Porte des Forgerons

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Porte des Forgerons
La porte des Forgerons vue depuis l'extérieur de l'enceinte
Présentation
Destination initiale
Style
Construction
XIVe siècle
Patrimonialité
Logo monument historique Inscrit MH (1929, tour, deux corps de garde)
Localisation
Pays
Département
Commune
Adresse
rue Notre-Dame
Coordonnées
Localisation sur la carte du Bas-Rhin
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Localisation sur la carte de France
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La porte des Forgerons, en alsacien Schmiedtor, est une des anciennes portes fortifiées des remparts de Molsheim. Édifiée au XIVe siècle, c'est la seule porte de la ville qui ait subsisté après le XIXe siècle. Depuis 1929, elle est inscrite à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques

Localisation et toponymie[modifier | modifier le code]

La porte des Forgerons marque l'entrée méridionale de la ville de Molsheim. Elle est située à peu près au milieu du côté sud du centre-ville, à l'entrée de la rue de Strasbourg, et donne côté extérieur sur la rue de la Gare, qui reprend le tracé des fossés comblés de la cité[1].

Le nom le plus usité est Schmiedtor, ou porte des Forgerons. Mais certaines sources anciennes évoquent également la porte de Strasbourg ou plus rarement encore la porte Saint-Georges[2].

Historique[modifier | modifier le code]

Gravure ancienne montrant une partie de ville de laquelle émerge une tour de section carré au toit pointu.
La porte des Forgerons en 1644, gravure de Jean-Jacques Arhardt.

La date exacte de construction n'est pas connue, mais la porte est incluse dans l'enceinte de 1250-1260, largement remaniée vers 1320. Elle est mentionnée de manière certaine au moins depuis 1363 sous le nom Smidttor, et constitue déjà à cette époque la porte d'entrée principale de la cité médiévale. Le corps de garde (« Wachstube »), situé à droite permet au veilleur de surveiller les alentours. La maison du portier et péager est située de l'autre côté[2].

Le , un incendie parti du grenier à foin de l'auberge ravage tout le quartier situé entre les actuelles rues de Strasbourg, de l'Église et Notre-Dame. Le portier, monté en hâte pour sonner le tocsin, met par inadvertance le feu à la charpente de la tour elle-même, ce qui fait d'une part fondre la cloche et d'autre part empêche les secours extérieurs d'arriver. La charpente est rebâtie selon un angle différent par la suite, et la cloche remplacée par celle de Saint-Georges[2].

En 18668, la bourgeoisie molshémienne offre à la ville une statue de Vierge à l'Enfant de deux mètres de hauteur et cinq cents kilogrammes, en fonte dorée à la feuille d'or, qui est placée sur la face externe de la porte[3].

L'édifice fait l'objet d'une inscription au titre des monuments historiques depuis 1929[4].

Architecture[modifier | modifier le code]

La tour est de section rectangulaire, presque carrée, avec une emprise au sol de 9 mètres par 8,5 mètres. Comme son nom l'indique, l'édifice est percée d'une porte, en arc brisé, qui sert encore au XXIe siècle de passage pour les véhicules. La tour compte quatre niveaux au-dessus du rez-de-chaussée, plus un comble situé sous une toiture à quatre pans, surmonté lui-même d'un clocheton abritant une petite cloche[2].

L'édifice ancien surplombait le fossé et était en conséquence précédé d'un pont-levis. Les murs extérieurs de la tour servaient de rail de guidage à une herse, qui protégeait les battants de la porte proprement dits[2].

La tour était dotée avant 1783 d'une toiture très pointue, plus haute que l'édifice moderne. Elle est reconstruite après l'incendie du .

La cloche perdue en 1783 est remplacée par celle provenant de l'église Saint-Georges, qui pèse quatre tonnes. Cette cloche est utilisée pour sonner à six heures du matin l'ouverture des portes de la ville et à dix heures du soir leur fermeture, pratique toujours en vigueur même si les portes ne sont plus fermées[5].

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Carte IGN 3716 ET » sur Géoportail (consulté le 24 novembre 2020)..
  2. a b c d et e Grégory Oswald 2020, Chapitre III. l'espace urbain et son évolution — 2. La description des différents ouvrages — La porte des Forgerons (Schmiedtor), p. 45 & 46.
  3. « Porte des Forgerons », Office de tourisme Molsheim-Mutzig (consulté le ).
  4. « Tour des Forgerons », notice no PA00084807, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  5. « Parcours à travers la vieille ville », Office de tourisme Molsheim-Mutzig, (consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Document utilisé pour la rédaction de l’article [Grégory Oswald 2020] Grégory Oswald (dir.), Molsheim au Moyen Âge : (vers 820-1525), Molsheim, Société d’histoire et d’archéologie de Molsheim et environs, coll. « Histoire et patrimoine » (no 7), , 128 p. (ISBN 978-2915954456)