Statues-menhirs du Mas-Viel

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Statues-menhirs du Mas-Viel
Image illustrative de l’article Statues-menhirs du Mas-Viel
Copie in situ de la statue n°2.
Présentation
Type Statue-menhir
Période Néolithique
Faciès culturel Groupe rouergat
Caractéristiques
Matériaux Grès
Géographie
Pays
Région Occitanie
Département Aveyron
Commune Mounes-Prohencoux

Les statues-menhirs du Mas-Viel sont trois statues-menhirs appartenant au groupe rouergat découvertes à Mounes-Prohencoux, dans le département de l'Aveyron en France.

Statue n°1[modifier | modifier le code]

Elle a été découverte par M. Carle sur une crête dominant la vallée du Rance. Grâce à l'abbé Hermet, le contexte de sa découverte et sa description sont connus. Elle a été sculptée sur une dalle de grès permien. Elle mesure 1,31 m de hauteur, 0,83 m de largeur et 0,243 m d'épaisseur[1].

Elle a été retaillée pour servir de pierre de seuil dans une grange chez son propriétaire. Sur le cliché photographique de l'abbé Hermet, la face postérieure comporte une chevelure en natte, les crochets-omoplates et une ceinture double[1].

Statue n°2[modifier | modifier le code]

Elle a été découverte en 1975 par Gilbert Maviel au lieu-dit Le Siara près du hameau du Mas-Viel dans une haie près d'un col à peu de distance de la station de surface de La Baoumette qui a livré un abondant mobilier lithique et quelques tessons de céramique attribués au Néolithique final/Âge du cuivre[2]. Elle a été gravée sur une dalle de grès permien mesurant 1,73 m de hauteur, 0,84 m de largeur et épaisse de 0,24 m[2].

La statue est complète mais très érodée notamment sur sa face postérieure. Elle a connu plusieurs stades de transformations. Au départ, il s'agit d'une statue masculine comportant un visage (yeux, nez), deux bras très courts, des mains, deux jambes accolées sans pied et une ceinture à boucle ovalaire avec un décor de chevrons. Dans un second temps, un baudrier et « l'objet » ont été rajoutés. Dans un troisième temps, elle est transformée en statue-féminine par l'ajout de seins et d'un collier à trois rangs. Dans quatrième et dernier temps, un arc a été rajouté, ce qui en ferait une statue masculine. Côté postérieur, les crochets-omoplates, la ceinture et une partie du baudrier sont encore visibles[2].

La statue est conservée au musée Fenaille à Rodez.

Statue n°3[modifier | modifier le code]

Elle a été découverte en 1980 au même endroit que la statue n°2. Elle a été sculptée sur une dalle de grès permien. Il n'en demeure que la partie inférieure mesurant 1,25 m de hauteur, 0,80 m de largeur et épaisse de 0,30 m. Les seules sculptures visibles sont sur la face antérieure : les deux jambes, accolées, avec les pieds[3]. La statue est conservée au musée Fenaille à Rodez.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Maillé 2010, p. 504.
  2. a b et c Maillé 2010, p. 364-365.
  3. Maillé 2010, p. 366-367.

Annexes[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Michel Maillé (préf. Jean Guilaine), Hommes et femmes de pierre - Statues-menhirs du Rouergue et du Haut-Languedoc, Toulouse, Archives d'Écologie Préhistorique, , 538 p. (ISBN 9782358420044)
  • Jean-Pierre Serres, Les statues-menhirs du sud-Aveyron, Millau, Éditions du Beffroi, , 48 p. (ISBN 2-908123-65-7), p. 20

Articles connexes[modifier | modifier le code]