Suzanne Allen
| Naissance | |
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| Décès |
(à 80 ans) 9e arrondissement de Paris |
| Nom de naissance |
Suzanne Fernande Émilienne Bouron |
| Nationalité | |
| Activité |
Suzanne Allen est une femme de lettres française née le à Chaillac (Indre) et morte le à Paris.
Biographie
[modifier | modifier le code]En 1942, Suzanne Allen publie son premier poème « Comoedia » qui attire l'attention de plusieurs auteurs dont Raymond Queneau[1].
En décembre l'année suivante, elle épouse le peintre René Passeron avec qui elle aura une fille prénommée Aube[2]. Elle lui dédie ses deux premiers recueils, Feu de tout bois et Le Pour et le contre. La même année, elle rejoint le groupe Surréalisme révolutionnaire et participe à sa revue[3],[1]. Elle figure en effet dans la liste des signataires du Manifeste des Surréalistes-révolutionnaires publié à l'été 1947 aux côtés de Noël Arnaud, René Passeron, Édouard Jaguar et plusieurs autres[4].
En 1955, elle publie chez Gallimard son premier roman La Mauvaise conscience dans lequel elle met en scène des relations amoureuses lesbiennes. Deux ans plus tard, le livre est interdit par la Loi du 16 juillet 1949[5]. Ses récits suivants, comme Le Lieu commun, poursuivent l'exploration du corps, de l'érotisme, et de l'amour libre dans le cadre des années soixante[3].
L'écrivaine collabore à la Revue d'esthétique à plusieurs reprises par la publication d'articles s'intéressant à la philosophie et la sémiotique[1].
Elle meurt le 2 avril 2001 à Paris[6].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Prose
[modifier | modifier le code]- 1955 : La Mauvaise conscience, Paris, Gallimard, collection « Blanche »[7].
- 1960 : L'Île du dedans, Paris, Gallimard, collection « Blanche ».
- 1966 : Le Lieu commun, Paris, Gallimard, collection « Blanche ».
- 1971 : L'Espace d'un livre, Paris, Gallimard, collection « Blanche »[8].
Poésie
[modifier | modifier le code]- 1951 : Feu de tout bois, Paris, Seghers. (Illustrations de René Passeron.)
- 1966 : Le pour et le contre, Paris, Gallimard, collection « Blanche ».
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « Suzanne Allen », Le Monde, 6 avril 2001.
- ↑ « Biographie René Passeron Universitaire, Artiste peintre », sur www.whoswho.fr (consulté le )
- Marie-Paule Bellanger, présentation de Suzanne Allen dans l'anthologie L'araignée pendue à un cil. 33 femmes surréalistes, Paris, Poésie/Gallimard, 2024 p. 31
- ↑ Suzan Allen et Noël Arnaud, « Manifeste des Surréalistes-révolutionnaires en France », sur www.andrebreton.fr, (consulté le )
- ↑ Alexandre Antolin, « Le lesbianisme, péril ultime pour la commission de censure du 16 juillet 1949 ? », sur La Mafia Lavande, (consulté le )
- ↑ « Suzanne Allen (1920-2001) », sur data.bnf.fr (consulté le )
- ↑ Élisabeth Russo, « Relire La mauvaise conscience de Suzanne Allen (1955) », Revue critique de fixxion française contemporaine, 2016.
- ↑ André Dalmas, « " L'Espace d'un livre ", de Suzanne Allen », Le Monde, 7 mai 1971.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :