Truus van Aalten

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Truus van Aalten
Description de cette image, également commentée ci-après
Truus van Aalten photographiée par Alexander Binder.
Nom de naissance Geertruida Everdina Wilhelmina van Aalten
Surnom Trulala
Naissance
Arnhem, Gueldre, Pays-Bas
Nationalité Drapeau des Pays-Bas Néerlandais
Décès (à 88 ans)
Warmond, Hollande-Méridionale, Pays-Bas
Profession Actrice
Films notables Het Meisje met den Blauwen Hoed
Site internet http://www.truusvanaalten.com/

Truus van Aalten (née Geertruida Everdina Wilhelmina van Aalten le à Arnhem et morte le à Warmond) fut une actrice néerlandaise des années 1920 et 1930 qui travailla principalement en Allemagne.

Biographie[modifier | modifier le code]

Truus van Aalten rencontre un faux cigne, photographie d'Alexander Binder.

Jeunesse[modifier | modifier le code]

Son père travaille dans une droguerie, d'abord à Arnhem, puis à Amsterdam. Après avoir quitté l'école, Truus van Aalten occupe plusieurs emplois, de femme de ménage à couturière.

Carrière[modifier | modifier le code]

Trulala[1], vedette de l'Ufa[modifier | modifier le code]

En 1926, alors qu'elle travaille chez Peek & Cloppenburg (nl) sur le Dam[2], elle voit une annonce de l'Ufa recherchant des actrices dans toute l'Europe[3]. À l'issue d'une audition qu'elle passe à Berlin, elle est choisie pour un rôle secondaire dans Die sieben Töchter der Frau Gyurkovics de Ragnar Hyltén-Cavallius[4]. Dans les années qui suivent, elle tourne une vingtaine de comédies et réussit sa transition vers le cinéma parlant, car elle parle allemand, même si elle conserve un accent néerlandais. Elle est surnommée Trulala et a la coiffure popularisée par Louise Brooks et qui devint celles des flappers et des garçonnes.

Truus van Aalten avec un singe, photographie d'Alexander Binder.

Elle joua au Volksbühne de Berlin : en 1930, elle participa à la comédie musicale Das Mädchen mit dem Nummernbret de Max Reinhardt. Plus tard, elle fit aussi partie de Wie werde ich reich und glücklich, aux côtés de Dolly Haas et des Comedian Harmonists.

À partir de 1929, le président de l'Ufa, Alfred Hugenberg, qui est aussi secrétaire du Parti national du peuple allemand (DNVP), juge qu'il faut produire moins de critiques sociales et plus de films romantiques sur l'Heimat[5]. La situation prend un tour plus radical avec l'arrivée au pouvoir d'Adolf Hitler et du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP) le  : à la fin , tous les Juifs ont été exclus, dont beaucoup d'amis de Truus van Aalten. Elle-même préfère retourner aux Pays-Bas plutôt que de prendre la nationalité allemande pour pouvoir continuer à travailler.

Aux Pays-Bas, elle reçoit des appels d'autres Néerlandais qui se sont réfugiés dans l'Autriche du dictateur Engelbert Dollfuss, où ils peuvent encore tourner à destination du marché allemand sans intervention de l'État. En 1934, elle participe donc à G'schichten aus dem Wienerwald, réalisé par Georg Jacoby.

Aux Pays-Bas, sa carrière allemande a été remarquée et on lui demande de tenir le rôle principal dans Het meisje met den blauwen hoed de Rudolf Meinert, une production néerlandaise de prestige où sont employés des techniques nouvelles pour l'époque (1934), comme la caméra mobile, et qui est tournée au Cinetone Filmstudio’s, le « Hollywood néerlandais »[6]. Ce film est un succès, mais à cause de son accent allemand, elle ne reçoit plus de propositions.

Persuadée qu'elle peut encore tourner, Truus van Aalten retourne en Allemagne en 1939 pour jouer dans Ein ganzer Kerl, un film nazi typique sur la mère allemande.

Après la Bataille des Pays-Bas, elle retourne dans son pays natal et travaille pour un institut collaborationniste, le Nederlandsche Kultuurkamer (nl). N'ayant pu tourner de nouveau, elle créa une entreprise d'import-export de souvenirs en 1954[4].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Films muets[modifier | modifier le code]

  • 1926 :
    • Die sieben Töchter der Frau Gyurkovics
  • 1927 :
    • Die selige Exzellenz (L'Exil[7])
    • Gustav Mond… du gehst so stille
  • 1928 :
  • 1929 :
    • Die fidele Herrenpartie
    • Ich hab' mein Herz im Autobus verloren
    • Jenny's Bummel durch die Männer
    • Der Sonderling
    • Die lustigen Vagabunden

Films parlants[modifier | modifier le code]

  • 1930 :
    • Nur am Rhein
    • Aimé des dieux (Liebling der Götter)[8] de Hanns Schwarz
    • Pension Schöller
    • Susanne macht Ordnung
    • Oh Mädchen, mein Mädchen, wie lieb' ich Dich!
  • 1931 :
    • Ausflug ins Leben
    • Der Bettelstudent (L'Étudiant pauvre[9])
    • Kopfüber ins Gluck
    • Kasernenzauber
  • 1932 :
    • Teilnehmer antwortet nicht
    • Nur ein Viertelstündchen
    • Eine Liebesnacht
    • Peter und Billy - die Kameradschaftsehe
    • Eine ideale Wohnung
  • 1934 :
    • G'schichten aus dem Wienerwald (Parade de printemps[10])
    • Het meisje met den blauwen hoed
  • 1939 :
    • Ein ganzer Kerl

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Surnom donné par Olga Tschechowa : Roger Mitchell http://truusvanaalten.com/index.php?obj=1193783370
  2. Roger Mitchell : http://truusvanaalten.com/index.php?obj=1193783370
  3. Reproduction de l'annonce : http://truusvanaalten.com/index.php?obj=1193783370
  4. a et b (en) « Wayback Machine », sur filminnederland.nl via Wikiwix (consulté le ).
  5. « Les aventures de la Ufa, colosse du cinéma allemand""Une histoire du cinéma allemand: la Ufa"" de klaus Kreimeier », sur Libération.fr, (consulté le )
  6. « Home », sur Geschiedenis.nl (consulté le ).
  7. Die selige Exzellenz (lire en ligne)
  8. Liebling der Götter (lire en ligne)
  9. The Beggar Student (lire en ligne)
  10. Geschichten aus dem Wienerwald (lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]

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