Tabagisme passif

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 4 avril 2017 à 20:08 et modifiée en dernier par Arcyon37 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.
Fumée de tabac dans un pub irlandais avant la mise en application de l'interdiction d'y fumer.

Le tabagisme passif est le fait d'inhaler involontairement de la fumée dégagée par la combustion de cigarettes ou cigares (courant secondaire, dans le cendrier par exemple), ou rejetée par un ou plusieurs fumeurs (courant tertiaire)[1]. La fumée de tabac ambiante (FTA) respirée par une personne exposée au tabagisme passif est un mélange de fumée du courant secondaire (environ 80 %) et de fumée du courant tertiaire.

La fumée de cigarettes contient environ 4 000 substances chimiques différentes, dont 60 substances cancérigènes. Elle est dangereuse pour le fumeur et pour son entourage. La fumée de cigarettes respirée directement par le fumeur (courant primaire), si elle contient approximativement la même concentration de nicotine, a une composition très différente de celle qui s’échappe latéralement de la cigarette (courant secondaire) car la combustion très incomplète, à plus basse température, contient 3 fois plus de CO (toxique), 7 fois plus de benzène, 70 fois plus de nitrosamines et 100 fois plus d'ammoniac (irritants) que la fumée primaire[2] ou de celle rejetée par le fumeur (courant tertiaire).

D'après l'Organisation mondiale de la santé, le tabagisme passif est responsable de 600 000 décès par an dans le monde, dont on estime que 28 % sont des enfants[3]. Il augmente le risque d'apparition de différentes pathologies à tout âge, principalement les maladies cardiovasculaires, mais aussi certains cancers (cancer des voies respiratoires, ...), infections, etc.

Ratio entre le courant secondaire et le courant principal

Le tableau ci-dessous montre quelques mesures publiées sur la composition de la fumée du courant secondaire de la cigarette comparé au courant primaire (Bates et al. 1999[source insuffisante] et le National Institute of Occupational Safety and Health, 1991[source insuffisante]), mesurées par des méthodes diverses.

Désignation sur certaines compositions Quantité dans le courant principal par cigarette (phase gazeuse) Ratio courant secondaire / courant principal prise par le fumeur
Monoxyde de carbone 26,8 - 61 mg 2,5 - 14,9
Benzène 400 - 500 µg 8 - 10
Formaldéhyde 1500 µg 50
Oxydes d'azote (NOx) 500 - 2000 µg 3,7 - 12,8
N-nitrosodiméthylamine 200 - 1040 ng 20 - 130
Goudrons 14 - 30 mg 1,1 - 15,7
Nicotine 2,1 - 46 mg 1,3 - 21
Phénol 70 - 250 µg 1,3 - 3,0
Benzanthracène 40 - 200 ng 2 - 4
Benzo[a]pyrène 40 - 70 ng 2,5 - 20
N-nitrosonornicotine 0,15 - 1,7 µg 0,5 - 5,0
Cadmium 0,72 µg 7,2

Conséquences

Dans le monde, la communauté médicale évalue à 40 % le nombre des enfants et environ 33% celui des adultes exposés au tabagisme passif. Celui-ci serait responsable de 1 % de la mortalité totale dans le monde en 2004, soit 603 000 morts, plus de la moitié étant due aux maladies cardio-vasculaires[4].

En 1997, un rapport de l'Académie de Médecine[5] a estimé à 3 000 le nombre de non-fumeurs tués par le tabagisme passif par an en France.

Selon une étude[6] plus récente (non soumise à comité de lecture) du professeur Konrad Jamrozik pour la « European Respiratory Society », menée à l'échelle de l'Union européenne, le tabagisme passif en France aurait suscité 5 863 morts prématurées, dont 1 114 non fumeurs ou ex-fumeurs : 289 sur leur lieu de travail, dont 25 dans les « lieux de convivialité » (bars, restaurants et discothèques), et 5 574 à leur domicile. Ces résultats reposent sur la méthodologie suivante : l'auteur applique à la mortalité de chaque tranche d'âge un taux de surmortalité obtenu par d'autres études pour quatre maladies particulières, selon le taux d'exposition de cette tranche d'âge au tabagisme passif. En pratique, ces taux de surmortalité sont généralement calculés en estimant l'augmentation du risque de maladie pour des personnes qui ont été soumises au tabagisme passif pendant une partie de leur vie. Cela ne correspond pas à la méthodologie retenue par l'auteur, qui applique ce rapport de surmortalité de façon instantanée à chaque tranche d'âge. Comme par ailleurs l'auteur présente les résultats détaillés par âge et profession, il obtient naturellement que la plupart des victimes sont des retraités victimes du tabagisme passif à leur domicile (la mortalité étant plus élevée chez les personnes âgées que dans la population générale), et que très peu meurent en raison de leur exposition professionnelle. La méthodologie de cette étude a suscité d'autres critiques, notamment du Professeur Robert Molimard[7]. D'autres commentaires et critiques sont proposés sur une étude précédente du professeur Konrad Jamrozik, concernant le Royaume-Uni[8].

Cancer du poumon

Le tabagisme passif accroit significativement le risque d'apparition du cancer du poumon[9],[10]. Le lien a été confirmé par plus de 50 études épidémiologiques menées dans une vingtaine de pays.

Cancer ORL

Le tabagisme passif est associé à un excès de cancer des sinus de la face. Chez les sujets exposés au tabagisme passif, le risque de cancer des sinus est multiplié de deux à six fois. Un excès de risque est suspecté pour l'ensemble des cancers de la tête et du cou.

Risque accru d'infarctus du myocarde

Les premiers articles scientifiques faisant suspecter un rôle délétère du tabagisme passif datent du milieu des années 1980[11]. Certaines études ont montré le lien entre tabagisme passif et infarctus. Au milieu des années 2000, les médias et les pouvoirs publics ont porté beaucoup d’attention à des études effectuées dans les communes de Helena[12] et Pueblo[13] aux États-Unis et dans la région du Piémont en Italie[14] qui montrent des réductions de l’ordre de 11 à 40 % dans les admissions en urgence de cas d’infarctus du myocarde. Certains critiques ont cependant remarqué que l'interprétation de ces études n'est pas univoque[15], ne pouvant en particulier distinguer clairement les rôles respectifs du tabagisme actif et passif, et ne pouvant pas exclure l'hypothèse que ces réductions s'inscrivent dans la variation aléatoire habituelle ou soient la conséquence de tendances à la baisse déjà enclenchées des années auparavant. En 2006, le professeur Bertrand Dautzenberg[16] avait affirmé que ces études étaient « une magnifique démonstration » de l’efficacité des interdictions de fumer, lui permettant d’espérer une réduction de 6000 à 7000 cas d’infarctus en France dès la première année de l’interdiction de fumer sur les lieux du travail. Selon le Figaro[17], les « bénéfices en termes de santé publique de l’interdiction de fumer en 2007 ont été nuls, le nombre des infarctus et accidents cérébraux vasculaires est resté stable », fait que le Pr. Dautzenberg a reconnu. Il a fallu attendre l'entrée en vigueur du décret d'interdiction dans les lieux de convivialité pour que les premiers effets sur les admissions pour infarctus du myocarde se fassent sentir, avec une baisse de 15 % le premier mois par rapport à l'année précédente, toujours selon le Figaro[18]. En Écosse, une réduction de 17 % avait été annoncée initialement, mais le chiffre a ensuite été revu à la baisse[19] quand les statistiques officielles des services de santé écossais ont été publiées ; la réduction constatée dans les chiffres définitifs était de 8 % seulement, légèrement supérieure à celle des années précédentes mais sans sortir de la variabilité normale. Le même phénomène avait été observé en 2005 en Irlande, mais là aussi la baisse du nombre d'infarctus, plus prononcée que les années précédentes mais s'inscrivant dans une tendance de long terme, n'était pas suffisante pour qu'il soit possible de l'attribuer à coup sûr à l'interdiction de fumer. En Italie, le rôle positif de l'interdiction de fumer a en revanche été mis en évidence par une étude prenant en compte la tendance de long terme et les autres causes majeures d'accidents cardiaques[20]. Une réduction de 8 % des infarctus après l’interdiction de fumer dans la ville de New York a également été constatée[21].

S’il règne un large consensus au sein de la communauté médicale sur la corrélation entre tabagisme passif et augmentation du risque d’infarctus du myocarde, le débat actuel porte sur la durée et l’intensité d’exposition à la fumée passive nécessaires pour provoquer cette pathologie. Une étude menée au Japon à l'université d'Osaka[22] a révélé qu'une courte exposition au tabagisme passif suffisait à provoquer chez les non fumeurs en bonne santé une diminution transitoire de la réserve de vélocité du débit sanguin, précurseur d'un phénomène d'athérosclérose qui à long terme accroît le risque d'infarctus. En revanche cette exposition n'affectait pas significativement les fumeurs. L'intérêt principal de ce travail est de démontrer que le tabagisme passif, caractérisé par des concentrations de toxiques moindres que le tabagisme actif, pouvait toutefois entraîner des conséquences cardiovasculaires significatives. Ces travaux ont été repris par d'autres spécialistes qui concluent à la nécessité de protéger les non fumeurs du tabagisme passif[23]. Un autre spécialiste[24] regrette toutefois que cette information ait été utilisée par des mouvements de lutte contre le tabac pour affirmer l'existence d'un effet immédiat sur le risque d'infarctus, similaire à celui observé chez les fumeurs actifs. En réalité l'étude menée par l'université d'Osaka permet juste d'affirmer qu'une courte exposition au tabagisme passif suffit à déclencher un processus qui peut s'avérer mortel si l'exposition se répète. En revanche, elle démontre aussi que le débit sanguin, le rythme cardiaque et la pression artérielle ne sont pas affectés à court terme par l'exposition au tabagisme passif, si bien qu'un risque immédiat d'infarctus du myocarde n'a pas lieu d'être suspecté.

Selon la Fédération française de cardiologie (communiqué de presse du 3 octobre 2006), le tabagisme passif est la cause de 5 000 décès par an en France, dont 3 000 d’origine cardio-vasculaire.

Fœtus et l’enfant

Les chiffres mentionnés ci-dessous proviennent du rapport d'un groupe de travail sur le tabagisme passif, faisant la synthèse de travaux antérieurs[25]. Ce groupe de travail réunissait des médecins et des responsables d'organismes de lutte contre le tabagisme.

Mort subite du nourrisson

Le risque de mort subite est multiplié par deux si l'entourage de l'enfant fume. Qui plus est, la relation dose-effet est démontrée : le risque augmente en fonction du nombre de fumeurs dans la maison, en fonction du nombre total de cigarettes fumées chaque jour, ainsi qu’en fonction de la durée d’exposition au tabagisme du nourrisson.

Bronchites de l’enfant

Si la mère fume, le risque de bronchite de l’enfant augmente de 72 % par rapport à celui d’un enfant dont la famille ne fume pas. L’augmentation du risque est de 29 % si un autre membre de la famille fume.

Asthme de l’enfant

Chez l’enfant asthmatique, le tabagisme passif augmente l’intensité et la fréquence des crises, en particulier chez le jeune enfant. Il existe une relation dose-effet. En effet, les

études montrent que le risque de crise d’asthme augmente de :
  • 14 % quand le père fume ;
  • 28 % quand la mère fume ;
  • 52 % quand les deux parents fument

.

Il est difficile de séparer le rôle du tabagisme de la mère durant la grossesse et le rôle du tabagisme passif dans la petite enfance. Le rôle du tabagisme durant la grossesse semble cependant être le plus important.[réf. nécessaire]

Infections

L'exposition à la fumée de tabac est associée, chez le jeune enfant, à une augmentation du risque d'infection des voies aériennes inférieures (bronchite, pneumonie) et supérieures, et à une irritation des voies respiratoires supérieures, avec des rhino-pharyngites et des otites, toutes affections pouvant occasionner des séquelles sérieuses.

Otites

Lorsque l’enfant est soumis au tabagisme passif des parents à domicile, le risque d’otites récidivantes est augmenté de 48 % et de 38 % pour les épanchements de l’oreille. Là encore, il existe une relation dose-effet.

Conséquences bucco-dentaires

Il existe un lien entre tabagisme passif et risque de carie chez les enfants et les adolescents dont les parents fument[26],[27]. En outre, inhaler la fumée favorise les problèmes respiratoires et la respiration par la bouche.

Enfants de femmes enceintes non-fumeuses

Lorsque la femme enceinte est exposée à la fumée des autres, l’enfant risque un retard de croissance intra-utérin et de petit poids à la naissance. Ce risque est d’autant plus élevé dans le cas où la mère fume.

Autres

Il existe une corrélation inverse entre l'exposition de l'enfant au tabagisme passif et son développement psycho-intellectuel[28]. Cet effet sur les fonctions cognitives est également retrouvé chez l'adulte[29].

Une étude de l'Inserm a établi un lien entre l'exposition au tabac in utero et après la naissance et les troubles du comportement sur le plan émotionnel et de la conduite chez l'enfant[30]

En 2004, les enfants représentaient 28 % des décès attribuables à la fumée secondaire[31].

Campagnes contre le tabagisme passif

En Occident, où la législation contre l'usage du tabac dans les lieux publics se fait de plus en plus sévère depuis la fin des années 1990, de nombreux débats se déroulent concernant la fumée secondaire, c'est-à-dire l'impact du tabagisme sur les non-fumeurs qui côtoient des fumeurs. Au Canada tout particulièrement, une campagne a eu lieu en 2004 à laquelle participait Heather Crowe. Cette ancienne serveuse d'Ottawa, en Ontario, a reçu de ses médecins un diagnostic de cancer du poumon, bien qu'elle n'ait jamais fumé de sa vie. Elle a mis sur pied sa fondation, et le gouvernement canadien l'a utilisée dans une campagne publicitaire anti-tabac, arguant que Madame Crowe avait travaillé pendant 40 ans dans des restaurants fumeurs. Heather Crowe a également sillonné le Canada pour informer les gens sur les dangers de la fumée secondaire. Cette campagne a reçu beaucoup d'échos dans les médias canadiens, au point que la sexagénaire a été élevée en symbole de la lutte anti-tabac. Mais elle a également suscité de l'opposition, certains s'insurgeant contre ce qu'ils prétendent être l'exploitation d'une personne malade, et rappelant que rien ne prouvait que sa maladie fût le résultat de son exposition à la fumée secondaire. Heather Crowe s'est éteinte des suites du cancer du poumon le , à l'âge de 61 ans.

Législation

Législation française

La loi Évin du protégeait, en théorie, les non-fumeurs en organisant les comportements en société des fumeurs. Dans la pratique, le décret n° 92-478 du d'application de la loi a été peu appliqué, tant dans les entreprises que dans les lieux publics.

Depuis le , il est interdit de fumer dans tous les lieux fermés et couverts accueillant du public ou qui constituent des lieux de travail, dans les établissements de santé, dans l'ensemble des transports en commun, et dans toute l'enceinte (y compris les endroits ouverts tels les cours d'écoles) des écoles, collèges et lycées publics et privés, ainsi que des établissements destinés à l’accueil, à la formation ou à l’hébergement des mineurs. Cette interdiction doit être rappelée par une signalisation apparente.

L'interdiction s'applique depuis le aux débits de boissons, hôtels, restaurants, débits de tabac, casinos, cercles de jeux et discothèques.

Dans les lieux fermés et couverts, le responsable d'établissement peut décider de la création d’emplacements réservés aux fumeurs. Dans les lieux de travail, publics ou privés, leur mise en place est soumise à l’avis du comité d’hygiène et de sécurité.

De façon à protéger les non-fumeurs du tabagisme passif, ces emplacements doivent être clos, équipés de dispositifs de ventilation puissante, et aucune prestation ne pourra y être délivrée de telle sorte qu'aucun salarié, qu’il appartienne ou non à l’établissement, n'ait à y pénétrer avant une heure après la fin de l’utilisation du local. La superficie de ces emplacements ne devra pas être supérieure à 20 % de la surface de l'établissement et un emplacement ne pourra dépasser 35 mètres carrés. Un message sanitaire de prévention sera apposé à l’entrée. Les mineurs de moins de 16 ans ne pourront pas y accéder.

La création des emplacements réservés aux fumeurs ne pourra cependant avoir lieu ni dans des écoles, collèges, lycées et universités, ni dans les établissements de santé.

Le fait de fumer hors des emplacements réservés à cet effet sera sanctionné par une contravention de 3e classe forfaitisée de 68 euros. Le fait d'avoir sciemment favorisé la violation de l'interdiction de fumer, ou de n'avoir pas mis en place les normes applicables aux emplacements réservés aux fumeurs ou la signalétique y afférent, sera sanctionné par une contravention de 4e classe, contravention forfaitisée dans les deux derniers cas à 135 euros.

Cependant, beaucoup de bars et de restaurants profitent de textes contradictoires et de décisions de justice floues pour autoriser la cigarette sur des terrasses plus ou moins aérées. La Cour de cassation a, dans un arrêt du [32], mis fin définitivement aux différentes interprétations en donnant une définition très claire de ce que doivent être des terrasses ouvertes. Cette décision est une victoire pour l'association « Les droits des non-fumeurs », à l'origine de la procédure judiciaire.

Législation suisse

Depuis le 1er mai 2010 il est interdit de fumer dans les espaces fermés accessibles au public ou qui servent de lieu de travail à plusieurs personnes, tels que les bâtiments de l’administration publique, les hôpitaux et les autres établissements de soins, les garderies, les maisons de retraite et les établissements assimilés, les établissements d’exécution des peines et des mesures, les établissements d’enseignement, les musées, les théâtres et les cinémas, les installations de sport ainsi que les établissements d’hôtellerie et de restauration.

L’exploitant ou la personne responsable du règlement de maison peut autoriser à fumer dans des locaux spécialement aménagés dans lesquels aucun employé ne travaille, pour autant qu’ils soient isolés des autres espaces, désignés comme tels et dotés d’une ventilation adéquate sous contrôle du Conseil fédéral qui édicte des dispositions spéciales relatives à la conception des locaux fumeurs et aux exigences concernant la ventilation. Il règle également la situation dans les établissements de détention ainsi que dans les établissements de séjour permanent ou prolongé.

Toutefois une autorisation d’établissement fumeurs est octroyée, sur demande, aux établissements de restauration qui disposent d’une surface accessible au public égale ou inférieure à 80 m2, qui disposent d’une ventilation adéquate et sont clairement reconnaissables de l’extérieur comme des établissements fumeurs et qui n’emploient que des personnes dont le contrat de travail stipule qu’ils acceptent de travailler dans un établissement fumeurs.

Les cantons peuvent édicter une loi cantonale plus restrictive que la loi fédérale.

Celui qui, aura intentionnellement ou par négligence, enfreint l'interdiction de fumer, aménagé des locaux fumeurs qui ne remplissent pas les conditions fixées, exploité un établissement fumeurs sans être au bénéfice d’une autorisation ou qui, en tant que titulaire d’une autorisation, ne le désigne pas comme tel est puni d'une amende de 1000 francs au plus.

Notes et références

  1. Tabagisme passif, sur Stop-tabac.ch.
  2. Le tabagisme environnemental et la santé de l'enfant
  3. Organisation mondiale de la santé, Tabagisme - Aide-mémoire n° 339, juillet 2013
  4. Öberg M, Jaakkola MS, Woodward A, Peruga A, Prüss-Ustün A, Worldwide burden of disease from exposure to second-hand smoke: a retrospective analysis of data from 192 countries, Lancet, 2011;377;139-146
  5. Académie nationale de Médecine – Rapport sur le tabagisme passif (M. Tubiana, J. Trédaniel, D. Thomas, M. Kaminski, A.J. Sasco). Bull Acad. Natle Méd., 1997, 181, 727-766.
  6. (en) [PDF]Lifting the smokescreen : 10 reasons for a smoke free Europe, rapport à destination du Cancer Research (Grande-Bretagne), l'European Respiratory Society, l'Institut national du cancer et l'European Heart Network
  7. Robert Molimard, Revue d’Épidémiologie et de Santé Publique 56 (2008) 286–290 « Le rapport européen Lifting the SmokeScreen : étude épidémiologique ou manipulation ? » L’analyse de ce rapport révèle des anomalies considérables, telles que le changement de la définition traditionnelle du tabagisme passif : sur 5863 décès estimés, 4749 sont en réalité des fumeurs courants et les 1114 non-fumeurs comprennent également tous les ex-fumeurs, dont le risque rémanent ne peut être attribué à la fumée environnementale. Les données de la littérature utilisées dans les calculs émanent de sondages, d’une grande variabilité et d’une fiabilité contestable.
  8. (en) BMJ.com Rapid Responses for Jamrozik
  9. Communiqué de presse de l'OMS : Ne vous laisser pas abuser : le tabagisme passif provoque le cancer du poumon du 9 mars 1998
  10. Hackshaw AK, Law MR, Wald NJ, The accumulated evidence on lung cancer and environmental tobacco smoke, BMJ, 1997;315:980-988
  11. Garland C, Barrett-Connor E, Suarez L, Criqui MH, Wingard DL, Effects of passive smoking on ischemic heart disease mortality of nonsmokers: a prospective study, Am J Epidemiol. 1985;121:645–650
  12. Sargent RP, Shepard RM, Glantz SA, Reduced incidence of admissions for myocardial infarction associated with public smoking ban: before and after study, BMJ, BMJ 2004;328:977-980
  13. Bartecchi C, Alsever RN, Nevin-Woods C et Als. reduction in the incidence of acute myocardial infarction associated with a citywide smoking ordinance, Circulation, 2006;114:1490-1496
  14. [Barone-Adesi F, Vizzini L, Merletti F, Richiardi L, http://eurheartj.oxfordjournals.org/cgi/content/full/27/20/2468 Short-term effects of Italian smoking regulation on rates of hospital admission for acute myocardial infarction], European Heart Journal, 2006;27:2468-2472
  15. Paper plus: Public smoking bans and heart attacks, Student BMJ, 2004 june, p. 244-245
  16. Interview vidéo du Pr. Dautzenberg sur le site tabac.gouv.fr
  17. Chayet D., Tabac : les entreprises jouent le jeu, article du Figaro du 8 novembre 2007
  18. Chayet D., Interdiction de fumer : les infarctus déjà en baisse, article du Figaro du 22 février 2008
  19. Article du BBC news du 14 novembre 2007
  20. Cesaroni G., Forastiere F., Agabiti N. et Als, Effect of the Italian Smoking Ban on Population Rates of Acute Coronary Events, Circulation, 2008;117:1183-1188
  21. Juster HR, Loomis BR, Hinman TM et Als, Declines in hospital admissions for acute myocardial infarction in New York state after implementation of a comprehensive smoking ban, American Journal of Public Health, 2007;97:2035-2039
  22. Otsuka R, Watanabe H, Hirata K et Als, Acute effects of passive smoking on the coronary circulation in healthy young adults, JAMA, 2001;286:436-441
  23. Glantz SA, Parmley, WW, Even a Little Secondhand Smoke Is Dangerous, JAMA, 2001;286:462-463
  24. Siegel M, Is the tobacco control movement misrepresenting the acute cardiovascular health effects of secondhand smoke exposure? An analysis of the scientific evidence and commentary on the implications for tobacco control and public health practice, Epidemiol Perspect Innov, 2007: 4:12
  25. http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/014000432/0000.pdf
  26. Ayo-Yusuf OA, Reddy PS, van Wyk PJ, van den Borne BW, Household smoking as a risk indicator for caries in adolescents, J Adolesc Health, 2007;41:309-11
  27. Aligne CA, Moss ME, Auinger P, Weitzman M, Association of pediatric dental caries with passive smoking, JAMA, 2003;289:1258-1264
  28. Yolton K, Dietrich K, Auinger P, Lanphear BP, Hornung R, Exposure to environmental tobacco smoke and cognitive abilities among US children and adolescents, Environ Health Perspect, 2005;113:98-103
  29. Llewellyn DJ, Lang IA, Langa KM, Naughton F, Matthews FE, Exposure to secondhand smoke and cognitive impairment in non-smokers: national cross sectional study with cotinine measurement, BMJ, 2009;338:b462
  30. Inserm, « L’exposition précoce au tabac à l’origine de troubles du comportement chez les enfants », sur www.inserm.fr (consulté le )
  31. « Le tabagisme passif et ses effets sur la santé », sur www.vitaemed.com (consulté le )
  32. « Arrêt n° 980 du 13 juin 2013 (12-22.170) - Cour de cassation - Deuxième chambre civile - ECLI:FR:CCASS:2013:C200980 »

Annexes

Articles connexes

Liens externes