui-ci, Guillaume Le Coat, qui créa au début de la décennie 1870 à Trémel la "Mission évangélique bretonne". Une première chapelle protestante est construite dès 1861 dans le hameau d'Uzel (en Trémel), mais son ouverture fut refusée par le préfet des Côtes-du-Nord[21]. L'important centre baptiste d’Uzel regroupa, autour du dynamique pasteur Guillaume Le Coat, une douzaine de collaborateurs : colporteurs, évangélistes, instituteurs, .. ; ce fut le principal centre de diffusion de la Bible en langue bretonne[22]. L'école évangélique de Trémel est inaugurée en 1888.

Joachim Gaultier du Mottay décrit ainsi Trémel en 1862 : « Territoire accidenté à l'est et à l'ouest, plat et uni dans les autres parties ; il est boisé et renferme des vergers. Terres de bonne qualité, bien cultivées, surtout dans l'est. Quelques-unes des landes qui forment le septième de la contenance sont susceptibles d'être défrichés. (...) Géologie : schiste talqueux modifié au nord et roches amphiboliques ; granite au sud ». L'auteur précise également que l'école de garçons a alors 44 élèves et que « son église, dédiée à la sainte Vierge, entièrement en granite, est du XVIe siècle, mais que son porche est du siècle suivant »[23].

En 1874 une pétition signée par des habitants de Trémel, Plestin et Plufur demande à l'Assemblée nationale de mette fin au régime provisoire des débuts de la Troisième République et de rétablir la monarchie légitime[24].

En 1891 le maire de Trémel, François Le Bivic, refusa pendant plusieurs mois de procéder au mariage d'un ancien prêtre, qui avait abandonné son état ecclésiastique, bien qu'il soit tenu par la loi de le faire, car cela heurtait ses propres convictions religieuses[25]. De guerre lasse, l'administration désigna le juge de paix du canton de Plestin afin de procéder au mariage[26].Il refusa aussi de procéder au mariage civil d'un pasteur protestant, là aussi effectué par le juge de paix du canton.

En 1897 le journal catholique La Croix critique la "Mission évangélique bretonne", l'accusant notamment d'être financée par « l'argent anglais »[27]. Le même journal publie les anées suivantes plusieurs autres articles hostiles à cette Mission protestante[28],[29]. D'autres journaux se livrent à une campagne de presse hostile à cette Mission évangélique, par exemple Le Pays[30], qui titre même l'un de ses articles : "L'invasion Anglo-protestante en Bretagne"[31].

En 1902 l'abbé François Cadic écrit avec quelque exagération que « Trémel servit [aux Anglais] de base d'opération pour la conquête totale de la Bretagne » et que « Trémel devint une petite Albion »[32].

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Belle Époque[modifier | modifier le code]

Le , l'école privée de Trémel, qui appartenait au comte de Rosmorduc[Note 2] et était tenue par les Frères de Ploërmel, fit l'objet d'un inventaire par un représentant de l'admistration après avoir été crochetée de force. Pendant l'opération, la foule manifestait, criant : « Vive la liberté ! À bas les crocheteurs ! »[33].

La « Mission évangélique bretonne » de Trémel[34], située dans le hameau d'Uzel, poursuit son activité. Guillaume Le Coat écrit en 1911 qu'« il n'y a pas un coin, un village, une ville des trois départements bretons [comprendre bretonnant] qui n'ait été parcouru par les colporteurs de Trémel (...) les foires, les marchés ont été visités (...) ainsi que les centres de pèlerinage et les pardons ». Il était secondé par Guillaume Somerville[Note 3], un neveu de son épouse[35].

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux Morts de Trémel porte les noms des 57 soldats morts pour la Patrie : 39 d'entre eux sont morts pendant la Première Guerre mondiale ; parmi eux 5 sont morts en Belgique dont 4 dès 1914 ; Pierre Prigent, second maître canonnier, est mort lors du naufrage du Suffren torpillé par le sous-marin allemand U-52 (en), le  ; la plupart des autres sont décédés sur le sol français, à l'exception d'Édouard Somerville, mort de maladie à Landau (Allemagne) le , donc après l'armistice[36].

L'Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Le monument aux morts de Trémel porte les noms de 16 personnes mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale[37]. Parmi elles :

Guillaume Le Quéré, ses sœurs et ses enfants, et la Mission protestante baptiste de Trémel permirent à plusieurs juifs d’échapper à la mort en 1943-1944 ; les dossiers de Guillaume Louis Le Quéré, dit « Tonton Tom » et de Marie-Yvonne Le Quéré (née Droniou)[40], ont été déclarés recevables par les services du Mémorial de la Shoah pour l'obtention du titre de « Juste parmi les Nations » pour avoir « aidé à leurs risques et périls, des Juifs pourchassés pendant l’Occupation », en cachant notamment la famille de Robert Lévy[41], originaire d'Istanbul et vivant à Morlaix, mais ayant échappé à une rafle de la police allemande le (sauf Esther Lévy, née en 1911 et gazée à Auschwitz en 1944)[42].

L'après Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Deux soldats originaires de Trémel (Jean Jaouen et Jean Louédec) sont morts pour la France pendant la guerre d'Algérie[37].

Le XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Le , un incendie ravage l'église Notre-Dame-de-la-Merci[43],[44]. L'église est restaurée à l'identique, ouvrant pour la première fois ses portes aux visiteurs lors des Journées du patrimoine 2021[45].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Administration municipale[modifier | modifier le code]

Liste des maires[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1839 1841 Toussaint Legars[Note 5]   Propriétaire. Cultivateur.
1841 1852 François Kergoat[Note 6]   Cultivateur.
1852 1859 François Legars[Note 7]   Propriétaire. Cultivateur. Fils de Toussaint Legars, maire entre 1839 et 1841.
1859 1870 Louis Augé de Fleury[Note 8]   Conseiller général des Côtes-du-Nord.
1871 1904 François Le Bivic[Note 9]   Laboureur.
1904 1909 René Quiguer[Note 10]   Trésorier de la fabrique de Trémel en 1886.
1909 1912 Augustin Person[Note 11]   Cultivateur.
1912 après 1920 Olivier Le Gall[Note 12]    
         
1929 1947 Stanislas Coadalen   Cultivateur
1947 1981 Louis Rivoalen PCF Cultivateur
1981 mars 2008 Jean Touarin PCF Instituteur
mars 2008 26 mai 2020 Thérèse Bourhis DVD Infirmière retraitée
26 mai 2020 En cours Cécile Auriac[46]    
Les données manquantes sont à compléter.

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1841. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[47]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[48].

En 2021, la commune comptait 404 habitants[Note 13], en diminution de 6,26 % par rapport à 2015 (Côtes-d'Armor : +1,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1841 1846 1851 1856 1861 1866 1872 1876 1881
1 0209961 0461 0531 0921 1441 1431 1571 098
1886 1891 1896 1901 1906 1911 1921 1926 1931
1 0941 0951 0441 0871 0531 024909891818
1936 1946 1954 1962 1968 1975 1982 1990 1999
745730589535508465446403393
2006 2007 2012 2017 2021 - - - -
397398431411404----
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[49] puis Insee à partir de 2006[50].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Trémel dépend de l'académie de Rennes et dispose sur son territoire d'une école maternelle (19 élèves en 2016)[51].

Manifestations culturelles et festivités[modifier | modifier le code]

Santé[modifier | modifier le code]

Il n'y a pas de médecin ou de pharmacie à Trémel. Les plus proches sont à Plestin-les-Grèves ou à Plouigneau. Le centre hospitalier le plus proche est à Lanmeur.

Sports[modifier | modifier le code]

Économie[modifier | modifier le code]

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église Notre-Dame-de-la-Merci, ancienne chapelle tréviale édifiée au début du XVe siècle[52], dont les vitraux sont d'origine, elle est classée en 1910 au titre des monuments historiques[53]. C'est un des trois seuls édifices (avec Saint-Nicolas de Plufur et Notre-Dame de Trédrez) à garder les deux caractéristiques principales du style Beaumanoir : le clocher-mur et le chevet à pans, à hauts gables et à noues multiples[54]. Elle est détruite par un incendie le . La Vierge à l'Enfant de Trémel a hélas disparue lors de cet incendie, de même que la série des quatorze stations du chemin de croix de Xavier de Langlais, datant de 1935[55]. Seuls quelques trésors, blottis sous le porche extérieur, ont échappé aux flammes : les apôtres en bois polychrome et la Vierge à l'Enfant, appelée aussi Notre-Dame du Portail[56].
  • Le couvent date de 1875.
  • La chapelle Saint-Maurice (reconstruite au début du XXe siècle en remplacement d'une ancienne chapelle qui datait vraisemblablement du XVIe siècle)[57].
  • Les croix en schiste de Kerdudavel et Croaz Simon dateraient du haut Moyen Âge ; celles de Kersénant (1895) et de Coat Tromarc'h (1901) sont des croix de mission ; un calvaire, datant de 1865, se trouve dans l'ancien cimetière[58].
  • Des fermes dont plusieurs présentent un intérêt architectural[68] :
    • la ferme de Louc'h (elle date de la première moitié du XVIIe siècle)[69] ;
    • la ferme de Zan Logot, datée de 1588[70] ;
    • la ferme de Kerdinan[71] ;
    • Convenant Prat[72] ;
    • La maison de prêtre de Kerdudavel (désormais une ferme) date de 1621[73].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Une « voiture biblique » en Bretagne en 1887 (charrette itinérante pour colporteur vendant la Bible ; le colporteur est Masson, de Trémel).
  • Guillaume Ricou [74] (né le à Trémel (alors dans sa paroisse de Plestin), décédé le ), fabuliste breton ; paysan pauvre mais lettré, il devint protestant après sa rencontre avec le pasteur John Jenkins[75] et traducteur de la Bible[76].
  • Son petit-fils, Guillaume Le Coat est né le à Trémel. Il fut instituteur ambulant avec sa mère, parcourant la région avec une « voiture biblique »[77] dans les écoles protestantes créés par le pasteur John Jenkins[78]. Il crée à Trémel une école gratuite pour garçons [79]. Il fonda à Trémel, un hospice en 1875 et deux orphelinats (un de filles en 1888 et un de garçons en 1892) et créa, pour donner du travail aux orphelins, une usine à teiller le lin et le chanvre en 1899. Aussi propagandiste protestant, il ouvrit plus d'une douzaine de salles de culte, notamment à Brest, Huelgoat, etc[80] . Il est décédé le 1er mars 1914 à Trémel.
  • Jean-Marie Corre (1864-1915) : coureur cycliste, fabricant de bicyclettes puis constructeur d'automobiles, né à Trémel.
  • Denise Le Dantec (1939 - ), poétesse française.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Armoiries de Trémel

Les armoiries de Trémel se blasonnent ainsi :
« Écartelé : au premier et au quatrième d'azur au croissant d'or, au deuxième et au troisième d'or à l'arbre d'azur ».

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. Georges Le Gentil, comte de Rosmorduc, né le à De Bilt Pays-Bas), décédé le à Logonna-Daoulas (Finistère).
  3. Guillaume Somerville, né en 1868-, décédé en 1945.
  4. Détruit par la chute accidentelle d'une torpille le dans le port de Greenock, ; le naufrage fit 28 victimes.
  5. Toussaint Legars (Le Gars), né le à Lanvellec (Côtes-du-Nord).
  6. François Kergoat, né le à Trémel (alors en Plestin), décédé le à Trémel.
  7. François Legars, né le 4 brumaire an V () à Plouaret , décédé le à Trémel.
  8. Louis Augé de Fleury, né le à Auteuil (Paris), décédé le .
  9. François Marie Le Bivic, né le à Trémel, décédé le à Trémel.
  10. René Quiguer, décédé le à Trémel.
  11. Augustin Person, né le à Trémel, décédé le à Trémel.
  12. Olivier Le Gall, né le à Trémel.
  13. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a b c et d Carte IGN sous Geoportail
  2. « Plan séisme » (consulté le ).
  3. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  4. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  5. « Les zones climatiques en Bretagne. », sur bretagne-environnement.fr, (consulté le ).
  6. « Orthodromie entre Trémel et Lannion », sur fr.distance.to (consulté le ).
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  8. « Station Météo-France « Lannion_aero » (commune de Lannion) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  10. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Commune rurale-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  12. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  16. Bernard TANGUY : Dictionnaire des noms de communes, trèves et paroisses des Côtes-d'Armor. 1992.
  17. Office Public de la Langue Bretonne, « Kerofis ».
  18. « Menhir de Kerguiniou (Trémel) », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).
  19. « Présentation de la commune de Trémel », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).
  20. Eglise catholique. Diocèse (Saint-Brieuc), Le diocèse de Saint-Brieuc pendant la période révolutionnaire : notes et documents., t. 2, 1894-1899 (lire en ligne), pages 206-208.
  21. « Présentation de la commune de Trémel », sur L'inventaire du patrimoine culturel en Bretagne, (consulté le ).
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