Thouars-sur-Garonne

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Thouars-sur-Garonne
Thouars-sur-Garonne
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Nouvelle-Aquitaine
Département Lot-et-Garonne
Arrondissement Nérac
Intercommunalité Communauté de communes Albret Communauté
Maire
Mandat
Jean-Pierre Vicini
2020-2026
Code postal 47230
Code commune 47308
Démographie
Gentilé Thouarquais
Population
municipale
222 hab. (2021 en augmentation de 6,22 % par rapport à 2015)
Densité 55 hab./km2
Géographie
Coordonnées 44° 15′ 12″ nord, 0° 20′ 11″ est
Altitude Min. 27 m
Max. 39 m
Superficie 4,03 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Nérac
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lavardac
Législatives Première circonscription
Localisation
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Thouars-sur-Garonne

Thouars-sur-Garonne est une commune du Sud-Ouest de la France, située dans le département de Lot-et-Garonne (région Nouvelle-Aquitaine).

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Commune située sur la Garonne entre Marmande et Agen à quelques kilomètres en amont de la confluence avec le Lot et la Baïse et en aval de celle de l'Auvignon.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Les communes limitrophes sont Aiguillon, Vianne, Buzet-sur-Baïse, Feugarolles et Port-Sainte-Marie.

Communes limitrophes de Thouars-sur-Garonne[1]
Aiguillon
Buzet-sur-Baïse Thouars-sur-Garonne Port-Sainte-Marie
Vianne Feugarolles

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Située entre la Baïse et la Garonne, la commune est en zone inondable et seules les constructions les plus anciennes (l'église en particulier) sont au-dessus du niveau des crues de la Garonne recensées comme les plus importantes (1875-1930-1952).

Climat[modifier | modifier le code]

Historiquement, la commune est exposée à un climat océanique aquitain[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Aquitaine, Gascogne, caractérisée par une pluviométrie abondante au printemps, modérée en automne, un faible ensoleillement au printemps, un été chaud (19,5 °C), des vents faibles, des brouillards fréquents en automne et en hiver et des orages fréquents en été (15 à 20 jours)[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 13,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 785 mm, avec 9,9 jours de précipitations en janvier et 6,7 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020 la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Nérac à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 13,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 735,7 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Thouars-sur-Garonne est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 1],[9],[10],[11].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nérac, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 17 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[12],[13].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68,8 %), zones agricoles hétérogènes (25,5 %), eaux continentales[Note 3] (5,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Risques majeurs[modifier | modifier le code]

Le territoire de la commune de Thouars-sur-Garonne est vulnérable à différents aléas naturels : météorologiques (tempête, orage, neige, grand froid, canicule ou sécheresse), inondations, mouvements de terrains et séisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques technologiques, le transport de matières dangereuses et la rupture d'un barrage, et à un risque particulier : le risque de radon[15]. Un site publié par le BRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[16].

Risques naturels[modifier | modifier le code]

Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par le risque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment la Garonne et la Baïse. La commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations et coulées de boue survenues en 1982, 1983, 1990, 1999, 2009 et 2021[17],[15].

Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des glissements de terrain et des tassements différentiels[18].

Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Thouars-sur-Garonne.

Le retrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer des dommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes de sécheresse et de pluie[19]. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (91,8 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national)[Carte 2]. Depuis le , en application de la loi ELAN, différentes contraintes s'imposent aux vendeurs, maîtres d'ouvrages ou constructeurs de biens situés dans une zone classée en aléa moyen ou fort[Note 4],[20].

Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par la sécheresse en 2003 et par des mouvements de terrain en 1999[15].

Risque technologique[modifier | modifier le code]

La commune est en outre située en aval des barrages de Grandval dans le Cantal et de Sarrans en Aveyron, des ouvrages de classe A[Note 5]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à la rupture de cet ouvrage[22].

Risque particulier[modifier | modifier le code]

Dans plusieurs parties du territoire national, le radon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population aux rayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Thouars-sur-Garonne est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[23].

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

À la veille de la Révolution, Thouars dépendait de la seigneurie de Buzet détenue par Agézilas-Joseph de Grossoles marquis de Flamarens, baron de Montastruc, seigneur de Buzet, Thouars, Labarthe "et autres lieux". Dans plusieurs documents, Agézilas de Grossoles est également appelé "comte de Flamarens". Il avait déposé en 1782 un projet de rectification de la route de Buzet à Thouars (réalisé par l'ingénieur géographe Lomet) qui n'a abouti qu'environ un siècle et demi plus tard (en 1940) afin de transformer une route sinueuse allant de ferme en ferme en une voie directe permettant de relier facilement les deux seigneuries. Thouars doit vraisemblablement son existence au passage de la Ténarèze (voie reliant le Massif central aux Pyrénées) qui traverse la Garonne par un gué. Il existait un château péager qui est cité au XIIIe siècle (en 1271 c'était une dépendance du château de Lavardac) et dont quelques vestiges étaient encore visibles au XIXe siècle (G. Tholin, Revue de l'Agenais, 1897). La Ténarèze traverse ensuite la Baïse par un autre gué à proximité du tumulus de Fignac qui serait une motte féodale en rapport avec le péage. Au XIXe siècle, en aval du gué et au niveau de la cale du village, un bac a été mis en service afin d'assurer la continuité de la route départementale n°12 dite "de Boussères à Feugarolles". Il a cessé de fonctionner vers 1960.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
  mars 1983 Daniel Gratiolet SE  
mars 1983 2002 Serge Quintlé SE Colonel ER
mars 2008 Alain Piccoli SE Agriculteur
mars 2008 En cours Jean-Pierre Vicini SE puis UDI Artisan
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[24]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[25].

En 2021, la commune comptait 222 habitants[Note 6], en augmentation de 6,22 % par rapport à 2015 (Lot-et-Garonne : −0,66 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
416416420432427449449442462
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
472420410441460428376419401
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
376384322231238263203212229
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013
237230191191194179193197212
2018 2021 - - - - - - -
222222-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[26] puis Insee à partir de 2006[27].)
Histogramme de l'évolution démographique

Économie[modifier | modifier le code]

L'activité de la commune fut longtemps liée au fleuve (navigation, pêche) et à l'agriculture. Aujourd'hui, Thouars est une commune essentiellement agricole (légumes sous serre et en plein champ, céréales…).

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
  4. Dans les zones classées en aléa moyen ou fort, différentes contraintes s'imposent :
    • au vendeur d'informer le potentiel acquéreur du terrain non bâti de l’existence du risque RGA ;
    • au maître d’ouvrage, dans le cadre du contrat conclu avec le constructeur ayant pour objet les travaux de construction, ou avec le maître d'œuvre, le choix entre fournir une étude géotechnique de conception et le respect des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire ;
    • au constructeur de l'ouvrage qui est tenu, soit de suivre les recommandations de l’étude géotechnique de conception, soit de respecter des techniques particulières de construction définies par voie réglementaire.
  5. Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[21].
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
  2. « Cartographie interactive de l'exposition des sols au retrait-gonflement des argiles », sur infoterre.brgm.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Carte IGN sous Géoportail
  2. « Observatoire régional sur l'agriculture et le changement climatique (ORACLE) en Nouvelle-Aquitaine. » [PDF], sur haute-vienne.chambre-agriculture.fr, (consulté le ), p. 2.
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  5. « Orthodromie entre Thouars-sur-Garonne et Nérac », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Nerac - Man » (commune de Nérac) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Nerac - Man » (commune de Nérac) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  10. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  11. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  12. « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  14. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  15. a b et c « Les risques près de chez moi - commune de Thouars-sur-Garonne », sur Géorisques (consulté le ).
  16. BRGM, « Évaluez simplement et rapidement les risques de votre bien », sur Géorisques (consulté le ).
  17. « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque inondation.
  18. « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Mouvements de terrain.
  19. « Retrait-gonflement des argiles », sur le site de l'observatoire national des risques naturels (consulté le ).
  20. « Sols argileux, sécheresse et construction », sur ecologie.gouv.fr (consulté le ).
  21. Article R214-112 du code de l’environnement
  22. « Dossier départemental des risques majeurs de Lot-et-Garonne »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur lot-et-garonne.gouv.fr (consulté le ), chapitre Risque rupture de barrage.
  23. « Cartographie du risque radon en France. », sur le site de l’IRSN, (consulté le ).
  24. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  25. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  26. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  27. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  28. « Eglise paroissiale Saint-Orens », sur pop.culture.gouv.fr (consulté le ).