Thomas Gobert (architecte)

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Thomas Gobert
Présentation
Naissance / 1640
Décès vers 1708
Nationalité Drapeau du royaume de France Royaume de France
Mouvement architecture classique
Œuvre
Réalisations Alimentation en eau du parc du château de Versailles
Pavillon de Breteuil
Collégiale Notre-Dame de Vitry-le-François
Distinctions Académie royale d'architecture (1699)

Thomas Gobert, né vers 1630 (ou 1640) et mort vers 1708, est un architecte et ingénieur français du XVIIe siècle.

Biographie[modifier | modifier le code]

Il est crédité de la construction du Trianon de Saint-Cloud, transformé depuis en pavillon de Breteuil, dans le parc du château de Saint-Cloud, entamée en 1670 et achevée en 1680. Un des étangs porte son nom.

Il a réalisé le réseau d'adduction d'eau des « étangs gravitaires inférieurs » en provenance de Trappes, d'Arcy et Saclay pour alimenter en eau le parc du château de Versailles entre 1678 et 1680.

Il a édifié l'aqueduc de Buc entre 1684 et 1686. Il a construit l'hôtel de Sénecterre, rue de l'Université à Paris, à la fin du XVIIe siècle[1].

Il a également réalisé une statue équestre de Louis XIV en bronze, conservée au musée du Louvre[2].

Gif infos, n°407, avril 2015

Il participe également à la construction de la collégiale Notre-Dame de Vitry-le-François, dans laquelle il réalise les chapelles sud et la nef. Pour cette dernière, voûtée, haute et lumineuse, il fait preuve d'audace architecturale en supprimant le 3e pilier pour le remplacer par un arc en anse de panier, une configuration rare, voire unique, en France[3],[4].

Louis XIV le nomme en 1699 membre de l'Académie royale d'architecture, un des sept académiciens de première classe[5],[6].

Il est marié en 1662 avec Marie Delespine, sœur de Nicolas II Delespine, dont il a eu un fils, Claude-Thomas Gobert, architecte, qu'il a déshérité après son mariage qu'il n'approuvait pas[7].

Reconnaissance[modifier | modifier le code]

À Saclay-Val d'Albian (91), une école élémentaire porte son nom.

À Gif-sur-Yvette (91), une rue du futur quartier universitaire du Moulon va porter son nom.

À Palaiseau (91), un boulevard porte son nom sur le campus commun à l'Institut Polytechnique de Paris et à l'université Paris-Saclay.

À Villiers-Le-Bâcle (91), une rue porte son nom (rue de l'intendant Gobert).

Publications[modifier | modifier le code]

  • Thomas Gobert, Traité pour la pratique des forces mouvantes, qui fait connoistre l'impossibilité du mouvement perpétuel par la nécessité de l'équilibre et une supputation de la pesanteur du globe de la terre, avec un moyen pour le soûtenir par démonstration : précedé d'un discours sur la certitude, l'etendue & l'utilité des mathematiques, Jean-Baptiste Delespine, Paris, 1702 (lire en ligne)
  • Thomas Gobert, Nouveau sistème sur la construction et les mouvemens du monde, avec une dissertation sur la ligne de niveau, Jean-Baptiste Delespine, Paris, 1703 (lire en ligne)

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Thomas Gobert », sur structurae (consulté le ).
  2. Notice no M5037011089, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Joconde, ministère français de la Culture.
  3. « La collégiale Notre-Dame de l'Assomption à Vitry-le-François (51) », sur petit-patrimoine.com (consulté le ).
  4. Michel Picard et Yves Baudin, « La ville de Vitry-le-François et l'église Notre-Dame, témoin privilégié de l'architecture des XVIIe et XVIIIe siècles », La sauvegarde de l'art français (consulté le ).
  5. Association à la découverte du plateau de Palaiseau, Parcours historique: à la découverte du plateau de Palaiseau, p. 24, 2014 (ISBN 978-2-322036806) (lire en ligne)
  6. Henry Lemonnier, Procès-verbaux de l'Académie royale d'architecture 1671-1793, tome III, 1697-1711, p. XXI, 141-142, Édouard Champion, Paris, 1913 (lire en ligne)
  7. Mireille Rambaud, Documents du Minutier central concernant l'histoire de l'art (1700-1750), Tome II, p. XIX, 55, 90-91 (lire en ligne)

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Frédéric Tiberghien, Versailles. Le chantier de Louis XIV 1662-1715, p. 25,36, 46, 51, 74, 84, 86, 230, 239, 240, 242, 245, 246, 292, 325, éditions Perrin, Paris, 2002 (ISBN 2-262-01926-6)
  • Henry Lemonnier, W. Viennot, Procès-verbaux de l'Académie Royale d'Architecture, 1671-1793, Tome X Table générale, p. 118, Librairie Armand Colin, Paris, 1926 (lire en ligne)
  • Philippe Loiseleur des Longchamps Deville, "Thomas Gobert et le système d'adduction d'eau de Versailles sur le territoire de la Celle Saint-Cloud", Revue de l'Histoire de Versailles, 1986.