Torticolis

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Torticolis
Description de cette image, également commentée ci-après
Muscles intervenant dans le torticolis, Anatomy of the Human Body de Henry Gray (1858).

Traitement
Spécialité RhumatologieVoir et modifier les données sur Wikidata
Classification et ressources externes
CIM-10 M43.6
CIM-9 723.5
DiseasesDB 31866
MedlinePlus 000749
eMedicine 794191
orthoped/452
MeSH D014103
Patient UK Neck-pain-cervicalgia-and-torticollis

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Le torticolis (du latin : tortus, « tordu » et collum, « cou ») est une contracture musculaire douloureuse du cou. Il affecte principalement le muscle sterno-cléido-mastoïdien, le gros muscle du cou. Il peut cependant toucher aussi d'autres endroits comme le trapèze, les scalènes ou l'élévateur de la scapula. Le torticolis est plus fréquent chez les femmes que chez les hommes[1].

Il existe plusieurs formes de torticolis, dont la plus commune est le torticolis musculaire. Les origines peuvent être congénitales, infectieuses, traumatiques, orthopédiques, malformatives ou neurologiques[2].

On distingue plusieurs types de torticolis[3] :

  • le torticolis bénin/aïgu, qui survient souvent au réveil, souvent à cause d'un mauvais mouvement[2]. Le patient n'arrive pas à maintenir sa tête en position neutre. Sa tête est généralement maintenue en rotation hétérolatérale et en inclinaison homolatérale à la douleur ;
  • le torticolis spasmodique, intervient brusquement et se traduit par des contractions musculaires violentes des muscles du cou (généralement le sterno-cléïdo-mastoïdien ou le trapèze) et causent un fléchissement de la tête[2] ;
  • le torticolis congénital, affectant environ 4 enfants sur 1 000 est habituellement causé par une position exceptionnelle de l'enfant dans l'utérus ou par les positions générées pendant l'accouchement ;
  • le torticolis symptomatique, d'origine neuro-articulaire, infectieuse ou post-traumatique, qui peut durer plusieurs jours et réapparaître régulièrement.

Symptômes[modifier | modifier le code]

Douleur au niveau de la nuque, plus marquée lors d'une rotation[2].

Le torticolis congénital se caractérise par la rotation du cou plus ou moins difficile à effectuer par l'enfant avec ou sans douleur. Il peut en résulter une plagiocéphalie positionnelle, une asymétrie posturale (tête penchée...) et/ou un hémisyndrome (utilisation préférentielle anormale d'un côté du corps).

Étiologie[modifier | modifier le code]

Les causes des torticolis sont multiples et méritent un avis spécialisé neurologique, orthopédique ou infectieux. Toutefois, en l'absence de cause organique, on peut évoquer l'hypothèse d'un trouble fonctionnel neurodystonique pour lequel la responsabilité de la fatigue et du sommeil est à prendre en considération.

Le torticolis congénital peut provenir d'un raccourcissement du muscle in utero (la position en flexion prolongée de la tête du fœtus pourrait être à l’origine d’une hypoxie de la loge musculaire et donc de sa rétraction fibreuse). Il peut aussi être dû à un spasme du muscle causé par les contraintes traumatiques ou micro-traumatiques appliquées sur la tête et le rachis cervical du nouveau-né, notamment lors de l’extraction natale, où ces structures peuvent subir des contraintes importantes : rotations, utilisation d’outils obstétricaux (ventouse, forceps)…

Les torticolis peuvent être causés par un nystagmus[4].

Traitements possibles[modifier | modifier le code]

  • Le repos et la chaleur locale. Ne pas manipuler abusivement le cou[2].
  • Antalgiques et anti-inflammatoires non stéroïdiens[5].
  • Le torticolis congénital peut être traité en physiothérapie pour éviter de développer une plagiocéphalie, une asymétrie posturale et/ou un hémisyndrome permanent(s). Plus l'enfant est vu rapidement, plus le traitement est facile, plus la récupération est rapide et moins les séquelles sont importantes. Dans 9 cas sur 10, la rééducation suffit[6]. Le recours à la chirurgie est parfois proposés pour les cas récalcitrants[7].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Dr Alain Dubos dans Doctissimo sur www.doctissimo.fr
  2. a b c d et e « Torticolis et mal de nuque », sur eurekasante.vidal.fr (consulté le )
  3. Le généraliste, n°2195, 23 avril 2002 sur www.drdesforges.com
  4. (en) Spielmann A., « Les différents torticolis du patient nystagmique », Bull Soc Belge Ophtalmol,‎ , p. 221-222, 121-55
  5. « Rachialgies », sur www.lecofer.org (consulté le )
  6. (en) J.C.Y. Cheng, S.P. Tang, T.M.K. Chen et M.W.N. Wong, « The clinical presentation and outcome of treatment of congenital muscular torticollis in infants—A study of 1,086 cases », Journal of Pediatric Surgery, vol. 35, no 7,‎ , p. 1091–1096 (DOI 10.1053/jpsu.2000.7833, lire en ligne, consulté le )
  7. (en) Hyun Jung Kim, Hyeong Sik Ahn et Shin-Young Yim, « Effectiveness of Surgical Treatment for Neglected Congenital Muscular Torticollis: A Systematic Review and Meta-Analysis », Plastic and Reconstructive Surgery, vol. 136, no 1,‎ , p. 67e–77e (ISSN 0032-1052, DOI 10.1097/PRS.0000000000001373, lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]