Swarupananda Saraswati
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Pothiram Upadhyay |
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Gourou, militant indépendantiste |
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Swami Swarupananda Saraswati (en hindi : स्वरूपानंद सरस्वती ; né Pothiram Upadhyay le dans le district de Seoni (Raj britannique) et mort le à Narsinghpur (Madhya Pradesh)[1]) est une figure religieuse indienne contemporaine dans le lignage d'Adi Shankara.
Biographie
[modifier | modifier le code]Enfance
[modifier | modifier le code]Le futur Swami Swarupananda Saraswati est originaire du village de Dighori dans le district de Sivani dans l’actuel État du Madhya Pradesh. Ses parents étaient des brahmanes qui s’appelaient Dhanapati Upadhaya et Shrimati Girija Devi. Ils le nommèrent Pothirama.
Années de formation
[modifier | modifier le code]Pothirama s’engagea très vite dans la recherche de libération (moksha). Son premier maitre fut Swami Muktananda. Il alla ensuite étudier dans la ville sainte de Bénarès.
Son engagement dans le mouvement pour l’indépendance lui valut d’être emprisonné deux fois par les Britanniques, dans une prison de Bénarès durant 9 mois et à Narsinguptar durant 6 mois.
Pendant cette période, Pothirama rencontra aussi plusieurs grands gurus hindous. Pendant 4 ans, il fut le disciple d’Uriya Baba, un advaitin renommé pour son ascétisme. Pothirama pratiqua lui-même des ascèses dans les forêts du Madhya Pradesh, près de la ville actuelle de Gotegaon.
Le , Pothirama prit sannyasa à Calcutta auprès de Brahmananda Saraswati, le Shankaracharya de Jyothishpitha. Il visita par ailleurs l'ashram de Ramana Maharshi[2].
À la mort de Brahmananda Saraswati en 1953, Swarupananda Saraswati devient le disciple de Swami Karpatri, le principal disciple de Brahmananda[3]. Ce dernier lui fit étudier les shastras et lui transmit l’initiation intégrale à la Sri Vidya. Swami Karpatri était aussi engagé politiquement et Swarupananda Saraswati devient le premier président Rama Rajya Parishad, un parti politique traditionaliste fondé en 1950 par Swami Karpatri[4].
Le Shankaracharya de Jyothishpitha et de Dwarka
[modifier | modifier le code]En 1973, à la mort du successeur de Brahmananda Saraswati, Swarupananda Saraswati devient Shankaracharya de Jyothishpitha. En 1983, il fut établi Shankaracharya de Dwarka. Il devint ainsi le premier Shankaracharya à la tête de deux mathas[5],[6].
Controverses
[modifier | modifier le code]Comme Swami Karpatri[7], Swami Swarupananda Saraswati s'est opposé aux nationalistes hindous, notamment sur la question du sanctuaire d'Ayodhya[8].
En 2014, il a aussi critiqué le culte rendu par certains hindous au saint hindo-musulman Shirdi Sai Baba[9].
Le , après 26 ans de contestation, la justice indienne a reconnu Swami Swarupananda Saraswati comme le seul Shankacharya légitime de Jyothishpitha[10] à Joshimath en Uttarakhand.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Priyanka, « Dwarkapeeth Shankaracharya Swami Swaroopanand Saraswati Dies Aged 99 in MP’s Narsinghpur », sur india.com, (consulté le )
- « Commentaire de Swami Swarupananda Saraswati » (consulté le )
- (en) Hariharānandasarasvatī (Swami.), The linga and the great Goddess, Indica Books, (ISBN 978-81-86569-88-7, lire en ligne)
- (en) Hariharānandasarasvatī (Swami.), The linga and the great Goddess, Indica Books, (ISBN 978-81-86569-88-7, lire en ligne)
- (en) James G. Lochtefeld, The Illustrated Encyclopedia of Hinduism : N-Z, The Rosen Publishing Group, , 500 p. (ISBN 978-0-8239-3180-4, lire en ligne)
- « The Shankaracharya(s) of Jyotirmath - Vidyasankar Sundaresan - Plain text », sur indology.info (consulté le )
- « Swâmî Karpâtrî, présence de l'hindouisme traditionnel » (consulté le )
- (en) Christophe Jaffrelot, The Hindu Nationalist Movement and Indian Politics : 1925 to the 1990s : Strategies of Identity-building, Implantation and Mobilisation (with Special Reference to Central India), Penguin Books India, , 596 p. (ISBN 978-0-14-024602-5, lire en ligne)
- (en) « Shirdi Sai Baba should not be worshipped as deity, says Dharma Sansad », The Hindu, (ISSN 0971-751X, lire en ligne, consulté le )
- « Shankaracharya dispute settled after 26 years », sur Deccan Herald (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jean-Louis Gabin, L’Hindouisme Traditionnel et l’Interprétation d’Alain Daniélou, Paris, Éditions du Cerf, 2010.
- Swami Karpatri, Symboles du monothéisme hindou : Le linga et la Déesse (préface de Swami Swarupananda Saraswati, traduction de l'hindi et du sanskrit, édition, présentation et notes de Jean-Louis Gabin et Gianni Pellegrini), Paris, Éditions du Cerf, 2013.
- Swami Karpatri, présence de l'hindouisme traditionnel (sous la direction de Jean-Louis Gabin), hors-série de La Règle d’Abraham, Ubik Éditions (2014).
- Christophe Jaffrelot, The Hindu nationalist movement in India, New York, Columbia University Press, 1996.
Liens externes
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