Thierry Vaubourgoin

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Thierry Vaubourgoin
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Naissance
(80 ans)
Paris
Nationalité
Française
Activités
Autres activités
enseignant
Formation
Maître
Père
Distinction
Site web

Thierry Vaubourgoin est un peintre français, né à Paris le . Après avoir vécu à Boisset (Cantal), il est installé à Hautefontaine (Oise).

Biographie[modifier | modifier le code]

Thierry Vaubourgoin est le fils de Marc Vaubourgoin et le petit-fils de Julien Fernand Vaubourgoin, tous deux compositeurs.

Ses premiers dessins remarqués en 1950, et première exposition se tient en 1952. Son aisance aura tôt fait d’intéresser les médias des années 1950. Il fait la une des grands journaux : « Mozart de la peinture » (Jours de France) ; « peintre prodige de 10 ans » (Sud-Ouest) ; « Un enfant qui peint comme un homme » (Familial). « Je me souviens que les journalistes du Times, dubitatifs, ont souhaité que je réalise une toile devant eux. Démonstration faite, ils m’ont consacré deux pages pleines »[1], s’amuse aujourd’hui l'artiste. Un reportage de trois pages lui est consacré sous le titre « L'enfant prodige de 1955 » dans le numéro de de la revue Tout Savoir.

En 1960, Thierry Vaubourgoin est l'élève de Maurice Brianchon à l'École nationale supérieure des beaux-arts à Paris. En 1967, avec la toile La révolte des forces obscures, il obtient le pénultième (le prix fut supprimé après 1968) premier grand prix de Rome en peinture, après avoir déjà obtenu un second prix deux ans plus tôt[1]. Depuis lors, il expose en Europe et au-delà.

À partir de 1988, il s'emploie de pair avec le sculpteur Louis Lutz, lui aussi Grand Prix de Rome, à la réhabilitation de l'école des beaux-arts de Compiègne et y sera enseignant jusqu'en 2011[2].

Dans des gammes colorées grisâtres, sa peinture, influencée par le surréalisme et l'hyperréalisme, reflète avec distance et humour l’évolution de la société occidentale. En 2010, Thierry Vaubourgoin - « ce collègue qu'attire le rêve et dont il tire les éléments d'une œuvre que j'ai plus d'une raison d'appcécier » évoque Michel Ciry[3] - a réalisé une série de vingt nus[4].

Réception critique[modifier | modifier le code]

  • « Aussi savante et compréhensible en apparence que celle que l'on contemple depuis des siècles dans les musées, et en même temps, complètement déroutante. La poésie est partout dans l'œuvre de Vaubourgoin, comme dans celle d'Ingres, de Jérôme Bosch, d'Holbein. […] Il fait dire à la bonne peinture les choses qu'elles n'avaient jamais dites avant lui. Sous son pinceau, les plus gros calembours, les blagues de rapin, les astuces vaseuses deviennent de la magie. L'œuvre de Vaubourgoin, ce sont les mots croisés sortis du laboratoire de Baudelaire. » - Jean Dutourd[5].
  • « Poétique et humoristique, l'univers pictural de Thierry permet d'oublier, le temps que l'on s'y baigne en contemplant ses tableaux, un monde où la poésie et l'humour ne sont pas, hélas, facteurs dominants... Je jalouse tant d'imagination. » - Michel Ciry[6]

Ouvrages illustrés[modifier | modifier le code]

  • Alain Rayé, Une table pour deux, livre de recettes illustré de peintures de Thierry Vaubourgoin et de photographies de Bernard Mandin, Éditions Metabole pour le groupe CEP Euro Éditions, 1993.

Expositions[modifier | modifier le code]

Expositions personnelles[modifier | modifier le code]

  • Galerie Jean-Claude Bellier, Paris, 1974.
  • Galerie Emmanuel David, 1977 (Les Métabolles), 1980 (Les Mésalliances).
  • Galerie Alain Daune, Paris, 1983 (Les Travaux d'Hercule), 1985 (Recettes de cuisine), 1988 (Les contes).
  • Coliseum, New York, 1982.
  • Moulin de Tôt, Clères, juin 1984[3].
  • Centre hispanique, Paris, 1990, 1996.
  • Galerie Guigné, Paris, 1992.
  • Galerie Matignon 32, Paris, 2000.

Expositions collectives[modifier | modifier le code]

  • Les cinquante derniers Grands Prix de Rome, Musée Picasso d'Antibes, 1977.
  • Trente-sixième Salon du Foyer des Arts, Salles Saint-Nicolas, Compiègne, Thierry Vaubourgoin invité d'honneur, [7].
  • 8e Salon des peintres - Michel Four, Werner Van Hoylandt, Roger Thalamy, Thierry Vaubourgoin, Boisset, 2015.
  • Les voyages, École nationale supérieure des beaux-arts, Paris, - .
  • Soixante-huitième Salon d'hiver d'Aurillac, Les Écuries, Aurillac, Thierry Vaubourgoin et Jean-François Pillon (sculpteur) invités d'honneur, - [8].

Collections publiques[modifier | modifier le code]

  • École nationale supérieure des beaux-arts, Paris, deux dessins et quatre huiles sur toiles[9] :
    • Les régates, 81x100cm, 1961.
    • Joueurs d'échecs, 81x100cm, 1962.
    • Figure peinte, 81x65cm, 1967.
    • La révolte des forces obscures, 162x130cm, 1967.

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Frantz Jacques, « Thierry Vaubourgoin », Picardia, l'encyclopédie picarde
  2. Film France, l'école des beaux-arts de Compiègne
  3. a et b Michel Ciry, La chute des âmes - Journal 1984-1985, Plon, 1986, p. 15.
  4. P. Parsis et E. Lerouge, Thierry Vaubourgoin, CAP Régions Éditions, 2011.
  5. Jean Dutourd, Thierry Vaubourgoin, Éditions Galerie Alain Daune, 1985.
  6. Michel Ciry, Soyons des guetteurs - Journal 1988-1989, Buchet/Chastel, 1993, p. 74.
  7. Le Courrier picard, « Thierry Vaubourgoin star du Salon d'automne », 14 octobre 2013
  8. Marie-Edwige Hébrard, « Dans l'œil et au bout des doigts du peintre Thierry Vaubourgoin il y a...», La Montagne, 8 janvier 2017
  9. École nationale supérieure des beaux-arts, Thierry Vaubourgoin dans les collections

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Vaubourgoin, catalogue d'exposition, Galerie Jean-Claude Bellier, 1974.
  • M. de La Souchère, Les cinquante derniers Premiers Grands Prix de Rome, Chez Picasso-Antibes / Imprimerie Devay, Cannes, 1977.
  • Jean Dutourd, Thierry Vaubourgoin, Éditions Galerie Alain Daune, 1985.
  • Jean-Pierre Delarge, Dictionnaire des arts plastiques modernes et contemporains, Gründ, 2001 (en ligne).
  • Pascale Parsis et Évelyne Lerouge, Thierry Vaubourgoin, CAP Régions Éditions, 2011 ([PDF] extraits).

Liens externes[modifier | modifier le code]