Stepan Khroulev

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Stepan Khrouliov
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
Степан Александрович ХрулёвVoir et modifier les données sur Wikidata
Allégeance
Activité
Chef militaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Arme
Artillerie (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Grade militaire
Distinctions
Vue de la sépulture.

Stepan Alexandrovitch Khrouliov (en russe : Степан Александрович Хрулёв, retranscrit Khrouleff dans les sources françaises de l'époque), né le et mort le , est un général russe. Il combat notamment au siège de Sébastopol.

Biographie[modifier | modifier le code]

Stepan Alexandrovitch Khroulev naît en 1807 dans l'oblast de Toula. Diplômé du 2e corps de cadets de Saint-Pétersbourg en 1825, il intègre l'armée en 1826 et sert dans l'artillerie à partir de 1835. Il participe à la répression de l'insurrection polonaise de 1830 et à celle de la révolution hongroise de 1848. Au cours de la campagne de 1853 contre le khanat de Kokand, il dirige l'artillerie et les travaux du génie pendant le siège et l'assaut de la forteresse d'Ak-Mechet. Il est également fait lieutenant général en 1853[1].

Durant la guerre de Crimée, le général Khroulev rejoint tout d'abord l'armée du Danube, au début de 1854, puis participe à la défense de Sébastopol à partir de [1]. En , il commande les Russes à la bataille d'Eupatoria[2]. En , il reçoit le commandement de la zone de défense du faubourg Karabelnaya, qui comprend notamment la forteresse de Malakoff, âprement disputée par les belligérants[1]. Lors de l'assaut allié du , constatant l'échec de l'attaque britannique contre le Petit Redan, il opère une manœuvre de redéploiement pour forcer les troupes françaises à se retirer de la batterie Gervais. Subissant de plein fouet la pression russe, les Français demandent des renforts qu'ils n'obtiennent pas ; ils sont contraints de se replier[3],[4]. Lors de l'assaut du , l'armée française s'empare de Malakoff mais vers 15 h, le général Khrouleff lance ses réserves pour reprendre cette forteresse de première importance. Les accès ayant été barricadés par les Français avec des sacs de sable, des gabions et des cadavres, les combats pour reprendre la gorge durent près de deux heures dans des conditions épouvantables ; un officier russe note que les hommes se battaient sur « un tas de corps [...] l'air était rempli d'une épaisse poussière rougeâtre venant du sol couvert de sang ». Bien que les Russes parviennent brièvement à pénétrer dans la gorge, ils en sont chassés ; ceux qui attaquaient la batterie Gervais sont aussi décimés par les tirs français provenant de Malakoff[5],[6],[7].

En 1861-1862, il est commandant de corps d'armée[1].

Il meurt le 22 mai 1870 ( dans le calendrier grégorien) et est enterré à Sébastopol[1].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d et e (ru) Grande encyclopédie soviétique, « Хрулёв Степан Александрович », sur bse.sci-lib.com (consulté le )
  2. César de Bazancourt, L'Expédition de Crimée jusqu'à la prise de Sébastopol : Chroniques de la Guerre d'Orient, t. 2, Paris, Librairie d'Amyot, , 467 p. (lire en ligne), p. 179.
  3. Alain Gouttman, La Guerre de Crimée : 1853-1856, Paris, Éditions Perrin, (1re éd. 1995), 438 p. (ISBN 978-2-262-02450-5), p. 326-327
  4. (en) Ian Fletcher et Natalia Ishchenko, The Crimean War : A Clash of Empires, Staplehurst, Spellmount, , 557 p. (ISBN 1-86227-238-7), p. 410.
  5. Alain Gouttman, La Guerre de Crimée : 1853-1856, Paris, Éditions Perrin, (1re éd. 1995), 438 p. (ISBN 978-2-262-02450-5), p. 353-354.
  6. (en) Ian Fletcher et Natalia Ishchenko, The Crimean War : A Clash of Empires, Staplehurst, Spellmount, , 557 p. (ISBN 1-86227-238-7), p. 472.
  7. (en) Orlando Figes, The Crimean War : A History, New York, Picador, (1re éd. 2010), 608 p. (ISBN 978-1-250-00252-5), p. 389.