Tránsito Amaguaña

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Tránsito Amaguaña
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 99 ans)
CayambeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Rosa Elena Tránsito Amaguaña AlbaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Autres informations
Distinctions
Manuela Espejo Prize (d) ()
Prix Eugenio Espejo ()Voir et modifier les données sur Wikidata

Tránsito Amaguaña est une militante indigéniste équatorienne appartenant au peuple kayambi, née le près de la ville de Cayambe, morte le au même endroit.

Biographie[modifier | modifier le code]

Née Rosa Elena Amaguaña Alba, elle adhère en 1926 au Parti socialiste d'Équateur (qui devient en 1928 Parti communiste de l'Équateur) sous le nom de Tránsito Amaguaña, qu'elle conservera par la suite. Elle participe au mouvement de grève des travailleurs indigènes impulsé par le Parti communiste et des syndicats proches de lui dans plusieurs haciendas de la région en 1931, réprimée par l'armée. Tránsito Amaguaña part alors se réfugier pendant quinze ans à Yanawaico, près de Cayambe, où elle rencontre la leader indigène Dolores Cacuango. Elle est cofondatrice en 1944 avec Jesús Gualavisí, dirigeant communiste indigène, et Nela Martínez, entre autres, de la Fédération équatorienne des indigènes, FEI, dont Dolores Cacuango sera secrétaire générale.

Avec la FEI, Tránsito Amaguaña lutte alors pour l'établissement de l'enseignement bilingue (kichwa-espagnol), mis en place dans la région de Cayambe dès 1946 avec des enseignantes bénévoles, l'amélioration des conditions de travail des indigènes qui travaillaient dans les haciendas (fin du système du huasipungo, journée de huit heures etc.). La fin du huasipungo, qui faisait que les indigènes devaient louer leur maison et leur lopin de terre au prix de leur travail, est décrétée en 1964 et, petit à petit, selon un processus qui dure jusqu'aux années 1980, les indigènes deviennent propriétaires des terres qu'ils cultivent.

Tránsito Amaguaña a vieilli dans la communauté de La Chimba où elle est née (mais qui faisait alors partie de l'hacienda de Pesillo). Elle se voit attribuer en 2003 le prestigieux prix Eugenio Espejo, assorti d'une pension à vie. Elle meurt en [1].

Hommages[modifier | modifier le code]

Lors de son enterrement, le président de la République Rafael Correa ainsi que plusieurs ministres et représentants des mouvements indigènes se rendent à son enterrement à La Chimba[2]. Le , Rafael Correa, Evo Morales et Rigoberta Menchu inaugurent à La Chimba, près de la maison où elle a vécu, un centre culturel qui porte son nom, destiné à la fois à lui rendre hommage et à être un centre de documentation sur le mouvement indigène équatorien[1]. Un timbre postal à son effigie a été mis en circulation en Équateur en 2009.

Le , en hommage à Tránsito Amaguaña, « lutteuse infatigable en faveur des équatoriens les plus démunis », l'Assemblée Nationale d'Équateur déclare le , jour anniversaire de la naissance de Tránsito Amaguaña, « journée de l'interculturalité et de la plurinationalité », sur une proposition du député Henry Cuji Coello adoptée à l'unanimité[3].

Annexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Histoire de La Chimba, communauté où vivait Tránsito Amaguaña (« http://www.kayambi.org/chimba_en.html%7B%7Ben%7D%7D »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) - « http://www.kayambi.org/chimba.html%7B%7Bes%7D%7D »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?))

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (es) Raquel Rodas, Tránsito Amaguaña, su testimonio, Quito, Crear Gráfica, , 89 p. (lire en ligne)
  • (es) Cecilia Miño Grijalva, Tránsito Amaguaña, heroína india, Quito, Banque Centrale d'Équateur, , 280 p. (ISBN 978-9978-72-415-6)

Notes et références[modifier | modifier le code]