Ta-Nehisi Coates

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Ta-Nehisi Coates
Ta-Nehisi Coates en 2015.
Biographie
Naissance
Nationalité
Domiciles
Mondawmin (en), HarlemVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université Howard
Baltimore Polytechnic Institute (en)
Woodlawn High School (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Rédacteur à
Père
Paul Coates (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Membre de
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Distinctions
Liste détaillée
The Hillman Prize for Opinion & Analysis (d) ()
National Magazine Award ()
Prix George-Polk ()
Prix MacArthur ()
National Book Award ()
Kirkus Prize for Nonfiction (d) ()
Prix Eisner de la meilleure série limitée (d) ()Voir et modifier les données sur Wikidata
Œuvres principales
Une colère noire, The Water Dancer (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

Ta-Nehisi Coates [ˌtɑːnəˈhɑːsi ˈkoʊts][1], né le à Baltimore (Maryland)[2], est un écrivain et journaliste américain.

Biographie[modifier | modifier le code]

Après des études à l'université Howard de Washington[3], Ta-Nehisi Coates se consacre au journalisme. Il est correspondant à The Atlantic où il couvre les affaires nationales, et s'intéresse particulièrement aux violences raciales.

Il publie en 2008 The Beautiful Struggle, un essai autobiographique sur son enfance à l'ouest de Baltimore[4]. Il y évoque l'influence de son père, un ancien membre du Black Panther Party, l'insécurité de la ville et son expérience de l'école.

En 2015 paraît Between the World and Me, traduit sous le titre Une colère noire en français, un livre écrit comme une longue lettre à son fils, dans lequel il montre qu'en dépit des décennies de luttes pour les droits civiques, le racisme contre les Noirs reste un problème majeur aux États-Unis. Son livre prend comme point de départ les meurtres d'Afro-Américains par la police pour s'interroger sur la précarité du corps des Noirs aux États-Unis[5],[6]. L'ouvrage reçoit le National Book Award et l'écrivaine Toni Morrison affirme que Coates « comble le vide intellectuel » laissé par la mort de James Baldwin[7].

En 2016, dans un article sur le « visage de Nina Simone »[8], il s'interroge sur le choix de l'actrice Zoe Saldaña pour incarner le rôle de Nina Simone et pose la question de la représentation des Noirs dans la culture américaine[9].

En avril de la même année, il collabore avec Marvel à l'écriture du scénario de plusieurs arcs narratifs de la nouvelle série du comics Panthère noire.

En , Coates annonce qu'il quitte The Atlantic après 10 ans au journal[10].

En 2019, son premier roman, The Water Dancer (en) est très bien accueilli ; la traduction française La Danse de l'eau (août 2021) également.

Prix[modifier | modifier le code]

Œuvres[modifier | modifier le code]

Roman[modifier | modifier le code]

  • La Danse de l'eau, Fayard, 2021 ((en) The Water Dancer, One World, 2019), trad. Pierre Demarty, 480 p. (ISBN 978-2-213-71654-1) « Hiram, jeune esclave, fils du propriétaire (blanc) de la plantation de tabac où il vit, est doté d’une mémoire prodigieuse ; il est pourtant hanté par l’absence du seul souvenir qui lui manque, celui de sa mère, vendue dans son enfance, dont nulle image ne lui reste. Il semble que celle-ci lui ait légué un mystérieux pouvoir – la « conduction » – qui lui permettrait, s’il parvenait à le maîtriser, de fuir enfin l’asservissement en compagnie de la belle Sophia[11]. »

Réception[modifier | modifier le code]

  • « Pour son premier roman, l’écrivain a cherché à rendre tangible la vie des esclaves afro-américains, en s’inspirant de leurs mythes[12]. »

Autres écrits[modifier | modifier le code]

Distinctions littéraires (sélection)[modifier | modifier le code]

Critiques[modifier | modifier le code]

Coates est critiqué par Cornel West — une « référence intellectuelle noire » selon Le Monde, qui se définit comme « socialiste non marxiste » —, qui juge la vision de Ta-Nehisi Coates « dangereusement trompeuse ». Il lui reproche notamment son « fétichisme » pour le suprémacisme blanc, « tout-puissant, magique et immarcescible », qui selon lui l'empêche de dresser un bilan critique de la présidence de Barack Obama.

Ces divergences entre les deux hommes s'inscrivent également dans le cadre d'une rivalité pour le leadership intellectuel noir aux États-Unis[14].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Prononciation en anglais américain retranscrite selon la norme API. Source audio : npr.org. Le nom provient du mot égyptien pour la Nubie : nḥsy, où les voyelles sont inconnues.
  2. « Une colère noire : lettre à mon fils », sur telerama.fr (consulté le ).
  3. (en) « Ta-Nehisi Coates to Visit Howard », sur howard.edu (consulté le ).
  4. Traduit en français en 2017 : Le Grand Combat.
  5. « Violence du quartier, violence des policiers : chez les Noirs américains, la peur est omniprésente », sur Bibliobs (consulté le ).
  6. « L’écrivain Ta-Nehisi Coates : “En Amérique, la destruction du corps noir est une tradition” », sur Les Inrocks (consulté le ).
  7. Louis-Georges Tin, « Une colère noire : Ta-Nehisi Coates entre rage et peur », Le Monde.fr,‎ (ISSN 1950-6244, lire en ligne, consulté le ).
  8. (en) Ta-Nehisi Coates, « The Nina Simone's Face », sur Reader Supported News (consulté le ).
  9. « Ta-Nehisi Coates et le vrai visage de Nina Simone », sur Courrier international (consulté le ).
  10. (en) Joe Concha, « Ta-Nehisi Coates stepping down at The Atlantic », sur The Hill, .
  11. Renaud Pasquier, « Avec La Danse de l’eau, Ta-Nehisi Coates ausculte l’esclavage », la-croix.com,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  12. Gladys Marivat, « La Danse de l’eau : Ta-Nehisi Coates au moyen de la magie », lemonde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  13. Remis en lors de la cérémonie des prix British Fantasy.
  14. « Ta-Nehisi Coates, la relève contestée », cahier du Monde, no 22774,‎ dimanche 1er / lundi 2 / mardi 3 avril 2018, p. 8 (lire en ligne).

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]