Symphonie no 10 de Lokchine

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Symphonie no 10
Genre Symphonie
Nb. de mouvements 8
Musique Alexandre Lokchine
Texte Nikolaï Zabolotski
Langue originale russe
Effectif Contralto, chœur mixte et orchestre symphonique
Durée approximative 33 minutes
Dates de composition 1976
Création 1976
Moscou
Interprètes Nina Grigorieva, contralto ; Chœur des garçons de Moscou ; Orchestre de chambre de Moscou, dir. Rudolf Barchaï

La Symphonie no 10 de Lokchine, est une symphonie avec contralto et orchestre symphonique en huit mouvements, composée en 1976, par Alexandre Lokchine sur des poèmes de Nikolaï Zabolotski. Elle est créée à Moscou la même année, par la contralto Nina Grigorieva et l'Orchestre de chambre de Moscou, sous la direction de Rudolf Barchaï.

Histoire[modifier | modifier le code]

Comme dix des onze symphonies de Lokchine, il s'agit d'une symphonie vocale. Le choix du musicien se porte sur les derniers poèmes de Nikolaï Zabolotski, un artiste ayant été « déporté et presque tué et revenu miraculeusement des camps. […] Parmi les poètes d'après-guerre, il est probablement le seul à réussir à relancer le son de la poésie classique russe (précisément dans les derniers poèmes vers lesquels Lokchine s'est tourné) »[1].

Mouvements[modifier | modifier le code]

  1. Introduzione. Clarinette solo. (Andante noire = 66)
  2. Tema. Chœur. (Adagio noire = 54)
  3. Variation I. Contralto. (Animato noire = 11)
  4. Intermedia I. Chœur. (Adagio noire = 54)
  5. Variation II. Contralto. (Agitato noire = 100)
  6. Intermedia II. Chœur. (Adagio noire = 54)
  7. Variation III. Contralto. (Adagio noire = 56)
  8. Chorale. Chœur. (noire = 60)

Durée : 33 minutes

La clarinette solo ouvre, dans une sorte d'improvisation libre, et se représente ensuite, comme un fil rouge, pour relier chaque section de l'œuvre. Ensuite le chœur entame le thème « Chante-moi... une chanson de la vie ». Le compositeur utilise les trois clarinettes parfois comme une sorte de chœur, puis les autres instruments, mais il fait sonner le tout comme de la musique de chambre (var. III par exemple) : il s'agit de l'une des symphonies les plus intimes de l'historie de la musique[2]. Dans la symphonie, les trois variations qui sont des chants séparés, sont encadrés par des strophes chorales. La dernière section, fait appel à l'orgue et au chœur aux accents modaux étranges tout d'abord, rejoint par les autres instruments dans une nappe sonore lumineuse et délicate, aboutissant à une longue tenue pianissimo où seule surnage de nouveau la clarinette.

Instrumentation[modifier | modifier le code]

Instrumentation de la Symphonie no 10
Cordes
premiers violons, seconds violons, altos,
violoncelles, contrebasses
Bois
hautbois (aussi cor anglais),
3 clarinettes en la (la 3ème aussi clarinette basse),
bassons, contrebasson
Cuivres
trompette, cor en fa, trombone-ténor
Percussions
timbales, cymbales, triangle,
cloches, xylophone,
tambour militaire, tam-tam, grosse caisse
Claviers
Orgue, harpe
Autres
Chœur à quatre voix

Édition[modifier | modifier le code]

La partition est parue à Moscou, compositeurs soviétiques 1981.

Discographie[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Ouvrages généraux[modifier | modifier le code]

Notices discographiques[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. (ru) Boris Yoffe, « Alexandre Lokchine, compositeur inconnu (essai) », sur khanograf.ru,‎
  2. Yoffe 2015.

Liens externes[modifier | modifier le code]