Symphonie no 1 de Farrenc

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Symphonie no 1 en ut mineur
op. 32
Genre Symphonie
Nb. de mouvements 4
Musique Louise Farrenc
Durée approximative 33 min
Dates de composition 1841
Création
Bruxelles
Création
française

Paris, salle du Conservatoire

La Symphonie no 1 en ut mineur, op. 32, est une œuvre de Louise Farrenc, la première de ses trois symphonies.

Histoire[modifier | modifier le code]

C'est âgée de trente-sept ans que Louise Farrenc compose sa première symphonie, en 1841[1],[2].

La partition est créée quatre ans plus tard, le à Bruxelles, sous la direction de François-Joseph Fétis[3],[4].

Une première audition parisienne de l'ouvrage est donnée le à la salle du Conservatoire[5], sous la direction de Théophile Tilmant[4].

Instrumentation[modifier | modifier le code]

Elle est écrite pour orchestre symphonique[1] :

Instrumentation de la 1re symphonie de Louise Farrenc
Bois
2 flûtes, 2 hautbois,
2 clarinettes, 2 bassons
Cuivres
2 cors, 2 trompettes
Percussions
2 timbales
Cordes
premiers violons, seconds violons,
altos, violoncelles, contrebasses

Structure[modifier | modifier le code]

La Symphonie, d'une durée moyenne d'exécution de trente-trois minutes environ[6], est composée de quatre mouvements[7] :

  1. Andante sostenutoAllegro : la « sombre introduction » de la symphonie, Andante sostenuto, s'enchaîne « à un Allegro d'une grande puissance dramatique[4] » ;
  2. Adagio cantabile : mouvement dans lequel « s'étire un chant large et noble, souligné çà et là par les pulsations de basse[4] » ;
  3. Minuetto. Moderato : le menuet de la symphonie « oppose la scansion accentuée de son rythme nerveux aux contours linéaires du trio relevé de séduisantes couleurs instrumentales[8] » ;
  4. Allegro assai : à
    , qui conclut « avec une impétuosité presque déchaînée » l’œuvre[9].

Réception[modifier | modifier le code]

On peut lire dans le journal la Belgique musicale du  : « Il résulte pour nous de l'audition de la symphonie de Madame Farrenc que, par exception à ce qui s'était vu jusqu'à ce jour, il peut être donné à une femme de marcher avec succès dans l'épineuse et sérieuse voie des Haydn, des Mozart et des Beethoven... L’œuvre de Madame Farrenc dénote du caractère, de la hardiesse et de la chaleur, et les masses instrumentales y sont mises en mouvement avec une entente remarquable des effets »[10].

La musicologue Adélaïde de Place la rapproche de l'esthétique mendelssohnienne[4].

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Monographies[modifier | modifier le code]

  • Catherine Legras, Louise Farrenc, compositrice du XIXe siècle : Musique au féminin, Paris/Budapest/Torino, L'Harmattan, coll. « Univers musical », , 225 p. (ISBN 2-7475-5021-4).

Notes discographiques[modifier | modifier le code]

  • (fr + en) Adélaïde de Place, « Louise Farrenc : Les 3 Symphonies », p. 4-7, Pierre Verany PV700030, 2001.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b « Répertoire de la Symphonie française (French Symphony index) », sur www.ums3323.paris-sorbonne.fr (consulté le )
  2. Legras 2003, p. 107.
  3. Revue et gazette musicale de Paris, (lire en ligne), p. 82
  4. a b c d et e de Place 2001, p. 6.
  5. Revue et gazette musicale de Paris, (lire en ligne), p. 135
  6. (en-US) « Symphony No. 1 in C minor, Op. 32 | Details », sur AllMusic (consulté le )
  7. Legras 2003, p. 108.
  8. de Place 2001, p. 6-7.
  9. de Place 2001, p. 7.
  10. Revue et gazette musicale de Paris, (lire en ligne), p. 79
  11. Ivan Moody, « FARRENC, L.: Symphony No. 1 / Overtures Nos. 1-2 / Grand Variations on a theme by Count Gallenberg (J. Muller, Solistes Européens, Luxembourg, König) », sur www.naxos.com (consulté le )
  12. Jean Lacroix, « Louise Farrenc ? Une compositrice passionnante ! », sur Crescendo Magazine,
  13. Pierre Carrive, « Les symphonies de Louise Farrenc deviennent des classiques », sur Crescendo Magazine,

Liens externes[modifier | modifier le code]