Titiou Lecoq

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Titiou Lecoq
Titiou Lecoq au Salon du livre de Paris en mars 2015.
Cette illustration a été retouchée par une IA.
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata (44 ans)
ParisVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
Mouvement
Blog officiel

Audrey Lecoq[1] connue sous le nom de Titiou Lecoq, née le à Paris (France), est une journaliste, féministe, blogueuse, essayiste et romancière française, spécialiste de la culture web.

Biographie[modifier | modifier le code]

Titiou Lecoq est née le [2],[3] à Paris.

Elle est titulaire d'un DEA de sémiotique[4].

En 2007, tout en enchaînant les petits boulots, elle commence l'écriture de son premier roman, Les Morues, qui sera publié en 2011 au Diable vauvert[5]. En parallèle, elle tient depuis 2008 le blog Girls and Geeks, dans lequel elle raconte son quotidien à Paris, sa vie amoureuse. Elle apprécie la forme d'écriture complètement libre du blog[6]. Féministe[7], la lutte pour l’égalité dans la répartition des tâches ménagères est l'un de ses combats[8].

Elle collabore avec le magazine en ligne Slate.fr pour lequel elle a écrit plus de 250 articles[9]. En 2017, dans Libération, elle trace le portrait de femmes victimes de meurtres conjugaux, c'est-à-dire de féminicides[10].

Féminicides : travail, publications sur ces sujet et thème[modifier | modifier le code]

Au cours de son travail de journaliste, elle met en relief l'aspect criminel du féminicide : selon elle, il n'est en général pas dû à un homme qui taperait trop fort, mais il est dû à un homme qui veut tuer, et tape dans ce but. Dans la plupart des cas cet homme est violent depuis longtemps, et il tue pour que « sa » femme lui appartienne toujours[10]. Il ne s'agit pas d'un crime par amour, si tant est que cette notion signifie quelque chose. Titiou Lecoq milite pour une reconnaissance de ces assassinats (au sens propre, homicide volontaire (meurtre) avec préméditation) à l'échelle de la société : leurs racines se trouvent dans nos conceptions patriarcales, ces violences ont souvent un caractère banal, connu, habituel, social presque, mais leurs conséquences, même lorsqu'elles n'aboutissent pas à un meurtre, sont lourdes pour la femme victime directe, et pour les enfants, quelquefois tués eux-aussi. Madame Lecoq propose d'exercer notre vigilance, insiste sur l'importance du bon fonctionnement de la police, de la justice, et sur le financement des associations qui travaillent sur cette cause[11].

« Charge mentale » et répartition des tâches dans le couple[modifier | modifier le code]

La même année, elle publie chez Fayard, un essai intitulé Libérées ! Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale, consacré à la charge mentale qui pèse sur les jeunes mères[5]. Elle décrit la persistance de la répartition inégalitaire des tâches ménagères et la double contrainte entre le travail à l'extérieur et dans la maison, qu'elle exprime ainsi : « On ne peut pas travailler comme nos grands-pères et tenir la maison comme nos grands-mères. » Elle dénonce aussi dans ce livre l'image rétrograde de la femme donnée par les réseaux sociaux en ligne et en particulier par Instagram[12].

Dans son ouvrage paru en [13] puis dans une vidéo publiée en [14], Titiou Lecoq raconte avoir refusé d'emmener son enfant chez le pédiatre car ce n'était pas son tour. Elle déclare ainsi : « C'était tout le temps à moi de le faire. J'ai dit à son père : Tu t'en charges. Il ne l'a pas fait à temps. Le gamin a fini avec un tympan percé. Ce que j'ai fait, c'est horrible mais ce n'était pas mon tour[15],[16]. »

Liste des publications[modifier | modifier le code]

Essais[modifier | modifier le code]

Romans[modifier | modifier le code]

Livres audio[modifier | modifier le code]

  • Les Grandes Oubliées. Pourquoi l'Histoire a effacé les femmes, lu par l'autrice, Audiolib, Paris, 2023, 6h45 (ISBN 9791035409845).
  • Le Couple et l'Argent, lu par Amélie Belohradsky, Audiolib, Paris, 2023, 5h04 (ISBN 9791035413378).

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Titiou Lecoq fait bonne pêche », Paris Match,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Lecoq, Titiou (1980-....), « BnF Catalogue général », sur catalogue.bnf.fr (consulté le )
  3. Fiche biographique, La Théorie de la tartine, Au diable vauvert, 2015 (ISBN 2846269327)
  4. « Sans télé, on ressent davantage le froid », sur livre.fnac.com
  5. a et b Célia Héron, « Titiou Lecoq: sous le rire, la révolution », Le Temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )
  6. « Titiou Lecoq: "Internet m’a fourni un espace où me retrouver avec d’autres handicapés de la vie" », sur Les Inrocks (consulté le )
  7. « Titiou Lecoq : l'actualité vue par une journaliste féministe », sur www.franceinter.fr (consulté le )
  8. « La galaxie féministe qui a marqué 2017 », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  9. « Titiou Lecoq: ses articles à lire sur Slate.fr », sur Slate.fr (consulté le )
  10. a et b « Violences faites aux femmes : les féminicides, ces meurtres encore invisibles », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )
  11. « Meurtres conjugaux : plus de 200 femmes tuées en deux ans, selon le recensement de « Libération » », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Titiou Lecoq: "L'idéal de la Wonder Woman, on en est revenu!" », sur LExpress.fr, (consulté le )
  13. « Dans un essai très drôle, Titiou Lecoq dénonce la répartition inégale des tâches ménagères », sur CheekMagazine.fr, (consulté le )
  14. « Titiou Lecoq : "En voyant des chaussettes sales par terre, j'ai pété les plombs" », sur Youtube.fr, (consulté le )
  15. « Barbecue vs vaisselle : Comment dégenrer son couple », sur neonmag.fr, (consulté le )
  16. « Charge mentale: Comment passer de la prise de conscience à un vrai changement de société? », sur 20minutes.fr, (consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Article connexe[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]