Massacre de Thiaroye

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Massacre de Thiaroye
Image illustrative de l’article Massacre de Thiaroye
Fresque murale à Dakar commémorant le massacre de Thiaroye en 1944.

Date
Lieu Thiaroye, Sénégal
Victimes Tirailleurs sénégalais rapatriés
Morts de 35 à plusieurs centaines, selon les sources
Motif Mutinerie de tirailleurs anciens prisonniers de guerre en Allemagne
Participants 1er régiment de tirailleurs sénégalais, 7e régiment de tirailleurs sénégalais, 6e régiment d'artillerie coloniale, Gendarmerie française
Coordonnées 14° 45′ 24″ nord, 17° 22′ 36″ ouest
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Massacre de Thiaroye
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Massacre de Thiaroye

Le massacre de Thiaroye ou Tiaroye[1] (prononcer tiaroï) fait suite à une mutinerie d'anciens prisonniers de guerre tirailleurs sénégalais récemment libérés.

Cette dernière s'est déroulé dans un camp militaire de la périphérie de Dakar, au Sénégal, le  : des troupes coloniales et des gendarmes français ont tiré sur des tirailleurs sénégalais, anciens prisonniers de la Seconde Guerre mondiale récemment rapatriés, qui manifestaient pour le paiement de leurs indemnités et le versement du pécule qui leur était promis depuis des mois.

Le nombre de victimes fait l'objet de controverses entre historiens. Deux documents militaires français font état, l'un de 35, l'autre de 70 tirailleurs tués. Un historien sénégalais dénombre 191 tués ; un autre historien évoque l'hypothèse de plusieurs centaines de victimes sans pour autant que ni l'une ni l'autre de ces hypothèse puissent être étayées sérieusement à ce jour.

Contexte[modifier | modifier le code]

Fin novembre 1944, plus de 1 600 soldats africains (officiellement 1 280) issus de différents territoires de l'Afrique-Occidentale française — intégrés dans les « tirailleurs sénégalais » — sont regroupés dans le camp de Thiaroye, à une quinzaine de kilomètres du centre de Dakar. Ils viennent du Sénégal, du Dahomey (actuel Bénin), du Soudan français (actuel Mali), de la Haute-Volta (actuel Burkina-Faso), de la Côte d'Ivoire, de l'Oubangui-Chari (actuels Tchad et Centrafrique), du Niger, du Gabon et du Togo[2].

Les événements[modifier | modifier le code]

Alors que la Seconde Guerre mondiale n'est pas encore terminée, « ceux de Thiaroye » sont, durant l'été 1944, parmi les premiers prisonniers de guerre libérés par l'avancée des troupes alliées à la suite du débarquement de Normandie. L'occupant allemand avait en effet interné ces prisonniers dans des camps en France.

Après leur libération, les autorités décident de les démobiliser[3]. En même temps est menée une opération de « blanchiment » des troupes françaises. Ainsi, « de novembre 1944 à mars 1945, le nombre d’autochtones rapatriés en AOF (Afrique-Occidentale française) […] s'élève à 9 678, soit 3 261 ex-prisonniers et 6 334 rapatriés de France »[4].

Ils attendent le versement d'un pécule constitué de leurs arriérés de solde (un quart aurait dû leur être versé avant l’embarquement[5]) et de la prime de démobilisation, et souhaitent pouvoir retirer l’argent économisé pendant la guerre, sur des livrets d’épargne du Frontstalag[5],[6]. Au lieu de le faire en France, le ministre des Colonies leur promet qu'ils seront démobilisés à Dakar. Le contingent provenant des centres de transit de Rennes, Versailles et La Flèche est rassemblé à Morlaix (Finistère) où les 1 635 tirailleurs embarquent le sur un navire britannique, le Circassia, et arrivent à Dakar le . 315 tirailleurs (sur 1 950) ont refusé d’embarquer en France avant que leur situation soit réglée[5]. En route, quatre cents autres auraient refusé de réembarquer après une escale à Casablanca[7]. Les paiements relatifs à la démobilisation n’ont pas lieu : seule une avance sur prime de 1 500 francs leur a été versée en , avant le départ de la métropole[8].

Le commandement ne donne satisfaction aux tirailleurs que sur les demandes de conservation de divers effets personnels. Selon le film d'Ousmane Sembène Camp de Thiaroye (1988), la hiérarchie tente de leur imposer de convertir leurs francs métropolitains en CFA à un taux de change de 250 francs CFA au lieu de 500 francs CFA pour 1 000 francs français. Selon Armelle Mabon, l'échange en monnaie de banques coloniales[9] a déjà eu lieu le et c'est sur le paiement des autres sommes dues, la récupération d'argent déposé sur des livrets d'épargne, des questions d'habillement, de vérification des grades et des droits à avancement que porte le conflit[7].

Un groupe qui devait être acheminé sur Bamako refuse de partir le tant qu'il n'a pas été intégralement payé. Cela entraîne la visite du général Dagnan, au cours de laquelle les tirailleurs se montrent exigeants sur les réponses qu’ils attendent ; sa voiture est bousculée, son autorité s’évanouit, il ne répond à aucune des questions concernant le règlement administratif de la situation[10]. Choqué, il considère même avoir été à deux doigts d’être séquestré[11].

Dagnan prend la décision de faire une démonstration de force, en accord avec son supérieur, le général de Boisboissel[12],[11]. Des gendarmes, renforcés de soldats issus des 1er et 7e régiments de tirailleurs sénégalais et du 6e régiment d'artillerie coloniale[13], appuyés par un char léger américain M3, deux automitrailleuses et un half-track, sont mobilisés[11].

Selon les rapports, le camp est investi au matin du à partir de h 30[14]. Selon un rapport français, un tirailleur mutiné aurait « porté la main à son couteau » à h 30, avant d'être désarmé par des sous-officiers français. Une première rafale éclate à h 45, d'après le même rapport[15]. Les tirs mortels ont lieu vers h 30 sur les tirailleurs rassemblés dans la cour, la fusillade durant seulement quelques secondes[16],[17]. Julien Fargettas indique que les versions se contredisent sur l'origine du premier coup de feu (tir d'un tirailleur consigné dans un baraquement ou tir de semonce des forces de l'ordre face au harcèlement verbal des tirailleurs)[17]. Les officiers français insistent dans leurs rapports sur la menace posée par le regroupement des tirailleurs[15], tandis que les tirailleurs indiquent dans les interrogatoires postérieurs que le rassemblement signifiait qu'on allait accéder à leurs demandes[18]. Trois cents tirailleurs sont extraits du camp et envoyés à Bamako[17]. Julien Fargettas indique, côté force armée : un tirailleur blessé et trois officiers dont deux supérieurs contusionnés à la suite de l'agression par des rebelles[19]. Officiellement, il est dénombré 35 morts. Un télégramme du parle en effet de 24 tués et 46 blessés dont 11 décédés par la suite, soit 35 morts[17]. Mais le rapport du général Dagnan du , consultable au Service historique de la Défense (SHD), évoque « 24 tués et 46 blessés transportés à l’hôpital et décédés par la suite », soit finalement 70 morts parmi les tirailleurs[20],[21], alors que le même rapport consultable aux Archives nationales d'outre-mer (ANOM) indique 35 morts[réf. nécessaire]. Samuel Mbajum précise que plusieurs types d'armes ont été saisis. Plusieurs pistolets et une centaine de baïonnettes allemandes, couteaux et armes blanches. Il ajoute que l'on avait agi avec légèreté en laissant tant d'armes entre les mains de gens suspectés de nourrir de mauvaises intentions[22].

34 tirailleurs sont jugés le , condamnés à des peines allant de un à dix ans de prison, à une amende de 100 francs de l'époque et ils perdent leurs droits à l'indemnité de démobilisation. Ils sont graciés en [17], lors de la venue à Dakar du président de la République Vincent Auriol. « Il ne s'agit pas d'un acquittement, et les veuves de Thiaroye n'ont jamais perçu de pension[23]. »

Controverse sur le bilan[modifier | modifier le code]

Le président français François Hollande, dans un discours prononcé à Dakar le , est le premier homme politique français à rappeler officiellement cette tragédie :

« La part d'ombre de notre histoire, c'est aussi la répression sanglante qui en 1944 au camp de Thiaroye provoqua la mort de 35 soldats africains qui s'étaient pourtant battus pour la France. J'ai donc décidé de donner au Sénégal toutes les archives dont la France dispose sur ce drame afin qu'elles puissent être exposées au Musée du mémorial. »

Cette reconnaissance tardive omet cependant la moitié des victimes, selon l'historienne Armelle Mabon[21]. Elle précise que le chiffre de trente-cinq est la version officielle depuis 1945 et que des documents traitant des causes et responsabilités ont été dissimulés : « L'absence de ces documents dans les archives ne relève pas du hasard, d'une perte malencontreuse ou d'un mauvais classement. Nous sommes confrontés à une volonté de les soustraire à tout regard et cela depuis près de soixante-dix ans[24]. » Elle ajoute, dans le quotidien Libération du [21] :

« Je souscris à la volonté du président de la République de donner les archives au Sénégal mais pour que ce geste fort ait du sens et permette une réconciliation après tant de malentendus et de mensonges, il faut impérativement : restituer tous les documents officiels dans les archives ; donner le bilan sincère du nombre de morts ; révéler le lieu de leur sépulture ; nommer ces hommes qui ont été tués ; amnistier ceux qui ont été condamnés, la grâce ne suffisant pas ; reconnaître la spoliation du rappel de solde et la responsabilité de l’armée ; réhabiliter ces tirailleurs en leur rendant un hommage solennel. »

En 2015, en gage selon lui de « transparence », François Hollande remet à l'État sénégalais les archives françaises de la Défense relatives à l'affaire. Cela n’est néanmoins pas le cas des dossiers conservés aux Archives nationales d'outre-mer (ANOM) ni de ceux de la justice militaire qui, pour l'historienne Armelle Mabon, seraient pourtant les plus à même de faire connaître la vérité, notamment quant aux responsabilités militaires et politiques[25],[26].

Finalement, à la suite de la consultation d'un carton portant sur l'amnistie du , nous savons que les condamnés n'ont pas été graciés par Vincent Auriol mais amnistiés[réf. nécessaire]. M'Baye Gueye, seul historien sénégalais à avoir étudié le sujet, compte 191 tirailleurs tués, en comparant le nombre de tirailleurs affectés après le massacre par rapport aux prévisions[27],[28].

Bilan officiel[22] d'après le télégramme chiffré du à 18 h du GENESUPER DAKAR : « Intervention force armée du a occasionné chez les mutins les pertes suivantes : tués 24. Morts suite de blessures : 11. Blessés en traitement 35. Côtés force armée : 1 tirailleur blessé ; 3 officiers dont 2 supérieurs contusionnés suite agression rebelles. 48 mutins incarcérés seront traduits devant le tribunal militaire. Troupe indigène intervention a fait preuve d'un loyalisme absolu ».

L'historien Julien Fargettas estime néanmoins que le sujet a subi une « surenchère » mémorielle[29]. En , il publie une lettre ouverte à François Hollande sur le sujet, où il réclame la « constitution d'un comité d'historiens franco-africains »[30]. Il critique également les travaux d'Armelle Mabon en affirmant que « l'omission d'autres archives et témoignages, des conclusions hâtives et autres raccourcis incohérents, témoignent de la partialité de ce travail ». Celle-ci répond à son confrère en soulignant qu'il ne précise pas quelles archives ont été omises[31] et porte plainte en diffamation contre lui en [32], plainte dont elle sera déboutée en [33].

D'après l'historien Martin Mourre, auteur d'une thèse de doctorat sur le sujet[34], « le nombre exact de tués ne sera probablement jamais connu »[27] mais la présence de deux bilans officiels montre qu'au moins un de ces deux bilans est faux. Il ajoute que l'approximation dans les rapports militaires français de 1944 est « curieuse » et « laisse planer l'hypothèse d'un massacre impliquant plusieurs centaines d'hommes »[20]. Il regrette qu'aucune fouille archéologique n'ait été menée dans le cimetière pour établir la vérité sur le bilan[35]. Le ministre des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian, dans un courrier daté du adressé à Armelle Mabon, reconnaît la présence de trois fosses communes[36].

Le , à Thiaroye, le président François Hollande évoque non plus « 35 morts » mais au moins « 70 morts », et déclare vouloir « réparer une injustice et saluer la mémoire d'hommes qui portaient l'uniforme français et sur lesquels les Français avaient retourné leurs fusils »[37].

Mémoire[modifier | modifier le code]

Place des martyrs de Thiaroye, à Bamako.

Un monument « aux martyrs de Thiaroye » est inauguré en à Bamako par le président du Mali Alpha Oumar Konaré[38].

Ce massacre provoque une prise de conscience de l'état d'inégalité profonde dans lequel la colonisation maintenait les Africains. Son souvenir reste vivace dans les années qui suivent et jusqu'à nos jours[39]. En , la journée du est déclarée « Journée du tirailleur sénégalais » par le Sénégal, qui invite les autres États d’Afrique d’où étaient originaires les tirailleurs. Le massacre de Thiaroye y est commémoré[40].

En 2011, une commune française, Trévé, dans les Côtes-d'Armor, honore la mémoire de quelque trois cents tirailleurs sénégalais qui, par leur refus d'embarquer, ont échappé au massacre du camp de Thiaroye ; une stèle est édifiée et un livre publié[41].

Le , le Conseil représentatif des associations noires (CRAN) annonce une action en justice contre l'État français pour obtenir la révision du procès d'un des tirailleurs[42]. De son côté, la Ligue des droits de l'homme (LDH) demande au gouvernement français « de reconnaître les faits et d'assumer ses responsabilités » dans cette affaire en organisant un procès en cassation[43].

Dans une tribune publiée en 2018 par le quotidien Le Monde, le fils d'un tirailleur déplore que l'Office national des combattants et des victimes de guerre considère alors toujours son père comme un déserteur et que le lieu où repose son corps reste non divulgué[44],[45].

Filmographie[modifier | modifier le code]

Le cinéaste sénégalais Ousmane Sembène (1923-2007) réalise un film consacré à cet événement : Camp de Thiaroye[46], qui sort en 1988. Il reçoit le prix spécial du jury à la Mostra de Venise en 1988 et le prix UNICEF. Il n'est publié en DVD qu'en 2005.

En 2004, Rachid Bouchareb réalise un court métrage animé, L'Ami y'a bon — référence au personnage publicitaire de la marque de chocolat en poudre Banania —, qui retrace l'histoire d'un tirailleur, de sa mobilisation jusqu'à sa mort à Thiaroye[47].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Graphie utilisée dans les documents militaires selon Fargettas 2006, p. 117.
  2. François-Damien Bourgery, « Thiaroye par Sembène Ousmane », Radio France internationale, .
  3. Mourre 2017b, p. 90.
  4. Gilles Aubagnac, « Le retrait des troupes noires de la 1re armée », Revue historique des armées, no 2,‎ , p. 34-46.
  5. a b et c Mabon 2002, p. 88.
  6. Fargettas 2006, p. 121.
  7. a et b Mabon 2002, p. 89.
  8. Mabon 2002, p. 87.
  9. Le franc CFA n'est créé qu'en , au taux de 1,70 franc CFA pour 1 franc métropolitain (Mabon 2002, p. 89).
  10. BN Faye, « Thiaroye 44 - 74 ans d'oubli, d'humiliation et de pied de nez », sur emedia.sn, .
  11. a b et c Fargettas 2006, p. 118.
  12. Mabon 2002, p. 90.
  13. Fargettas 2006, p. 124.
  14. Mourre 2017b, p. 98.
  15. a et b Mourre 2017b, p. 99.
  16. Mourre 2017b, p. 101.
  17. a b c d et e Fargettas 2006, p. 119.
  18. Mourre 2017b, p. 100.
  19. Fargettas 2006, p. 117.
  20. a et b Mourre 2017b, p. 102.
  21. a b et c Armelle Mabon, « Sénégal : le camp de Thiaroye, part d’ombre de notre histoire », Libération, .
  22. a et b Samuel Mbajum, Les combattants africains dits « Tirailleurs Sénégalais » au secours de la France (1857-1945), Paris, éd. Riveneuve, , 519 p. (ISBN 978-2-36013-176-1).
  23. Mabon 2002, p. 95.
  24. Armelle Mabon, « Thiaroye, un passé à reconstituer », billet de blog, sur Le Club de Mediapart,
  25. Fabrice Riceputi, Ici on noya les Algériens –La bataille de Jean-Luc Einaudi pour la reconnaissance du massacre policier et raciste du , Paris, éd. Le passager clandestin, 2015, 2021, 284 p. (ISBN 978-2-36935-424-6), p. 219-220.
  26. « Le massacre de Thiaroye, une synthèse par Armelle Mabon », Histoire coloniale et postcoloniale, sur histoirecoloniale.net, (consulté le ).
  27. a et b Mourre 2012, p. 402.
  28. Gueye 1995.
  29. Fargettas 2006, p. 126.
  30. Julien Fargettas, « Lettre ouverte au Président de la République sur la tragédie de Thiaroye (1944) », sur Études coloniales, .
  31. Armelle Mabon, « Tragédie de Thiaroye : Réponse à Julien Fargettas », Jeune Afrique, .
  32. Sonya Faure, « Accusé chercheur, levez-vous ! », Libération, .
  33. Laurence Caramel, « Tragédie de Thiaroye : L'historienne Armelle Mabon déboutée de sa plainte en diffamation », Le Monde, .
  34. Nicolas Lepoutre, « Martin Mourre, Thiaroye 1944 : Histoire et mémoire d'un massacre colonial », Lectures,‎ (ISSN 2116-5289, DOI /10.4000/lectures.23113, lire en ligne, consulté le ).
  35. Nicolas Michel, « Sénégal : plus de soixante-dix ans après, le massacre de Thiaroye reste dans les mémoires », Jeune Afrique,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  36. Armelle Mabon, « Massacre de Thiaroye : que faites-vous de votre devoir de vérité ? », billet de blog, sur Le Club de Mediapart, .
  37. AFP, « À Dakar, hommage de François Hollande et Macky Sall aux tirailleurs », 20 Minutes, .
  38. Parent 2014, « Introduction », p. 1-11. DOI 10.1057/9781137274977_1.
  39. Mabon 2002, p. 94-95.
  40. Fargettas 2006, p. 127.
  41. « Une commune bretonne rend hommage à ses tirailleurs sénégalais », Jeune Afrique, .
  42. AFP, « Sénégal : il y a 70 ans, la France « massacrait » des tirailleurs près de Dakar », sur L'Express, .
  43. Gilles Manceron, « Pour une vraie reconnaissance du massacre de Thiaroye », billet de blog, sur Le Club de Mediapart, .
  44. Biram Senghor, « Massacre de Thiaroye : « Monsieur Macron, réhabilitez la mémoire des tirailleurs sénégalais » », Le Monde, (consulté le ).
  45. (en) Laura Angela Bagnetto, « French Mayors urged to acknowledge outstanding contribution of African soldiers during WWII », RFI, (consulté le ).
  46. Parent 2014, chap. 6 : « Camp de Thiaroye by Sembene Ousmane », p. 97-136. DOI 10.1057/9781137274977_7.
  47. Parent 2014, chap. 7 : « Rachid Bouchareb's Minimalist Representation of Thiaroye », p. 139-149. DOI 10.1057/9781137274977_8.

Annexes[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Témoignages[modifier | modifier le code]

Études historiques[modifier | modifier le code]

  • (en) Myron Echenberg, « Tragedy at Thiaroye: The Senegalese Soldiers' Uprising of 1944 », dans Peter Gutkind, Robin Cohen et Jean Copans (dir.), African Labor History, Beverly Hills, éd. SAGE, coll. « SAGE Series on African Modernization and Development », (ISBN 978-0-8039-1064-5), p. 109-128.
  • Julien Fargettas, « La révolte des tirailleurs sénégalais de Tiaroye », Vingtième Siècle : Revue d'histoire, no 92,‎ 4e trimestre 2006, p. 117-130 (DOI 10.3917/ving.092.0117).
  • M'Baye Gueye, « Le à Thiaroye, ou le massacre des tirailleurs sénégalais anciens prisonniers de guerre », Revue sénégalaise d'histoire, no 1,‎ , p. 3-23.
  • Armelle Mabon, « La tragédie de Thiaroye, symbole du déni d'égalité », Hommes et Migrations, no 1235,‎ , p. 86-95 (DOI 10.3406/homig.2002.3780).
  • Armelle Mabon, Prisonniers de guerre « indigènes » : Visages oubliés de la France occupée, Paris, éd. La Découverte, , 303 p. (ISBN 978-2-348-04343-7, présentation en ligne), chap. 11 (« Thiaroye : un mensonge d'État ») ; 1re édition 2010, 297 p. (ISBN 978-2-7071-5078-3).
  • Martin Mourre, chap. 9 « Les ressacs de la mémoire collective : Étude de cas à partir de la répression de Thiaroye 44 au Sénégal », dans Muriel Gomez-Perez et Marie Nathalie LeBlanc (dir.), L'Afrique des générations, Paris, éd. Karthala, coll. « Hommes et sociétés », , 843 p. (ISBN 978-2-8111-0631-7, DOI 10.3917/kart.gomez.2012.01.0401, lire en ligne), p. 401-437.
  • Martin Mourre (préf. Elikia M'Bokolo, postface Bob W. White), Thiaroye 1944 : Histoire et mémoire d’un massacre colonial, Rennes, éd. PUR, coll. « Histoire », , 239 p. (ISBN 978-2-7535-5345-3).
  • Martin Mourre, « La répression de Thiaroye : Décrire les différents degrés de la violence coloniale », Les Temps modernes, vol. 693-694, no 2,‎ , p. 87-110 (DOI 10.3917/ltm.693.0087, lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Sabrina Parent, Cultural Representations of Massacre : Reinterpretations of the Mutiny of Senegal, New York, éd. Palgrave Macmillan, , 210 p. (ISBN 978-1-137-27496-0, DOI 10.1057/9781137274977).

Liens externes[modifier | modifier le code]