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Transports en Tunisie

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Le secteur des transports en Tunisie est détenu à près de 70 % par le secteur public. La tutelle de ce secteur est confiée au ministère du Transport qui a pour mission officielle de doter le pays d'un système de transport global, économique et sûr et d'en contrôler le bon fonctionnement en vue d'en faire un facteur de développement économique et social.

Il est composé de trois sous-secteurs : les transports terrestres, la marine marchande et l'aviation civile.

Administration

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Transport terrestre

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Transport ferroviaire

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Chemins de fer

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Carte du réseau ferroviaire tunisien.

Une grande partie du réseau ferroviaire tunisien est héritée de la colonisation française. Depuis l'indépendance, le gouvernement tunisien a entrepris un programme de modernisation des infrastructures.

Au total, en 2014, la Tunisie compte 2 173 kilomètres de rails[1] et se voit reliée à l'Algérie par la ligne Ghardimaou-Souk Ahras[2]. En 2014, 471 kilomètres des chemins de fer tunisiens sont à voie normale et 1 694 kilomètres sont à voie métrique, dont 65 kilomètres sont électrifiés[1].

La Société nationale des chemins de fer tunisiens gère le transport des voyageurs et des marchandises sur les lignes ferroviaires. Elle exploite par ailleurs des services ferroviaires de banlieue entre Sousse, Monastir et Mahdia sur la ligne électrifiée appelée Métro du Sahel.

Métro léger

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Tunis reste la seule ville africaine et du monde arabe à se doter d'un métro léger. Actif depuis 1985, le réseau s'est enrichi progressivement pour comprendre aujourd'hui six lignes principales et deux lignes partielles (sur 45 kilomètres) équipées de 173 rames.

La tendance est au développement avec la livraison entre 2005 et 2007 de trente rames supplémentaires et l'extension du réseau dans le cadre de l'aménagement du Grand Tunis.

Le Tunis-Goulette-Marsa (TGM) est une ligne ferroviaire ancienne qui relie Tunis à La Marsa (banlieue nord) en passant par La Goulette. Sa longueur est de 19 kilomètres.

Transport routier

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Réseau routier

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Voies de l'autoroute A3 en mai 2008.

En 2015, la Tunisie possède 20 000 kilomètres de routes[1]. Pour la même année, 14 756 kilomètres[1]. Le réseau des routes de Tunisie est correctement maillé si on le compare au modeste réseau ferroviaire. La construction de routes revêtues, et généralement bitumées, commence dans les années 1880 à la suite de l'instauration du protectorat français de Tunisie. En une décennie, 560 kilomètres sont aménagés en complément du chemin de fer. Il faut toutefois attendre 1921 pour que démarre un réseau routier d'envergure avec notamment la réalisation du grand axe littoral de la RN1 reliant Tunis à Sousse puis Sfax et Gabès. Le réseau a pour point nodal Tunis, capitale et premier centre économique, qui confirme sa polarisation extrême de l'espace tunisien. Le nord du pays agricole et les centres miniers sont également les premiers bénéficiaires du quadrillage routier de mieux en mieux interconnecté avec la création des nœuds routiers de Mateur (RN7-RN11) ou Enfida (RN1-RN2). Des axes pénètrent également à l'intérieur du pays comme l'axe Sousse-Le Kef (RN12).

Route de campagne dans le nord du pays.

À l'indépendance en 1956 et jusqu'en 1970, le jeune État entreprend de compléter les vides avec notamment un effort concentré sur l'ouest du pays qui totalise la moitié des kilomètres créés dans les années 1960. Ainsi, des routes sont tracées en diagonale telles que Le Kef-Kasserine (RN17) et Gabès-Kasserine (RN15). À partir des années 1970, les agglomérations littorales, et notamment Tunis, captent l'essentiel de l'effort d'aménagement à mesure que le développement économique du pays (dont l'une des activités clés est le tourisme) se concentre sur le littoral méditerranéen oriental. La première autoroute est mise en travaux au début des années 1980 et inaugurée en 1986. À la fin de l'année 2007, avec l'extension de l'A1 jusqu'à Sfax, la Tunisie possède ainsi plus de 360 kilomètres d'autoroutes.

Sécurité routière

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Le nombre de tués dans des accidents de la route passe de 1 497 tués en 2007 à 1 623 tués en 2012[3].

81 % des accidents et 91 % des décès tunisiens sont attribués au comportement humain. L'excès de vitesse est la principale cause de blessés et de décès[3].

Les progrès en matière de sécurité routière sont mesurés par l'Observatoire national de la sécurité routière[3].

D'après La Presse de Tunisie, les mesures en matière de sécurité routière appliquées en Tunisie sont similaires à celles des pays développés mais la plus grande gravité des accidents routiers en Tunisie serait liée par exemple à une moindre action réglementaire et à un système de surveillance moins efficace. La violation de la loi, les comportements irresponsables et l'insouciance seraient également une explication de cette différence[4].

L'insécurité routière varie selon les régions avec, en 2014, une mortalité dépassant les vingt tués par 100 000 habitants dans les gouvernorats de Zaghouan, Béja et Médenine et inférieur à sept dans les gouvernorats de l'Ariana et de Bizerte, plus urbains et équipés de transports en commun[5] :

« Les accidents mortels se concentrent plutôt en dehors des zones urbaines (62 %), et particulièrement sur les routes nationales (28 % des tués). Le plus grand nombre d'accidents mortels en dehors des zones urbaines s'explique par une plus forte gravité des accidents sur les routes rurales, les vitesses limites réglementaires et les vitesses pratiquées y étant plus élevées. Les facteurs des accidents les plus importants enregistrés sont l'excès de vitesse accompagné de l'inattention ou la traversée inattentive de la chaussée par le piéton (18 % en 2018)[5]. »

— Enjeux et défis de la sécurité routière en Tunisie.

Les transports urbains sont gérés par les différentes sociétés régionales de transports.

Le transport interurbain est défini comme étant un transport effectué sur des itinéraires dépassant le périmètre du transport urbain et régional. Il est assuré notamment par des opérateurs publics tels que la Société nationale de transport interurbain (SNTRI) et les douze sociétés régionales de transport.

En 2013, quatre sociétés privées de transport collectif urbain et suburbain opèrent dans la région de Tunis[6] :

  • Société de transport collectif de voyageurs (TCV) ;
  • Société de transport urbain de Tunis (TUT) ;
  • Société de transport collectif (STC) qui opère sous l'identité commerciale « Transport City »[7] ;
  • Société de transport urbain et suburbain (TUS).

Le taxi collectif est courant en Tunisie où on le nomme aussi « louage ». Des camionnettes font la navette entre les principales villes du pays. Les horaires n'étant pas fixes, la voiture ne part que lorsqu'elle est pleine, ce qui prend généralement moins de cinq minutes. Les voitures à bandes bleues desservent les environs d'une ville, tandis que celles à bandes rouges sont pour les longues distances.

Transport maritime

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Ports de commerce

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Vue aérienne du port de commerce de Radès.

Marine marchande

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La marine marchande compte 71 navires[1].

Transport aérien

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Vue du terminal de l'aéroport de Tunis-Carthage.
Avions sur le tarmac de l'aéroport de Monastir Habib-Bourguiba.

La Tunisie compte 29 aéroports en 2021[1] dont huit aéroports internationaux, qui sont, sauf mention contraire, gérés par l'Office de l'aviation civile et des aéroports :

Quinze sont des aéroports à pistes revêtues et se répartissent comme suit en 2021[1] :

  • plus de 3 047 mètres : 4 ;
  • 2 438 à 3 047 mètres : 6 ;
  • 1 524 à 2 437 mètres : 2 ;
  • 914 à 1 523 mètres : 3.

Pour les aéroports à pistes non-revêtues, en 2021, ils sont au nombre de quatorze[1] :

  • 1 524 à 2 437 mètres : 1 ;
  • 914 à 1 523 mètres : 5 ;
  • moins de 914 mètres : 8.

L'aéroport international de Tunis-Carthage est le plus grand et le plus ancien du pays ; il est devancé en termes de taille par le nouvel aéroport international d'Enfidha après l'achèvement des travaux de ce dernier. En 1986, l'aéroport international de Carthage réalisait 92 % du transport global de marchandises en Tunisie[8].

Compagnies aériennes

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La compagnie aérienne nationale est Tunisair qui est fondée en 1948. Le pays compte également trois compagnies à capitaux privés, Nouvelair Tunisie et Karthago Airlines, qui ont fusionné au sein d'un même groupe mais gardent leur identité propre, et Syphax Airlines. De plus, Freejet, une autre compagnie privée, a été autorisée par le Conseil national de l'aviation civile en même temps que Syphax Airlines en 2011[9].

Transport par conduites

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Le réseau tunisien est composé en 2013 de 3 111 kilomètres de gazoducs, de 1 381 kilomètres d'oléoducs et de 453 kilomètres de produits raffinés[1].

Le gaz algérien exporté vers l'Europe transite par la Tunisie et la Sicile via le gazoduc transméditerranéen.

Références

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  1. a b c d e f g h et i (en) « Transportation », sur cia.gov (consulté le ).
  2. (en) « The Railways of Morocco, Tunisia, and Algeria », sur mikes.railhistory.railfan.net (consulté le ).
  3. a b et c « Tunisie - Stratégie de la sécurité routière - Étude de projet », sur afdb.org, (consulté le ).
  4. Mohamed Khalil Jelassi, « Sécurité et prévention routières en Tunisie : quelle stratégie pour sauver des vies ? », sur lapresse.tn, (consulté le ).
  5. a et b Nesrine Bouhamed et Laurent Carnis, « Enjeux et défis de la sécurité routière en Tunisie », Recherche Transports Sécurité,‎ , p. 1-16 (ISSN 0761-8980, DOI 10.25578/RTS_ISSN1951-6614_2020-09, lire en ligne, consulté le ).
  6. Morched Chabbi et Hassen Abid, « La mobilité urbaine dans le Grand Tunis : évolutions et perspectives »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?) [PDF], sur planbleu.org.
  7. Mohamed Zghal, « Transport urbain : deux nouvelles sociétés privées entrent en service », sur tunisia-today.com (consulté le ).
  8. Yves Lacoste et Camille Lacoste-Dujardin (dir.), L'état du Maghreb, Paris, La Découverte, , 572 p. (ISBN 978-2707120144), p. 474.
  9. « Deux nouvelles compagnies aériennes autorisées : Freejet et Syphax Airlines », sur leaders.com.tn, (consulté le ).

Bibliographie

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