Tombe du cavalier de Hankenbostel

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Tombe du cavalier de Hankenbostel
Image illustrative de l’article Tombe du cavalier de Hankenbostel
Site de la sépulture, au sommet d'une colline., datant du IIe siècle.
Localisation
Pays Drapeau de l'Allemagne Allemagne
Saxe primitive Lombards
Coordonnées 52° 53′ 10″ nord, 10° 10′ 29″ est
Géolocalisation sur la carte : Allemagne
(Voir situation sur carte : Allemagne)
Tombe du cavalier de Hankenbostel
Tombe du cavalier de Hankenbostel
Histoire
Époque Empire romain d'Occident

La tombe du cavalier de Hankenbostel est une sépulture du IIe siècle découverte en à 1 km au sud-est de Faßberg, sur une colline dominant la vallée du Sothrieth[1]. Elle fut mise au jour alors qu'on extrayait du sable de cet endroit. Le site n'a pas alors fait l'objet de précautions particulières. Les recherches menées par la suite par le Musée Provincial (l'actuel Musée régional de Basse-Saxe) ont pu montrer qu'il s'agissait d'une fosse à urne. On a retrouvé à côté de l'urne six pierres de la taille d'un poing, et une septième plus grosse qui, entassées, devaient servir à marquer l'emplacement de la tombe.

Les vestiges matériels retrouvés dans l'urne donnent à penser que le défunt était un notable, sans doute un chef lombard.

Cette tombe a donné son nom (Ritterheide, « lande du cavalier ») à l'une des landes les plus remarquables du parc naturel de Südheide.

Vestiges[modifier | modifier le code]

Plusieurs pièces ont été retrouvées lors des fouilles : elles sont aujourd'hui conservées au musée régional de Basse-Saxe. Il s'agit, semble-t-il, d'un armement psychopompe : une épée en fer, le reste d'une pique, deux fer de lance et un poignard. En outre, l'umbo d'un bouclier, une cisaille en fer, le fond d'une casserole, quelques menus artefacts et une pierre à aiguiser, ainsi que les ferrures d'une corne à boire et une louche. À côté de l'urne, quelques bijoux ont été retrouvés : une fibule arquée, la boucle d'une cape, la boucle en argent d'un ceinturon et deux éperons, qui désignent ainsi le défunt comme le « cavalier de la tombe. »

On connaît à ce jour 20 tombes de cavalier (Ryttergraven) de ce type entre la Chersonnèse cimbrique (Fregerslev; Grimstrup) et Torgård en Norvège. L'une de tombes les plus célèbres de l'ère viking en Norvège est précisément la tombe du cavalier (Gjermundbugraven) à Ringerike (Comté de Buskerud). Elle comporte un armement complet, dont les pièces les plus connues sont le casque et la cotte de mailles.

Voir également[modifier | modifier le code]

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Notes[modifier | modifier le code]

  1. Mentionnée par Heinrich Willers, Die römischen Bronzeeimer von Hemmoor, , p. 76.
  2. Cf. Robert Beltz, « Das Urnenfeld von Körchow. », Jahrbücher für Geschichte, Verein für Mecklenburgische Geschichte und Altertumskunde, vol. 85,‎ 1920-21, p. 11 et 42.