Tourisme dans Eeyou Istchee Baie-James

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Le tourisme dans la région Eeyou Istchee Baie-James est une composante importante de l'activité économique de deux régions touristiques situées dans le Nord-du-Québec, soit celle de Baie-James et celle de Eeyou Istchee. Ces deux régions se partagent un vaste territoire de près de 350 000 km2 situé entre le 49e et le 55e parallèles. Les deux régions touristiques ont mis en commun leurs ressources en 2013 même si elles restent administrativement séparées.

Tourisme dans la région de la Baie-James[modifier | modifier le code]

En 2009, la région touristique de la Baie-James compte 98 entreprises associées au secteur du tourisme, soit moins de 1 % de toutes les entreprises touristiques du Québec[1]. En moyenne, le tourisme génère quelques centaines d’emplois dans la région[2].

Créée en 2004 par la division de l’ancienne région touristique du Nord-du-Québec[3], la région touristique de Baie-James regroupe toutes les localités et les communautés situées entre le 49e et le 55e parallèle, à l'exception de celles situées dans la région Eeyou Istchee, laquelle est constituée de plusieurs enclaves dans la région de la Baie-James et est administrée par le Gouvernement de la nation crie. Elle couvre à elle seule une superficie de près de 350 000 km2, soit environ 600 km d’est en ouest et environ 600 km du sud au nord.

Autour de 2013, une structure commune aux régions touristiques Eeyou Istchee et Baie-James a été mise en place et a adopté un plan stratégique favorisant la synergie entre les deux associations touristiques régionales (ATR), qui continuent cependant à exister[4],[5].

Histoire[modifier | modifier le code]

La Baie-James est fréquentée depuis très longtemps, par les Cris qui font partie de la grande famille des Algonquiens habitant le territoire depuis plus de cinq mille ans. Ce peuple de chasseurs était principalement nomade et se déplaçait suivant le cours des saisons et des migrations animales. Au XVIIe siècle avec l'instauration des postes de traite, ils se sédentarisèrent lentement. Parmi les Européens venu explorer ce nouveau continent, Sir Henry Hudson découvrit en 1610 la baie qui porte son nom en son honneur.

En 1631, Thomas James publie la carte de la baie d'Hudson et démontre qu'elle n'était pas du tout le passage maritime vers l'Orient.

En 1667, le prince Rupert, cousin du roi Charles II, met deux navires à la disposition des explorateurs. Un seul navire réussit à traverser l'Atlantique et le , le Nonsuch jette l'ancre sur une grève de la rive sud de la baie James. C'est à cette époque que Pierre-Esprit Radisson et Médard Chouart des Groseilliers développent le commerce de fourrures en Nouvelle-France. Il y a plus de 200 000 peaux qui transigeaient au fort Charles appelé aujourd'hui Waskaganish, un attrait de la région[6].

De 1674 à 1713 deux compagnies se font concurrence directe pour le marché de la fourrure, soit la Compagnie de la Baie d'Hudson et la Compagnie du Nord-Ouest. C'est la signature du traité d'Utrecht qui met fin à l'animosité entre les Français et les Anglais. Peu à peu le marché de la fourrure décline et on voit les derniers coureurs des bois devenir des prospecteurs.

Plus les années avancent, plus les richesses du sous-sol de la Baie-James donnent de nouveaux intérêts pour cette région. Dans les années 1950, une dizaine de mines commencent à être exploitées. Pendant les années 1960, la richesse de la forêt boréale est découverte grâce aux infrastructures de l'exploitation minière.

Au début des années 1970, la demande en énergie s'accroit. En 1971, le gouvernement québécois annonce un méga projet : l'aménagement des rivières de la Baie-James. C'est en 1972 qu'Hydro-Québec entame la construction de son complexe La Grande. De nos jours, les installations sont ouvertes au public.

Visiter et s'amuser[modifier | modifier le code]

Tout au long de l'année plusieurs évènements[7] ont lieu dans toute la région dont : le festival du doré[8], la grande découverte[9], festival du cheval de la Baie-James[10]. Il y a aussi plusieurs tournois dont celui du hockey mineur et de quilles interrégionales de Chibougamau. Sans oublier toutes les activités en plein air tel que l'aérotourisme, l'escapade boréale ou les plages publiques et pour les amants de la nature, il y a les randonnées pédestres, les excursions en vélos de montagne, en véhicule tout terrain et en motoneige[11]!

Évènements[modifier | modifier le code]

Baie James, à proximité de Chisasibi.
Baie James, à proximité de Chisasibi.
Baie James, le 16 janvier, 2001.

Divertissement[modifier | modifier le code]

  • Réseau de parcours canotables de la Vallée de la Turgeon
  • Club équestre de Lebel-sur-Quévillon
  • Club de golf de Chibougamau
  • Salle de quilles Bolorama
  • Mini-golf à son meilleur
  • Jeu d’échec « géant »
  • Paraski Boréal
  • Planétarium
  • Société d’histoire régionale de Chibougamau
  • Hélicoptères Canadiens
  • Hélicoptères Whapchiwem
  • Club de curling Opémiska
  • Club de golf de Lebel-Sur-Quévillon
  • Escapade boréale

Pourvoiries[modifier | modifier le code]

  • Camp de pêche Pomerleau
  • Pourvoirie Cargair
  • Pourvoirie J.C. Bou
  • Les Camps Kiskimaastakin
  • Mirage aventure / Pourvoirie Mirage
  • Pourvoirie Radisson LG-2
Année Volume Nuité Dépense
2011 87 000 370 000 25 000 000
2010 67 000 312 000 13 000 000
2009 85 000 368 000 33 000 000
2008 36 000 148 000 14 000 000
2007 98 000 299 000 32 000 000
2006 86 000 265 000 15 000 000
Année Unités disponibles Unités occupées Taux d'occupation moyens (%) Prix quotidien moyen ($) Revenu moyen par unité disponible ($)
2008 562 217 38.6 89.3 34.4
2009 551 212 38.6 87.8 34.2
2010 541 232 42.8 85.8 36.3
2011 538 228 42.4 87.7 37
2012 548 222 40.6 97.6 33.3

Tourisme dans la région d'Eeyou Istchee[modifier | modifier le code]

Cris de Chisasibi, dans la Baie James, au Québec

Le tourisme dans Eeyou Istchee met en valeur les communautés cries dans la région d’Eeyou Istchee du Nord-du-Québec au Canada, laquelle est composée de plusieurs enclaves dans la région de la Jamésie. Le tourisme y est en grande partie responsable de l’économie locale et met en valeur l’artisanat autochtone.

Le territoire d'Eeyou Istchee est une agglomération de neuf communautés cries : Chisasibi, Nemaska, Eastmain, Mistissini, Oujé-Bougoumou, Waskaganish, Waswanipi, Wemindji, Whapmagoostui. Chacune offre des produits qui diffèrent, soit à cause du climat et de la température ou simplement à cause du lieu géographique de chaque communauté.

Histoire du tourisme dans cette région[modifier | modifier le code]

En 1975, les Cris, avec les Inuit, ont été au centre des négociations avec les gouvernements fédéral et provincial pour l’exploitation hydroélectrique dans leurs régions. Cette étape a marqué un tournant décisif dans leur mode d’autogestion. Encore aujourd’hui, la majorité de la population parle cri et utilise l’anglais comme seconde langue[12].

Points d’intérêt touristiques[modifier | modifier le code]

Il y trois grandes sphères d’activités à Eeyou Istchee et chaque communauté offre des attraits différents qui les distinguent des autres.

Le tourisme culturel et artistique
  • Nemaska Arts and Crafts
  • Stacy's Sports and Crafts : motifs perlés, mocassin artisanat en cuir, collier et autres bijoux.
  • Red Willow Arts and Crafts : sculptures faites par les cris, des mocassins, gant perle, les artisans peuvent s’approvisionner à cette boutique.
  • Wishtan's Arts and Crafts
  • Eastmain Cultural Village : Vivre une journée chez les Cris, découverte des différents métiers de tanneur de peau, fabrication de pièges pour la chasse ainsi que dégustation de mets typique comme la bannique, qui est un pain sucré amérindien.
  • The Cultural Village : Apprendre à fabriquer les raquettes et assister à une cérémonie cris.
  • Fort George Island Tours : Faune du fort George et découvertes des îles grâce à un tour de bateau. Plats traditionnels et légendes des anciens de la tribu autour d’un feu de camp.
Tourisme naturel
  • Pourvoirie Nouchimi
  • Lac Tilly : brochet, du doré et de la truite mouchetée.
  • Pourvoirie Aigle-Pêcheur : Très peuplé en brochet de très grande taille.
  • Seal River Fishing Camp
Tourisme d’aventure
  • Awashish Outdoor Adventures
  • Dreamcatcher Adventure
  • Natagam Boreal Adventures : En pleine nature, excursion en bateau, canot, kayak et en motoneige.

Service touristique[modifier | modifier le code]

Dans la région de Eeyou Istchee, une association touristique régionale (ATR) et une compagnie aérienne.

Chacune des neuf communautés possède un organisme qui s'occupe de la promotion touristique, un bureau de tourisme qui met en valeur les particularités de chaque communauté, notamment la nature, faune et flore.

Performance touristique[modifier | modifier le code]

Volume, nuitées et dépenses de 2007 à 2011

Année Volume Nuitées Dépenses Durée moyenne de séjour
(Nuitées)
Dépenses moyennes par séjour
($)
Dépenses moyennes par nuitée
($)
2011[13] 1 000 14 000 0 14 0 0
2010[14] 1 000 2 000 0 2 0 0
2009[15] 16 000 83 000 9 000 5,19 0,56 0,11
2008[16] 6 000 41 000 2 000 6,83 0,33 0,048
2007[17] Pas de donnée Pas de donnée Pas de donnée Pas de donnée Pas de donnée Pas de donnée
Tourisme Québec précise que ce sont des données fournies à titre indicatif qu'il faut utiliser avec réserve.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Québec, Ministère du Tourisme. Le tourisme en chiffres, édition 2010. Québec, Ministère du tourisme, 2010, page 38.
  2. Le tourisme génère 2 600 emplois dans les régions administratives de la Côte-Nord et du Nord-Québec, qui comprennent les régions touristiques de Baie-James, Manicouagan et Duplessis. Voir : Québec, Ministère du Tourisme. Le tourisme en chiffres, édition 2010. Québec, Ministère du tourisme, 2010, page 39.
  3. En 1966, le gouvernement du Québec a adopté un découpage administratif uniforme à tous les ministères et organismes québécois, remplaçant ainsi tous les découpages précédents. Naissaient alors les régions administratives du Québec, comme nous les connaissons maintenant. Le Québec compte aujourd’hui dix-sept régions administratives. Il en comptait dix seulement en 1966. Pour leur part, les régions touristiques ont été reconnues par décret en 1979. Le Québec compte aujourd’hui vingt-deux régions touristiques. Il en comptait 18 en 1979. Cinq autres régions touristiques ont été créées par la suite : Laval (1989), Mauricie et Centre-du-Québec (1997, créées par la division de la région de Mauricie-Bois-Francs), Baie-James et Nunavik (2004, créées par la division de la région du Nord-du-Québec), et Eeyou Istchee (2007).
  4. Le gouvernement du Québec annonce des investissements de 750 000 $ pour le développement de l’offre touristique de la région Eeyou Istchee / Baie-James, communiqué de presse de Tourisme Québec, 26 septembre 2013.
  5. Plan stratégique 2015-2020 de la région touristique d'Eeyou Istchee Baie-James.
  6. François Beiger
  7. Tourisme Baie-James : Festivals et événements
  8. Festival du doré Baie-James
  9. Escapade Boréale : La Grande Découverte
  10. Festival du cheval
  11. Baie-James & Eeyou Istchee, coll. « Guide touristique officiel », numéro 2012-2013
  12. « Tourisme autochtone Québec »
  13. Tourisme Québec, « Tourisme au Québec en bref en 2011 », Ministère du Tourisme du Québec, (consulté le ) [PDF]
  14. Tourisme Québec, « Tourisme au Québec en bref en 2010 », Ministère du Tourisme du Québec, (consulté le ) - version révisée [PDF]
  15. Tourisme Québec, « Tourisme au Québec en bref en 2009 », Ministère du Tourisme du Québec, (consulté le ) [PDF]
  16. Tourisme Québec, « Tourisme au Québec en bref en 2008 », Ministère du Tourisme du Québec, (consulté le ) [PDF]
  17. Tourisme Québec, « Tourisme au Québec en bref en 2007 », Ministère du Tourisme du Québec, (consulté le ) [PDF]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Gérard Beaudet, Normand Cazelais, Roger Nadeau. L'espace touristique, Québec, Presses de l’Université du Québec, 1999, 287 pages
  • Serge Gagnon. L'échiquier touristique québécois, Québec, Presses de l’Université du Québec, 2003, 359 pages
  • Baie-James & Eeyou Istchee, coll. « Guide touristique officiel », numéro 2012-2013

Liens externes[modifier | modifier le code]