Thuir

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Thuir
Thuir
Mairie de Thuir.
Blason de Thuir
Héraldique
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Occitanie
Département Pyrénées-Orientales
Arrondissement Céret[1]
Intercommunalité Communauté de communes des Aspres
(siège)
Maire
Mandat
René Olive
2014-2020
Code postal 66300
Code commune 66210
Démographie
Gentilé Thuirinois
Population
municipale
8 173 hab. (2021 en augmentation de 10,43 % par rapport à 2015)
Densité 411 hab./km2
Géographie
Coordonnées 42° 37′ 59″ nord, 2° 45′ 26″ est
Altitude Min. 78 m
Max. 243 m
Superficie 19,90 km2
Élections
Départementales Les Aspres
(bureau centralisateur)
Localisation
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Liens
Site web http://www.thuir.fr/

Thuir Écouter est une commune française située dans le département des Pyrénées-Orientales, en région Occitanie.

Ses habitants sont appelés les Thuirinois.

Géographie

Localisation

Thuir est située dans la plaine du Roussillon, à environ 15 km au sud-ouest de Perpignan-centre. Elle est aux portes des Aspres, une région qui constitue le piémont du Canigou entre les sillons des rivières de la Têt et du Tech. La ville est localisée à 23 km de la mer Méditerranée et à 35 km du massif du Canigou[2].

Situation de la commune.

Communes limitrophes

Géologie et relief

La commune est classée en zone de sismicité 3, correspondant à une sismicité modérée[3].

Hydrographie

Voies de communication et transports

Thuir est accessible par la RD 612a à partir de Perpignan. La ville était desservie par le chemin de fer dit d'intérêt local. Cette voie ferrée, longue d'une quinzaine de kilomètres, avait été inaugurée en 1911 pour être finalement désaffectée et démantelée dans les années 1990. Cette voie ferrée est aujourd'hui utilisée par une piste cyclable qui s'inscrit dans le Schéma cyclable départemental du conseil général des Pyrénées-Orientales. Thuir possédait une gare de chargement construite par Gustave Eiffel.

Toponymie

En catalan, le nom de la commune est Tuïr[4].

Histoire

Thuir est citée dès le Xe siècle dans des documents d'époque. C'est une ancienne villa royale, entourée d'une enceinte qui abritait l'église et le cimetière. Cette enceinte était un heptagone irrégulier, elle était faite en cailloux roulés. Un fossé complétait le dispositif défensif de la villa.

Au fil des ans, des habitations supplémentaires se sont formées autour de l'enceinte, formant comme un bourg à l'extérieur de la minuscule ville. Il fallut donc renforcer à nouveau les défenses en construisant une deuxième enceinte, flanquée de tours et de meurtrières. Les travaux durèrent toute l'année 1287. L'enceinte intérieure apparut alors comme une citadelle, à l'instar de la ville de Mont-Louis des années plus tard. En 1294, la ville obtient du roi une charte de consulat.

En 1415 fut construite la chapelle de la Pietat, suivant le style gothique. Elle fut construite aux frais d'un notaire de Perpignan appelé Pierre Aybri. Elle fut modifiée architecturalement durant le XVIIe siècle. Elle contient une statue de La Vierge du milieu du XIXe siècle ainsi qu'une croix reliquaire.

En 1589, un couvent des Frères mineurs capucins est fondé à l'ouest de la ville, sous gouverne espagnole à cette époque. Lors de la reprise du Roussillon par les Français, les moines partirent en Catalogne pour être remplacés par des moines français.

Thuir eut aussi une part importante dans la Guerre du Roussillon. Cette année-là les espagnols prirent la ville le 29 juin et la gardèrent jusqu'à 21 septembre, la laissant après un siège fait par les Français.

Avant la Révolution française, Thuir était très commerçante. Les domaines d'activités principales étaient la papeterie, l'imprimerie et la poterie, mais c'est au XIXe siècle que le village va connaître son heure de gloire.En 1827, Simon et Pallade Viollet, deux frères marchands de tissus originaires de Corsavy, créent à Thuir un chais destiné à élever un vin doux naturel sous le nom de Byrrh[5].

Politique et administration

À compter des élections départementales de 2015, la commune est incluse dans le nouveau canton des Aspres. Elle fait partie de l'unité urbaine de Thuir.

Administration municipale

Tendances politiques et résultats

Liste des maires

Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
         
1871 1872 Charles Vaills    
1872 1873 François Gauze    
1874 1878 Louis Ripoll    
1873 1878 Joseph Salses    
1878 1885 Joseph Bolte    
1885 1885 Jean Casenove    
1892 1902 François Ecoiffier    
1885 1892 Paul Molinié    
1892 1902 Joseph Calvet    
1902 1906 Raymond Méric    
1906 1929 Hyacinthe Marty    
1929 1931 Jules Descossy    
1931 1940 Louis Noguères PRS  
1940 1941 René Puig    
1941 1943 Louis Cormier    
1943 1944 Pierre Baillette    
1944 1944 Louis Cormier    
1944 1945 Pierre Baillette    
1945 1947 Louis Noguères    
1947 1982 Léon-Jean Grégory   sénateur, président du conseil général,
mort en fonctions
1982 1989 Albert Passama    
1989, réélu en 2008 [6] et 2014[7] En cours René Olive PS Conseiller général, vice-président du conseil général, conseiller régional de 1998 à 2001 (démissionnaire à cette date)
Président de la Communauté de communes

Population et société

Démographie ancienne

La population est exprimée en nombre de feux (f) ou d'habitants (H).

Évolution de la population
1355 1359 1365 1378 1470 1515 1553 1643 1709
259 f250 f259 f161 f143 f157 f94 f103 f225 f
1720 1730 1765 1767 1774 1789 - - -
273 f269 f900 H1 563 H1 550 H320 f---
(Sources : Jean-Pierre Pélissier, Paroisses et communes de France : dictionnaire d'histoire administrative et démographique, vol. 66 : Pyrénées-Orientales, Paris, CNRS, , 378 p. (ISBN 2-222-03821-9))

Démographie contemporaine

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[8]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[9].

En 2021, la commune comptait 8 173 habitants[Note 1], en augmentation de 10,43 % par rapport à 2015 (Pyrénées-Orientales : +3,45 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 5111 7051 9111 9442 1972 4832 4852 5072 633
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
2 6262 3842 4102 4072 5242 6672 7993 0063 055
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
3 1143 2263 1973 1643 2343 3973 4603 3103 514
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
3 7174 1926 0236 3566 6387 2577 4277 3997 267
2015 2020 2021 - - - - - -
7 4018 0578 173------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[10] puis Insee à partir de 2006[11].)
Histogramme de l'évolution démographique
Évolution du rang de la commune
selon la population municipale des années : 1968[12] 1975[12] 1982[12] 1990[12] 1999[12] 2006[13] 2009[14] 2013[15]
Rang de la commune dans le département 10 4 6 10 9 10 12 12
Nombre de communes du département 232 217 220 225 226 226 226 226

Enseignement

Manifestations culturelles et festivités

  • Fête patronale : 20 et 21 janvier[16] ;
  • Fête communale : 7 et 8 octobre[16] ;
  • Marché : samedi[16].

Santé

Sports

Économie

Revenus de la population et fiscalité

En 2010, le revenu fiscal médian par ménage était de 23 560 [17].

Emploi

Entreprises et commerces

Thuir est surtout connu pour sa production d'apéritifs et notamment le Byrrh, inventé au XIXe siècle par les frères Simon et Pallade Violet. Le succès de cette boisson fut tel qu'il donna une renommée nationale et même internationale à la petite ville avant-guerre. La marque Byrrh est indissociablement associée au village de Thuir. Un livre, Sambucus de Patrick Fornos aux éditions Balzac (ISBN 978-2-913907-71-3), raconte de façon à peine romancée, la saga de la famille Violet et son empreinte sur le village.

Culture locale et patrimoine

Lieux et monuments

Les lieux notables de Thuir sont les suivants :

  • Les Vestiges des anciennes fortifications ;
  • Plusieurs maisons anciennes ;
  • Les caves Byrrh et la plus grande cuve en fût de chêne du monde d'une capacité réelle de 10 002 hl (1950). Cette cuve pèse cent tonnes à vide, elle a une hauteur de 10 mètres et un diamètre de 12,50 mètres.
  • L'église paroissiale Notre-Dame de la Victoire, bâtie XVIIIe siècle avec notamment quelques réemplois de vestiges de l'ancienne église romane dédiée à Saint-Pierre et une inscription du XIIIe siècle ;
  • La chapelle Saint Sébastien, chapelle romane ;
  • La chapelle Nostra Senyora de la Pietat, autre chapelle romane située sur la D612 au niveau du rond-point à l'entrée de la ville ;
  • Le parc et la villa de Palauda ;
  • La tour de fortification et la chapelle Vilar ;
  • Le Château de Saü ;
  • Le Musée de la Nature et de la Chasse ;
  • Le Musée des Arts et Traditions ;
  • Le monument aux morts de Thuir, monument historique.

Personnalités liées à la commune

Voir aussi

Bibliographie

Emile Desplanque, Inventaire sommaire des archives communales de la Ville de Thuir antérieures à 1790, publié par M. Ecoiffier, maire de Thuir Editeur(s) : Perpignan : Impr. de l'Indépendant, 1896.

Henri Mahé de Boislandelle, Castelnou et les Aspres, Canet, Éditions Trabucaire, coll. « Mémoire de pierres, souvenirs d'hommes », 2014, 203 p. (ISBN 9782849741924), notice BnF no FRBNF43847073).

Articles connexes

Liens externes

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Notes et références

Notes

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Références

  1. « Modification des limites territoriales des arrondissements », Préfet des Pyrénées-Orientales
  2. a et b Carte IGN sous Géoportail
  3. « Plan séisme » (consulté le )
  4. (ca)(fr)Institut d’Estudis Catalans, Université de Perpignan, Nomenclàtor toponímic de la Catalunya del Nord, Barcelone, (lire en ligne)
  5. (http://histoireduroussillon.free.fr/index.php
  6. Préfecture des Pyrénées-Orientales, Liste des maires élus en 2008, consultée le 22 juillet 2010
  7. [PDF] « Liste des maires du département des Pyrénées-Orientales à la suite des élections municipales et communautaires des 23 et 30 mars 2014 »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur la-clau.net
  8. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  9. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  10. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  11. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  12. a b c d et e INSEE, « Population selon le sexe et l'âge quinquennal de 1968 à 2012 (1990 à 2012 pour les DOM) », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. INSEE, « Populations légales 2006 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. INSEE, « Populations légales 2009 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  15. INSEE, « Populations légales 2013 des départements et des collectivités d'outre-mer », sur insee.fr, (consulté le ).
  16. a b et c Michel de La Torre, Pyrénées-Orientales : Le guide complet de ses 224 communes, Paris, Deslogis-Lacoste, coll. « Villes et villages de France », (ISBN 2-7399-5066-7)
  17. « Fichier RFDM2010COM : Revenus fiscaux localisés des ménages - Année 2010 », sur le site de l'Insee (consulté le ).