Super-vilain

De gauche à droite : le Pingouin, le Sphinx (ou homme-mystère), Catwoman et le Joker.
Un super-vilain (de l'anglais « supervillain »[a],[1]) ou un super-scélérat[b], voire un super-méchant[b] est un type de méchant de fiction que l'on retrouve principalement dans les comics et certains films d'action ou de science-fiction.
L’antagoniste du super-vilain est le super-héros (super-héroïne au féminin).
Le terme est couramment employé pour désigner les personnages dotés de super-pouvoirs mais qui, à l'opposé des super-héros, utilisent ceux-ci pour faire le mal ou commettre des crimes. Néanmoins, le terme super-vilain s'est aussi étendu à tous les ennemis des super-héros, y compris ceux n'ayant pas de pouvoirs surhumains.
Description[modifier | modifier le code]

En beaucoup de points, les super-vilains les plus classiques sont souvent semblables aux super-héros : ils ont des pouvoirs hors du commun, des costumes distinctifs, une double identité (bien que sur ce point cette identité soit souvent révélée aux autorités à la suite de leur arrestation)... La seule différence majeure est en général que les super-vilains utilisent leurs pouvoirs pour faire le mal ou la soif de pouvoir personnel. Dans les premiers archétypes, ils s'en servent usuellement pour commettre des vols ou des crimes d'ampleur, voire conquérir le monde s'ils sont ambitieux. Par la suite, de nouvelles motivations ont été ajoutées : le super-vilain peut être animé par un désir de vengeance envers un héros ou une autre personne, ou même, parfois, pour une juste cause, bien qu'il la serve mal (Magnéto).
L'un des cas les plus typiques d'origine de super-vilain consiste en un accident chimique, nucléaire ou génétique (comme le Joker, qui chuta dans une cuve de produits chimiques), qui engendre souvent la folie du personnage en même temps qu'il lui donne ses pouvoirs. Cependant, les auteurs ont parfois créé d'autres cas, comme des origines mutantes, extra-terrestres, surnaturelles, etc.
Souvent, les super-vilains (surtout les principaux ennemis) ont des pouvoirs et des origines qui reflètent celles des super-héros qu'ils affrontent. Par exemple, le Docteur Fatalis est l'antithèse de Red Richards.
Classement[modifier | modifier le code]
À l'été 2009, le site web spécialisé IGN réalise le classement des 100 Vilains (Méchants) des comics sur 75 années. Voici les 20 premiers et quelques autres[2] :
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- Venom (22), Ultron (23), Apocalypse (24), Bizarro (25), Captain Cold (27), Docteur Octopus (28), Général Zod (30), Shredder (39), Baron Zemo (40), Mongul (41), L'Épouvantail (58), Riddler (59), Kang le Conquérant (65), Herr Starr (66), Mr. Freeze (67), William Stryker (70), Le Mandarin (81), Docteur Light (84), Mystério (85), Hunter Rose (88), Carnage (90), Violator (97), Fin Fang Foom (99), MODOK (100).
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Ce qui peut se traduire en français par « super-scélérat » voire « super-méchant », mais le terme franglais — où l'on remplace l'anglais villain par le mot français « vilain » qui a un tout autre sens — semble plus courant.
- En utilisant une meilleure traduction de l’anglais villain, cf. Le Grand Robert et Collins.
Références[modifier | modifier le code]
- « Les 5 plus vilains des super-méchants », Maxime Pargaud, Le Figaro.fr, 24 avril 2013.
- (en) « IGN top-100-villains », IGN.com (consulté le 1er septembre 2017).
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (en) Stanford W. Carpenter, « Superheroes Need Superior Villains », dans Robin S. Rosenberg et Peter Coogan (dir.), What is a Superhero ?, Oxford, Oxford University Press, , XXI-175 p. (ISBN 978-0-19979-527-7, présentation en ligne), p. 89-93.
- (en) Peter Coogan (préf. Dennis O'Neil), Superhero : The Secret Origin of a Genre, Austin (Texas), MonkeyBrain Books, , VII-290 p. (ISBN 978-1-932265-18-7), chap. 4 (« The Supervillain »), p. 61-115.
- (en) Chris Deis, « The Subjective Politics of the Supervillain », dans Robin S. Rosenberg et Peter Coogan (dir.), What is a Superhero ?, Oxford, Oxford University Press, , XXI-175 p. (ISBN 978-0-19979-527-7, présentation en ligne), p. 95-99.
- (en) Ben Dyer (dir.), Supervillains and Philosophy, Open Court Publishing Co, coll. « Popular Culture and Philosophy », , 288 p. (ISBN 978-0-8126-9669-1, lire en ligne).
- (en) Paul Levitz, « Why Supervillains ? », dans Robin S. Rosenberg et Peter Coogan (dir.), What is a Superhero ?, Oxford, Oxford University Press, , XXI-175 p. (ISBN 978-0-19979-527-7, présentation en ligne), p. 79-81.
- (en) Gina Misiroglu (éd.) et Michael Eury (éd.), The Supervillain Book : The Evil Side of Comics and Hollywood, Visible Ink Press, , 464 p. (ISBN 978-1-57859-178-7, présentation en ligne).
- Alex Nikolavitch, Mythe & super-héros, Lyon, Les Moutons électriques, coll. « Bibliothèque des miroirs », , 194 p. (ISBN 978-2-36183-045-8).
- (en) Robert Moses Peaslee (dir.) et Robert G. Weiner (dir.) (préf. Stephen Graham Jones), The Supervillain Reader, Jackson (Mississippi), University Press of Mississippi, , 432 p. (ISBN 978-1-4968-2646-6 et 978-1-4968-2647-3).
- Philippe Peter, « Super-vilains : le mal à l'état pur », DBD n°88, .
- (es) Francisco Rodríguez Luque, « El perfil psicológico de los grandes villanos del cómic de superhéroes », Boletín Millares Carlo, no 12, , p. 86-104 (ISSN 0211-2140, lire en ligne).
- (en) Robin S. Rosenberg, « Sorting Out Villainy : A Typology of Villains and Their Effects on Superheroes », dans Robin S. Rosenberg et Peter Coogan (dir.), What is a Superhero ?, Oxford, Oxford University Press, , XXI-175 p. (ISBN 978-0-19979-527-7, présentation en ligne), p. 107-111.
- (en) Andrew Smith, « Supervillains Who Need Superheroes (Are the Luckiest Villains in the World) », dans Robin S. Rosenberg et Peter Coogan (dir.), What is a Superhero ?, Oxford, Oxford University Press, , XXI-175 p. (ISBN 978-0-19979-527-7, présentation en ligne), p. 101-105.
- (en) Frank Verano, « Superheroes Need Supervillains », dans Robin S. Rosenberg et Peter Coogan (dir.), What is a Superhero ?, Oxford, Oxford University Press, , XXI-175 p. (ISBN 978-0-19979-527-7, présentation en ligne), p. 83-87.