Stanislav Krakov

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Stanislav Krakov
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Voir et modifier les données sur Wikidata (à 73 ans)
GenèveVoir et modifier les données sur Wikidata
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Conflits

Stanislav Krakov (serbe : Станислав Краков), né le à Kragujevac et mort le à Genève, est un écrivain, journaliste et réalisateur serbe.

Il a combattu dans les Guerres balkaniques et la Première Guerre mondiale. Dans l'entre-deux-guerres, il publie des romans s'inspirant de son expérience de guerre et écrit dans divers journaux. Il est également le réalisateur de films sur la Grande Guerre.

Biographie[modifier | modifier le code]

Stanislav Krakov est le fils d'un médecin d'origine polonaise et d'une femme, elle aussi médecin, issue d'une famille de l'élite serbe apparentée à la famille régnante (à partir de 1903) des Karadjordjević.

Il s'engage comme volontaire dans les Guerres balkaniques alors qu'il est encore lycéen[1]. Il rejoint l'Académie militaire de Belgrade en 1913 et combat ensuite dans la Première Guerre mondiale comme officier au sein du 17e régiment d'infanterie serbe. Il est blessé à 17 reprises, notamment à la bataille du Kajmakčalan en 1916.

C'est au sortir de la Première Guerre mondiale, notamment de 1919 à 1930, que Stanislav Krakov déploie son importante activité littéraire, publiant des romans, des nouvelles, des récits de voyage, des reportages et des critiques dans de nombreux journaux et magazines. Il relève du courant moderniste de la littérature yougoslave de l'entre-deux-guerres.

Il s'intéresse également au cinéma, en publiant de nombreuses critiques dans la presse serbe et yougoslave de l'époque. Proche des pionniers du cinéma yougoslave, il réalise en 1930 le film Golgota Srbije (le Golgotha de la Serbie), initialement projeté sous le titre Za čast otadžbine (Pour l'honneur de la patrie).

Il est également un grand collectionneur, passionné de numismatique, de philatélie, de bibliophilie.

Il cultive dans l'entre-deux-guerres la mémoire du mouvement tchetnik du début du XXe siècle. Il est proche dans les années 1930 du Club culturel serbe et du mouvement Zbor de Dimitrije Ljotić[2]. Dans la Seconde Guerre mondiale, Krakov prend parti pour le Gouvernement de salut national, dirigé par son oncle Milan Nedić. Après 1945 et la victoire des Partisans yougoslaves, il est contraint de quitter la Yougoslavie et vit en exil à Paris.

En exil, il publie une monographie sur son oncle le général Milan Nedić.

Œuvres[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Kroz buru (1921)
  • Krila (1922)
  • Kroz južnu Srbiju (1926)
  • Naše poslednje pobede (1928)
  • Crveni pjero i druge novele
  • Plamen četništva (1930)
  • Prestolonaslednik Petar (1933)
  • General Milan Nedić (tome 1 en 1963, tome 2 en 1968)
  • La Vie d'un homme dans les Balkans (Život čoveka na Balkanu), autobiographie inachevée, publiée à titre posthume en 1997.

Filmographie[modifier | modifier le code]

  • Golgota Srbije (1932) [1]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Stanislav Krakov, Život čoveka na Balkanu, Naš dom, (ISBN 86-7268-007-3 et 978-86-7268-007-2, OCLC 43675904, lire en ligne)
  2. John Paul Newman, Yugoslavia in the shadow of war : veterans and the limits of state building, 1903-1945, (ISBN 978-1-316-38472-5, 1-316-38472-1 et 978-1-107-70759-7, OCLC 913513957, lire en ligne)

Liens externes[modifier | modifier le code]