Susanne Riess-Passer

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Susanne Riess-Passer
Illustration.
Susanne Riess-Passer en 2009.
Fonctions
Vice-chancelière d'Autriche
Ministre fédérale de la Fonction publique
et des Sports

(3 ans et 24 jours)
Chancelier Wolfgang Schüssel
Prédécesseur Wolfgang Schüssel (Vice-chancelier)
Rudolf Edlinger (Fonction publique)
Viktor Klima (Sports)
Successeur Hubert Gorbach (Vice-chancelier)
Wolfgang Schüssel
Présidente fédérale du Parti autrichien de la liberté

(2 ans)
Prédécesseur Jörg Haider
Successeur Matthias Reichold
Biographie
Date de naissance (63 ans)
Lieu de naissance Braunau am Inn (Autriche)
Parti politique Parti autrichien de la liberté
Diplômé de Université d'Innsbruck
Profession Juriste

Susanne Riess-Passer
Vice-chanceliers d'Autriche

Susanne Riess-Passer, née le à Braunau am Inn, est une femme politique autrichienne, membre du Parti autrichien de la liberté (FPÖ), dont elle a été présidente fédérale de 2000 à 2002. Elle a été la première femme à occuper les fonctions de vice-chancelier en Autriche[1].

Formation et carrière[modifier | modifier le code]

Après avoir suivi des études primaires à Mattighofen et accompli ses études secondaires à Salzbourg, où elle obtient son Matura en 1979, elle étudie le droit à l'université d'Innsbruck, passant avec succès son doctorat en 1974. Trente ans plus tard, elle devient directrice générale de la société de bâtiment et travaux publics Wüstenrot Bausparkasse et vice-présidente du conseil de surveillance du Bundestheater.

Parcours politique[modifier | modifier le code]

La première vice-chancelière[modifier | modifier le code]

Le , à la suite de la formation de la première coalition noire-bleue entre le Parti populaire autrichien (ÖVP) de Wolfgang Schüssel et le FPÖ, Susanne Riess-Passer est nommée vice-chancelière et ministre fédérale de la Fonction publique et des Sports. Portée dans le même temps à la présidence fédérale du FPÖ, remplaçant ainsi Jörg Haider, elle est la première femme numéro deux du gouvernement fédéral.

La fidèle de Jörg Haider[modifier | modifier le code]

Au cours de ses années au sein du Parti autrichien de la liberté, elle avait fait preuve d'une loyauté sans faille à Haider, à tel point qu'elle y avait gagné le surnom de « cobra royal ». Pour beaucoup de cadres du FPÖ, sa nomination à la tête du parti était vue comme purement formelle, le pouvoir réel restant entre les mains de son chef historique.

Le putsch de Knittelfeld[modifier | modifier le code]

Lors du congrès du parti à Knittelfeld, en Styrie, le , auquel elle n'assiste pas, Jörg Haider fait déchirer publiquement un accord passé entre eux concernant la nouvelle politique du FPÖ, victime à l'époque d'une chute de sa popularité. Elle décide alors, avec le président du groupe parlementaire au Conseil national, Peter Westenthaler, et le ministre fédéral des Finances, Karl-Heinz Grasser, de remettre sa démission. Ce choix provoque la chute du cabinet et de nouvelles élections législatives, au cours desquelles le FPÖ perd dix-sept points et trente-quatre députés. L'alliance est malgré tout reconduite le , sans qu'elle n'en fasse partie. Elle se retire alors de la vie politique.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Susanne Riess-Passer, première femme vice-chancelier - Le temps », Le temps,‎ (ISSN 1423-3967, lire en ligne, consulté le )

Ouvrage en partie consacré à Susanne Riess-Passer[modifier | modifier le code]

  • BALAND Lionel, Jörg Haider le phénix. Histoire de la famille politique libérale et nationale en Autriche, Collection « Politica », Éditions des Cimes, Paris, 2012. (ISBN 979-10-91058-02-5)

Annexes[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]