Télégraphie harmonique

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La télégraphie harmonique (également connue sous le nom de télégraphie acoustique) est un ensemble de méthodes de multiplexage (transmission simultanée de plusieurs messages télégraphiques sur une seule ligne télégraphique) qui utilisent différentes fréquences ou canaux audio pour un même message[1].

Un télégraphiste utilisait un manipulateur morse conventionnel pour saisir le message en code Morse. Les impulsions codées étaient transmises sous forme d'impulsions d'une fréquence audio spécifique. À l'extrémité réceptrice, un appareil réglé sur la même fréquence résonnait aux impulsions, mais pas aux autres sur le même fil.

Les appareils de télégraphie harmonique (ou acoustique) étaient électromécaniques et produisaient des ondes sonores musicales dans l'air sur quelques mètres. La fonction principale de ces appareils n'était pas de produire des ondes sonores, mais plutôt de générer des courants électriques alternatifs à des fréquences audio sélectionnées dans des fils qui transmettaient électriquement des messages télégraphiques sur de longues distances.

Les inventeurs qui ont travaillé sur le télégraphe acoustique sont Charles Bourseul, Thomas Edison, Elisha Gray et Alexander Graham Bell. Leurs efforts pour développer la télégraphie acoustique, afin de réduire le coût du service télégraphique, ont conduit à l'invention du téléphone[2].

Certains des appareils de Thomas Edison utilisaient plusieurs diapasons synchronisés réglés sur des fréquences audio sélectionnées et qui ouvraient et fermaient des circuits électriques aux fréquences audio sélectionnées. La télégraphie acoustique était similaire dans son concept à l'actuel accès multiple par répartition en fréquence qui utilise des fréquences radio.

Brevets[modifier | modifier le code]

Les cinq brevets de Thomas Edison ont été assignés à la Western Union Telegraph Company de New York.

Notes et références[modifier | modifier le code]

(en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de la page de Wikipédia en anglais intitulée « Acoustic telegraphy » (voir la liste des auteurs).

  1. Voir aussi la définition du Centre national de ressources textuelles et lexicales, qui cite Mathieu-Kastler Phys (1983).
  2. Standage 1998, p. 195–199.
  3. (en) Reissue # 8559, le numéro 28 janvier 1879.

Annexes[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Tom Standage, The Victorian Internet, New York, Berkley Books/Penguin, (ISBN 0-425-17169-8).
  • (en) D. Robertson, « The Great Telephone Mystery », IEEE Review, vol. 52, no 2,‎ , p. 44–48 (ISSN 0953-5683).

Liens externes[modifier | modifier le code]