Tavant
Tavant | |||||
![]() L'église Saint-Nicolas. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() |
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Région | Centre-Val de Loire | ||||
Département | Indre-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chinon | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes Touraine Val de Vienne | ||||
Maire Mandat |
Jacky Cornillault 2020-2026 |
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Code postal | 37220 | ||||
Code commune | 37255 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Tavantais | ||||
Population municipale |
263 hab. (2018 ![]() |
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Densité | 50 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 47° 07′ 36″ nord, 0° 23′ 20″ est | ||||
Altitude | Min. 28 m Max. 82 m |
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Superficie | 5,22 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Sainte-Maure-de-Touraine | ||||
Législatives | Quatrième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : Centre-Val de Loire
Géolocalisation sur la carte : Indre-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
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Tavant est une commune française du département d'Indre-et-Loire, en région Centre-Val de Loire.
Géographie[modifier | modifier le code]
Localisation[modifier | modifier le code]
Tavant est une petite commune située à quelques kilomètres de L'Ile-Bouchard, Chinon et Azay-le-Rideau. Elle est à 53 km de Tours, au cœur du parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine.
Hydrographie[modifier | modifier le code]
La commune est bordée sur son flanc nord-est par la Vienne (2,699 km). Le réseau hydrographique communal, d'une longueur totale de 3,62 km, comprend en outre un petit cours d'eau[1],[2].
La Vienne, d'une longueur totale de 363,3 km, prend sa source sur le plateau de Millevaches, dans la Creuse, à une altitude comprise entre 860 et 895 m et se jette dans la Loire à Candes-Saint-Martin, à 30 m d'altitude, après avoir traversé 96 communes[3]. La station de Nouâtre permet de caractériser les paramètres hydrométriques de la Vienne. Le débit mensuel moyen (calculé sur 61 ans pour cette station) varie de 60 m3/s au mois d'août à 355 m3/s au mois de février. Le débit instantané maximal observé sur cette station est de 2 480 m3/s le , la hauteur maximale relevée a été de 8,61 m le [4],[5]. Sur le plan piscicole, la Vienne est classée en deuxième catégorie piscicole. Le groupe biologique dominant est constitué essentiellement de poissons blancs (cyprinidés) et de carnassiers (brochet, sandre et perche)[6].
Histoire[modifier | modifier le code]
Tavant est un lieu très ancien. En 1997, on a retrouvé un site néolithique et un site gallo-romain. Ce second site dispose notamment d'une nécropole, attribuable à l'époque antique[7]. Les prospections réalisées au de ce complexe funéraire à la fin des années 1990, ont permis de dégagé 26 sépultures[7]. La plupart de ces tombes ont livré un mobilier relativement important[7].
Le chemin gaulois devenu voie romaine, de Saintes à Bourges, passait par le territoire de Tavant qui appartenait à l'abbaye de Marmoutier.
Pour ce qui est du haut Moyen Âge, la première mention de Tavant apparaît sous le nom de « Villa Tavennis » dans une charte de l’abbaye de Marmoutier.
Le prieuré Notre-Dame fondé en 987 par Thibault de L'Ile est donné à l’abbaye de Marmoutier, acte confirmé par une charte de 1020 signé de Bouchard II, seigneur de l’Ile-Bouchard.
Ce dernier eut trois fils : Hugues, Aimery et Geoffroy Fuel. À la mort d’Hugues, Aimery devint tuteur de son fils, Bouchard III. Au bout de dix ans, Aimery entra dans les ordres et confia la tutelle à Geoffroy Fuel. Devenu majeur, Bouchard III réclama son héritage à son oncle qui le lui refusa. Alors Bouchard III leva des troupes et incendia le prieuré de Tavant, aux environs de 1070. Marmoutier demanda réparation à Bouchard III qui, pris de remords, concéda la moitié des terres du bourg voisin de Rivière alors en sa possession.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Les armes de Tavant se blasonnent ainsi : D'argent à la main dextre appaumée de gueules mouvant de la pointe senestre, tenant entre son pouce et son majeur une tige de ferronnerie terminée par quatre volutes de sable[8].
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Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. À partir de 2006, les populations légales des communes sont publiées annuellement par l'Insee. Le recensement repose désormais sur une collecte d'information annuelle, concernant successivement tous les territoires communaux au cours d'une période de cinq ans. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[9]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[10].
En 2018, la commune comptait 263 habitants[Note 1], en augmentation de 0,77 % par rapport à 2013 (Indre-et-Loire : +1,6 %, France hors Mayotte : +2,36 %).
Monument : église Saint-Nicolas de Tavant[modifier | modifier le code]
L'église paroissiale Saint-Nicolas est classée dès 1908 comme monument historique. Cette église romane datant de la fin du XIe siècle comporte des fresques peintes dans le chœur. Ces fresques, redécouvertes et restaurées, racontent l'histoire de l'Enfance du Christ. Le Christ en Majesté, entouré d'une mandorle, siège au milieu de ces scènes peintes, encadré par un cortège d'anges.
La crypte, datant vraisemblablement du XIIe siècle, est redécouverte vers 1862. Elle possède de remarquables fresques, ayant fait l'objet de plusieurs restaurations au cours du XXe siècle afin de préserver ce patrimoine religieux d'une qualité exceptionnelle.
Les peintures de Tavant sont incontestablement un des chefs-d’œuvre de la peinture romane en France[13].
Tourisme[modifier | modifier le code]
L'ancienne gare de Tavant avec son ancienne voie ferrée a disparu, mais elle est aujourd'hui souvent fréquentée par les cyclistes. Cette voie conduit jusqu'à l'ancienne gare de l'Île-Bouchard, devenu le musée du Bouchardais.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2021, millésimée 2018, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2020, date de référence statistique : 1er janvier 2018.
Références[modifier | modifier le code]
- « Fiche SIGES de la commune », sur le site du Système d'information pour la gestion des eaux souterraines en Centre-Val de Loire (consulté le 1er février 2019)
- « Carte hydrologique de Tavant », sur https://www.geoportail.gouv.fr/ (consulté le 1er février 2019)
- « Fiche Sandre - la Vienne », sur le portail national d'accès aux référentiels sur l'eau (consulté le 1er février 2019)
- « Référentiel hydrométrique », sur http://www.sandre.eaufrance.fr/ (consulté le 1er février 2019)
- « Station hydrométrique L7000610, la Vienne à Nouâtre », sur le site de la banque Hydro (consulté le 1er février 2019)
- (id) « Décret n°58-873 du 16 septembre 1958 déterminant le classement des cours d'eau en deux catégories », sur https://www.legifrance.gouv.fr/ (consulté le 1er février 2019)
- Sandrine Riquier et Philippe, Blanchard Philippe, Moreau Anne, Yvinec Jean-Hervé Salé, « 3. Études des ensembles funéraires », dans Sandrine Salé, Philippe Riquier (directeurs d'ouvrage) et al., Ensembles funéraires gallo-romains de la Région Centre : La nécropole du Haut-Empire de Tavant (Indre-et-Loire)., vol. 1, t. 29, Tours, Fédération pour l'édition de la Revue archéologique du centre de la France, , 7 à 108 p. (lire en ligne [PDF]).
- Le blason de la commune sur Gaso. Consultation : mars 2009.
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017 et 2018.
- Voir par ex. : Les Fresques de Tavant. La crypte, texte de Paul-Henri Michel, photographies de Louis Laniepce, Éditions du Chêne, 1956.