Sylvie Pialat

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Sylvie Pialat
Description de cette image, également commentée ci-après
Sylvie Pialat à la cérémonie des César du cinéma 2015.
Nom de naissance Sylvie Françoise Danton
Naissance (63 ans)
Paris (France)
Nationalité Drapeau de la France Française
Profession Scénariste
Productrice
Films notables Sous le soleil de Satan
Le Garçu
Timbuktu

Sylvie Pialat est une scénariste et productrice française, née le à Paris.

Elle commence sa carrière cinématographique très jeune avec le cinéaste Maurice Pialat, dont elle est ensuite l’épouse jusqu’à la mort de celui-ci en 2003.

Elle a coécrit le scénario de trois de ses films.

À compter de 2005, elle commence une carrière de productrice de films.

Biographie[modifier | modifier le code]

Sylvie Françoise Danton naît le à Paris. Son père, conseiller commercial chez Renault, la rêve scientifique. Elle obtient donc un baccalauréat C, mais s’inscrit en hypokhâgne au lycée Carnot[1]. Elle milite à la Ligue communiste révolutionnaire et travaille en parallèle comme serveuse dans des bars rue Volta, fréquentés par le milieu du cinéma. Alors qu'elle passe les concours d'entrée à l'École normale supérieure pour la seconde fois, elle quitte la salle d'examen, abandonne les classes préparatoires et choisit de faire carrière dans le cinéma[2].

Elle commence en tant que stagiaire dans des films institutionnels pour Renault. Elle travaille ensuite dans l’équipe du film Le Destin de Juliette (1982), son premier long-métrage. Elle reprend ensuite son emploi de serveuse dans un restaurant argentin. Elle reçoit alors un appel de Cyril Collard, assistant de Maurice Pialat, qui vient de renvoyer l'équipe « régie » à quelques jours du début du tournage de À nos amours en [1]. Elle est alors embauchée comme régisseur sur le tournage (s'occupant de l'intendance), alors qu'elle n’a que 22 ans. Ce n'est qu'à la fin du tournage que naît une relation amoureuse entre le cinéaste de 57 ans et la jeune femme de trente-cinq ans sa cadette[2].

Elle continue par la suite de travailler avec lui, parfois créditée au générique comme scénariste ou co-scénariste (Police, Sous le soleil de Satan) ou comme productrice (Van Gogh). Le couple a un fils, Antoine Pialat, né le [1]. Malade, Maurice Pialat tourne son dernier film, Le Garçu, largement autobiographique — notamment à propos de sa relation avec Sylvie —, en 1995. Ensuite, jusqu’à la mort de son mari en 2003, elle se consacre son temps à le soigner et à éduquer son fils. Le président de Sciences-Po Paris, Richard Descoings, lui propose alors la direction de la communication de l'école mais elle décline l'offre. Elle devient productrice en 2005, quand la photographe Marie-Laure de Decker, qui avait travaillé avec Maurice Pialat, envisage de partir pour le Tchad filmer une grande fête peule : le reportage sort sous le nom Un voyage chez les Woodabés. Elle monte alors la société Les films du Worso[3], « Worso » étant le nom de la fête peule[2].

Elle préside, de 2006 à 2015, l'association « Côté court », qui organise le Festival Côté court de Pantin, avant d'en devenir la présidente d'honneur.

En 2012, alors que sa société de production est au bord du dépôt de bilan, elle trouve finalement un investisseur et enchaîne les films à succès : La Religieuse, L'Inconnu du lac, À perdre la raison et Timbuktu[2]. En tant que productrice, elle reçoit deux fois de suite le prix Daniel-Toscan-du-Plantier récompensant le meilleur producteur.

En 2015, elle préside le jury des longs métrages du Festival de cinéma européen des Arcs.

En 2018, elle est présidente du jury de la Queer Palm lors du 71e Festival de Cannes[4].

Depuis 2022, elle est la présidente du Festival La Rochelle Cinéma et qui a fêté sa 50e édition du 1er au 10 juillet 2022.

Filmographie[modifier | modifier le code]

Actrice[modifier | modifier le code]

Scénariste[modifier | modifier le code]

Productrice[modifier | modifier le code]

Récompenses[modifier | modifier le code]

Décorations[modifier | modifier le code]

Publications[modifier | modifier le code]

  • Sylvie Pialat, Maurice Pialat peintre, Lyon, Institut Lumière, , 54 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Samuel Douhaire, « A leurs amours », sur liberation.fr, .
  2. a b c et d Adrien Gombeaud, « L'année Pialat », Vanity Fair n°23, mai 2015, pages 130-139.
  3. Samuel Douhaire, « À leurs amours », Libération,‎ (lire en ligne)
  4. Frenchmania, 14 avril 2018
  5. Le prix est remis en marge de la nuit des César en elle-même. Cependant il en est rattaché car organisé par l'académie des arts et techniques du cinéma.
  6. Décret du 31 décembre 2008 portant promotion et nomination
  7. Décret du 30 décembre 2017 portant promotion et nomination
  8. Arrêté du 9 juillet 2014 portant nomination et promotion dans l'ordre des Arts et des Lettres

Liens externes[modifier | modifier le code]