Symphonie no 3 de Farrenc

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Symphonie no 3 en sol mineur
op. 36
Genre Symphonie
Nb. de mouvements 4
Musique Louise Farrenc
Durée approximative 32 min
Dates de composition 1847
Création
Paris
Interprètes Société des concerts du Conservatoire, direction Narcisse Girard

La Symphonie no 3 en sol mineur, opus 36, est une œuvre de Louise Farrenc, la dernière des symphonies qu'elle a composées. C'est la plus connue et la mieux appréciée de ses symphonies.

Histoire[modifier | modifier le code]

La composition de cette symphonie est achevée en 1847[1],[2], deux ans après sa Symphonie en ré majeur, op. 35 (1845)[3].

L’œuvre est créée à Paris, le [4], par l'Orchestre de la Société des concerts du Conservatoire sous la direction de Narcisse Girard[5].

Bien que moins jouée et enregistrée, elle est cependant comparée par le journaliste musical Tom Service aux symphonies de Felix Mendelssohn et de Robert Schumann[6].

Instrumentation[modifier | modifier le code]

Elle est écrite pour orchestre symphonique. L'effectif ci-dessous est le même que pour les deux autres symphonies, la seule différence étant ici l'absence des trompettes.

Instrumentation de la 3e symphonie de Louise Farrenc
Bois
2 flûtes, 2 hautbois,
2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
2 cors
Percussions
2 timbales
Cordes
premiers violons, seconds violons,
altos, violoncelles, contrebasses

Structure[modifier | modifier le code]

La Symphonie, d'une durée moyenne d'exécution de trente-deux minutes environ[7], est composée de quatre mouvements[8] :

  1. Adagio — Allegro
  2. Adagio cantabile
  3. Scherzo. Vivace
  4. Finale. Allegro

Analyse[modifier | modifier le code]

La symphonie s'ouvre sur un bref adagio qui conduit à un « allegro nerveux où les thèmes sont conduits avec énergie et autorité, éclairés par le timbre des vents traités avec une grande maîtrise[2] ». Dans le deuxième mouvement, « noble et presque religieux », où c'est « la clarinette qui chante d'abord à découvert le beau motif expressif […], bientôt redit par les cordes », et dans lequel « se dégage une certaine tension[2] ». Le troisième mouvement semble « tout droit venu de l'opéra[2] ». Enfin, le finale « d'une énergie triomphante[2] ».

Réception[modifier | modifier le code]

On peut lire dans Le Ménestrel du  : « Nous avons constaté le succès de la nouvelle symphonie de Mme Farrenc. Ce succès est complètement justifié. L’œuvre de cette artiste émérite renferme des beautés du premier ordre. L'orchestration est riche, originale, et les mélodies y sont développées avec un talent remarquable. Cette symphonie exhale un parfum de bonne école et qui accuse chez Mme Farrenc une étude longue et sérieuse des grands maîtres allemands. Le thème de l'adagio et le scherzo sont les parties les plus saillantes de cet ouvrage qui achève de placer Mme Farrenc au rang de nos premiers compositeurs »[9].

De son côté, Théophile Gautier, dans le cadre de sa chronique pour le journal La Presse, écrit le  : « Mme Farrenc s'en est tirée à son honneur. Sa symphonie, écrite selon les plus pures traditions des maîtres allemands, offre dans plusieurs de ses parties, notamment dans le premier allegro et dans le scherzo, des motifs charmants travaillés de la manière la plus heureuse et parfois la plus originale »[10]. Quelques années plus tard, à l'occasion d'une nouvelle exécution de cette symphonie, le à la salle Herz à Paris par la Société symphonique[11], il récidive : « les honneurs de la soirée ont été pour la symphonie en sol mineur de Mme Farrenc, œuvre remarquable, dans laquelle l'auteur s'est élevé au niveau des plus grands maîtres. Le scherzo surtout est admirable de légèreté, de grâce, et les instruments y sont combinés avec une entente parfaite de leurs timbres et de leur sonorité. Dans l'andante, il y a des phrases d'un sentiment exquis développées avec cet art dont Mme Farrenc a pénétré les plus intimes secrets »[12].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

  • Catherine Legras, Louise Farrenc, compositrice du XIXe siècle : Musique au féminin, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, coll. « Univers musical », , 225 p. (ISBN 2-7475-5021-4).

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Adélaïde de Place, « Louise Farrenc : Les 3 Symphonies », p. 4-7, Pierre Verany PV700030, 2001.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Répertoire de la Symphonie française (French Symphony index) », sur www.ums3323.paris-sorbonne.fr (consulté le )
  2. a b c d et e de Place 2001, p. 7.
  3. Legras 2003, p. 105.
  4. Revue et gazette musicale de Paris, (lire en ligne), p. 111
  5. Antoine Elwart, Histoire de la Société des concerts du Conservatoire impérial de musique, avec dessins, musique, plans, portraits, notices biographiques, etc., Paris, Castel, (lire en ligne), p. 248
  6. (en) Tom Service, « Symphony guide: Louise Farrenc's Third », sur The Guardian, (consulté le ).
  7. (en-US) « Symphony No. 3 in G minor, Op. 36 | Details », sur AllMusic (consulté le )
  8. Legras 2003, p. 115.
  9. « Le Ménestrel : journal de musique », sur Gallica, (consulté le )
  10. « La Presse », sur Gallica, (consulté le )
  11. Revue et gazette musicale de Paris, (lire en ligne), p. 19
  12. « La Presse », sur Gallica, (consulté le )
  13. Katy Hamilton, « FARRENC, L.: Symphonies Nos. 2 and 3 (Solistes Européens, Luxembourg, C. König) », sur www.naxos.com (consulté le )
  14. Jean-Marie André, « Louise Farrenc, symphoniste française du XIXème siècle. », sur Crescendo Magazine,
  15. Pierre Carrive, « Les symphonies de Louise Farrenc deviennent des classiques », sur Crescendo Magazine,

Liens externes[modifier | modifier le code]