Barrois mouvant

Le Barrois mouvant alias le Barrois royal, est la partie (occidentale) du Barrois dans la mouvance du royaume français[1].
Sommaire
Suzeraineté française[modifier | modifier le code]
Traité de Bruges[modifier | modifier le code]
Le [2], l'empereur Albert de Habsbourg abandonna à Philippe IV le Bel, par le traité de Bruges, à la suite de la célèbre entrevue des Quatre-Vaux, lieu-dit situé sur la commune de Rigny-Saint-Martin à l'été 1299, toutes prétentions du Saint-Empire romain germanique sur cette partie du Barrois.
Contexte[modifier | modifier le code]
Le comte Henri III de Bar, prisonnier du comte de Flandres depuis 1297, est libéré et se voit contraint de se reconnaître vassal du roi de France pour ses terres situées à l'ouest de la Meuse ; il se fait ainsi homme lige du roi de France « pour tout ce qu'il possède et tient en franc-alleu, par deçà la Meuse vers le royaume de France »[3]. « Désormais [après le traité de Bruges], la frontière du royaume est marquée sur le sol ; elle se confond avec le cours de la Meuse »[4].
Partitions du Barrois[modifier | modifier le code]
Une partie du village de Domrémy – village natal de Jeanne d'Arc situé sur la rive gauche de la Meuse – dépendait de la châtellenie de Gondrecourt en Barrois mouvant, tandis que l'autre partie relevait du comté de Champagne.
Cas particuliers, le Clermontois (région de Clermont-en-Argonne) et le Viennois (région de Vienne-le-Château) étaient détenus par le comte de Bar en fief de l'évêque de Verdun relevant de l'empereur. Leurs habitants utilisèrent souvent cette situation pour jouir d'une quasi-indépendance, entre le royaume de France et l'Empire.
Divisions administratives[modifier | modifier le code]
Le Barrois mouvant était, avant l'édit de juin 1751, divisé en deux bailliages : celui de Bar-le-Duc et celui de Bassigny.
Le bailliage de Bar-le-Duc était subdivisé en deux prévôtés : celle de Bar et celui de Souilly.
Le bailliage de Bassigny comprenait six châtellenies ou prévôtés : Gondrecourt, La Mothe, Bourmont, La Marche, Conflans et Châtillon.
Après l'édit de juin 1751, il se composait du Bailliage de Bar et du Bailliage de La Marche.
Notes et références[modifier | modifier le code]
- Entrée « Mouvant » dans le Dictionnaire de l'Académie française, sur le site du Centre national de ressources textuelles et lexicales (sens 1, Barrois mouvant).
- Zeller 1926, p. 27.
- Les différentes dispositions du traité de Bruges, pp. 456-458
- Michel Bur, Lorraine-Champagne : osmose et confrontation in Lorraine et Champagne, mille ans d'histoire, sous la direction de Michel Bur et François Roth. Comité d'histoire régionale - Annales de l'Est. 6° série - 59° année - Numéro spécial - 2009. (ISSN 0365-2017). p. 11
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- [Zeller 1926] Gaston Zeller, La réunion de Metz à la France (-), t. I : L'occupation (thèse de doctorat ès lettres), Paris, Les Belles Lettres, coll. « Publications de la Faculté des lettres de Strasbourg » (no 35), , 1re éd., 1 vol., 502 p., in-8o (26 cm) (OCLC 492705443, notice BnF no FRBNF31684764, SUDOC 087322714, lire en ligne).
- [Civ. 1831] Chambre civile de la Cour de cassation, arrêt de rejet du , Préfet de la Meuse c. sieurs et demoiselle Bourlon [fac-similé], dans Bulletin des arrêts de la Cour de cassation rendus en matière civile, t. XXIII : Année , Paris, Imprimerie royale, (ISSN 1245-6608, OCLC 17915729, notice BnF no FRBNF34488540, SUDOC 038746069, lire en ligne), bulletin no 2 de , arrêt no 12, p. 37-41.
- [Civ. 1837] Chambre civile de la Cour de cassation, arrêt d'annulation du , Sieur Borel de Bretizel c. préfet de la Meuse [fac-similé], dans Bulletin des arrêts de la Cour de cassation rendus en matière civile, t. XXXIX : Année , Paris, Imprimerie royale, (ISSN 1245-6608, OCLC 17915729, notice BnF no FRBNF34488540, SUDOC 038746069), bulletin no 3 de , arrêt no 26, p. 61-69.