Tolui

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Tolui
Tolui et sa femme Sorgaqtani, miniature du XIVe siècle, Rashid al-Din
Fonction
Khagan de l'empire mongol
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata
Jicheng (en) (ou environs) (dynastie Jin)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
ᠲᠤᠯᠤᠢVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom posthume
仁聖景襄皇帝Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom de temple
睿宗Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Famille
Père
Mère
Fratrie
Huochenbieji (d)
Wuluchi (d)
Yeli'andun (d)
Djötchi
Djaghataï
Ögödei
Alaqai Beki
Checheyikhen
Il-Alti (en)
Kuoliejian (d)
Tümelün (d)
Chawuer (d)
Shuerche (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoints
Sorgaqtani
Lingqun khatun (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Möngke Khan
Kubilai Khan
Houlagou Khan
Ariq Boqa
Dumugan (d)
Yesubuhua (d)
Xuebietai (d)
Suigedu (d)
Bochuo (d)
Hududu
Moge (d)
Jörike (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Tolui ou Tului (mongol : ᠲᠤᠯᠤᠢ, cyrillique : Толуй, MNS : Tului, Tuluï, de tol’ : miroir (mongol cyrillique : толь)), né en 1192, mort en 1232, est le plus jeune fils de Gengis Khan et de son épouse principale Börte, et le père de Kubilai Khan, fondateur de la dynastie chinoise des Yuan. Il est le frère cadet de Djötchi, Djaghataï et Ögödei.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il meurt avant Ögödei, troisième fils de Gengis Khan et deuxième khan suprême des Mongols de 1227 à 1241.

En 1251, la veuve de Tolui, Sorgaqtani, contribue à faire choisir leur fils Mongke comme quatrième khan suprême.

À la mort de ce dernier, une guerre de succession, appelée Guerre civile toluid en référence à Tolui, est déclenchée entre deux de ces fils, Ariq Böke, résident à Karakorum, l'ancienne capitale impériale, et Kubilai, gouvernant depuis Khanbalik (ou Dadu, actuelle Pékin). Kubilai khan sort vainqueur en 1261 et fonde la Dynastie Yuan à Dadu.

Épouses et descendance[modifier | modifier le code]

L'épouse principale de Tolui est Sorgaqtani, fille de Jakha Gambhu et nièce de Toghril, le roi (khan) des Kéraït. Ils ont plusieurs enfants :

  • Möngke (1209-1259), fils aîné de Tolui et quatrième khan suprême des Mongols de 1251 à sa mort ;
  • Kubilai (1215-1294), son quatrième fils, cinquième et dernier khan suprême des Mongols de 1260 à sa mort, fondateur de la dynastie Yuan qui règne en Chine jusqu'en 1368 ;
  • Houlagou (vers 1217-1265), son cinquième fils, fondateur de la dynastie des Ilkhanides qui règne en Perse jusqu'en 1335 ;
  • Ariq Boqa (vers 1219-1266), son sixième fils, rival malheureux de Kubilai pour l'accès au khanat suprême ;
  • la princesse Dümügan, mariée à Nakudai, le fils d'Ala Kush Tegin (roi des Ongüt) et d'Alaqai Beki (fille de Gengis Khan).

De Saruq Khatun, Tolui a un fils :

  • Jörike, son second fils, mort jeune.

De Lingqun Khatun, fille de Kütchlüg (remariée à Malik Timur, fils d'Ariq Boqa), Tolui a :

  • Qutuqtu, son troisième fils
  • la princesse Ile Timur, mariée à Pars Buqa, fils de Törölchi (roi des Oïrats) et de Checheyigen (fille de Gengis Khan).

D'une autre femme, Tolui a :

  • la princesse Yesubuha, mariée en 1238 à Wochen, roi des Khongirad, fils d'Anchen et neveu de Börte.

Le khanat de Djaghataï, domaine des descendants de Djaghataï, deuxième fils de Gengis Khan et de Börte, qui couvrait l'Asie centrale au sens large, était donc encadré par les domaines des Ilkhans à l'Ouest et des Yuan à l'Est, deux branches issues de Tolui.

Références[modifier | modifier le code]

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Anonyme (trad. Marie-Dominique Even, Rodica Pop), Histoire secrète des Mongols : Chronique mongole du XIIIe siècle, UNESCO/Gallimard, coll. « Connaissance de l'Orient », , 350 p. (ISBN 9782070736904)
  • René Grousset, L’Empire des steppes, Attila, Gengis-Khan, Tamerlan, Paris, Éditions Payot, , 4e éd., 620 p. (lire en ligne), autre éditions : Payot Paris, 2001, 656 p., (ISBN 2-228-88130-9), (Première édition : Payot, 1939).

Liens externes[modifier | modifier le code]