Stéphane Robert

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Stéphane Robert
Image illustrative de l’article Stéphane Robert
Stéphane Robert au Masters de Rome en 2014
Carrière professionnelle
2001
Nationalité Drapeau de la France France
Naissance (43 ans)
Montargis
Taille 1,86 m (6 1)
Prise de raquette Droitier, revers à deux mains
Entraîneur Ronan Lafaix
Gains en tournois 2 448 642 $
Palmarès
En simple
Titres 0
Finales perdues 1
Meilleur classement 50e (24/10/2016)
En double
Titres 1
Finales perdues 0
Meilleur classement 99e (28/04/2014)
Meilleurs résultats en Grand Chelem
Aust. R-G. Wim. US.
Simple 1/8 1/32 1/32 1/32
Double 1/32 1/8 1/16 1/16

Stéphane Robert, né le à Montargis, est un joueur de tennis français, professionnel depuis 2001.

Il a atteint une finale sur le circuit ATP en simple et remporté un titre en double.

Carrière[modifier | modifier le code]

2001-2002 : vers la professionnalisation[modifier | modifier le code]

Classé -30 à 21 ans, ayant plusieurs joueurs classés en 1re série à son actif, il décide de passer professionnel après avoir gagné le Critérium en 2001. Cette même année, il intègre l'Académie Mouratoglou, où il rencontre Ronan Lafaix, qui deviendra son entraîneur. Il joue un premier tournoi Future en à Bourg-en-Bresse et gagne le premier à Tel Aviv, début 2002. Fin aux Canaries il perd un match contre le jeune Rafael Nadal.

2003-2004 : ascension et débuts sur le circuit ATP[modifier | modifier le code]

Il grimpe rapidement dans le classement mondial au bénéfice de nombreux titres sur le circuit secondaire (Futures et Challengers) et atteint la 167e place mondiale en 2004. Cette année 2004 le voit également faire ses premiers pas sur le circuit ATP : en avril, à Houston, tournoi ATP 250 où il sort des qualifications, il bat au premier tour le Français Jean-Christophe Faurel, 234e, 6-0, 6-2, avant de perdre au deuxième contre le Péruvien Luis Horna, 60e, 6-0, 1-6, 3-6. En mai, à Roland-Garros, il reçoit une Wild Card pour l'entrée directe dans le grand tableau. Pour cette première participation en Grand Chelem, il s'incline dès le premier tour face à Mariano Zabaleta, 64-7, 3-6, 2-6. À la suite de ces performances, Stéphane Robert lâche prise, après un difficile changement de raquette et une séparation d'avec son entraîneur Ronan Lafaix. A priori les deux hommes auraient eu des différends.

2005-2006 : entre déclin et nouveaux espoirs[modifier | modifier le code]

Entre fin 2004 et fin 2005, il s'entraîne avec son frère, à Blois, gagne très peu de matchs et s'exile à l'étranger pour disputer des compétitions interclubs, afin de gagner un peu d'argent. Il termine l'année 2005 aux alentours de la 500e place mondiale. En 2006, il retrouve sa motivation et enchaine de très bons résultats sur le circuit secondaire. En novembre, il décide de s'associer à nouveau avec Ronan Lafaix, avant de terminer la saison à la 250e place mondiale.

2007-2009 : problèmes de santé et nouveau départ[modifier | modifier le code]

Début 2007, après d'excellents résultats, il apprend qu'il souffre d'une hépatite A. Cette maladie l'éloigne des courts et de la compétition durant 15 mois, de à . À 28 ans, après qu'on l'eut cru perdu pour le tennis, il recommence une deuxième carrière : n'ayant pas effectué sa demande dans les délais prévus par le règlement, il ne bénéficie pas d'un classement protégé et n'a donc plus de classement ATP et doit donc repartir de zéro. Il dispute son premier tournoi en , sur un Future, aux Pays-Bas, et y atteint d'emblée la finale après être sorti des qualifications. En à peine 6 mois, il remonte à la 366e place mondiale, grâce à 2 titres et 3 finales sur le circuit Future.

L'année 2009 est celle de l'éclosion. Avec 9 finales, dont 5 titres, en Futures et Challengers, et un ratio de 63 victoires pour 19 défaites, il atteint la 108e place mondiale en fin d'année. En octobre, à l'occasion du Challenger d'Orléans, il bat en quarts de finale Jérémy Chardy, 36e joueur mondial, 6-3 2-6 6-4, sa première victoire sur un joueur du top 50.

2010 : la révélation[modifier | modifier le code]

2010 marque son grand retour, 6 ans après ses débuts, sur le circuit ATP. Ce sont en fait ses vrais débuts. À l'Open de Chennai, pour la première fois de sa carrière, il est qualifié directement dans le grand tableau d'un tournoi ATP. Il y remporte son deuxième match sur le grand circuit, contre le jeune Irlandais Louk Sorensen, 293e mondial, 6-2, 6-1. Il s'incline néanmoins au deuxième tour contre Michael Berrer, tête de série no 7, 7-67, 6-3. 104e à l'ATP mi-janvier, il est également qualifié directement dans le tableau principal de l'Open d'Australie. Il y dispute alors sa deuxième rencontre en Grand Chelem et y remporte son premier succès en battant, au premier tour, Potito Starace, 63e mondial, (6-3, 7-62, 7-64)[1]. Il perd ensuite au deuxième tour contre la tête de série numéro 30, Albert Montañés, au terme d'un match marathon où il a mené 2 sets 0 : 6-4, 7-63, 2-6, 3-6, 2-6. Ce troisième match gagné sur le circuit ATP lui permet néanmoins de faire début février son entrée dans le top 100, à la 100e place mondiale.

Il se présente à l'ATP 250 de Johannesburg avec seulement 7 matchs en carrière sur le circuit principal. Mais, grâce à plusieurs forfaits de dernière minute, il est désigné tête de série numéro 8, bénéficiant ainsi d'un tableau relativement protégé. Au premier tour, il bat l'Américain Brendan Evans, 166e mondial, (3-6, 6-2, 6-2), puis il vient à bout du Sud-Africain Izak Van Der Merwe, 290e mondial, 7-67, 6-1, et du Jamaïcain Dustin Brown, 141e mondial, 7-65, 6-3. Accédant pour la première fois en demi-finale d'un tournoi ATP, il poursuit son parcours en battant l'Espagnol David Ferrer, tête de série no 2 et 18e joueur mondial, (7-5, 6-4), sa plus grosse performance à ce moment de sa carrière[2]. En finale, il finit par s'incliner face à Feliciano López (7-5, 6-1). Ce beau parcours lui permet d'intégrer le top 70 dès le , à la 67e place mondiale. Le , il poursuit son ascension en gagnant le challenger de Tanger, qui lui permet d'atteindre la 61e place mondiale la semaine suivante.

Au Masters de Miami, il se qualifie pour le second tour en battant Andreas Beck avant de perdre contre Marin Čilić. Il participe ensuite au Grand-Prix Hassan II où il bat Stefan Koubek avant d'être battu par Florent Serra. Il enchaîne ensuite les défaites au premier tour : aux Masters de Monte-Carlo face à Florent Serra, à l'Open de Barcelone contre Denis Istomin, à l'Open de Munich face à Benjamin Becker, aux Masters de Madrid contre Gaël Monfils, à Roland-Garros face à Tobias Kamke et à Wimbledon contre Philipp Petzschner.

En 2011 à Roland-Garros il bat le no 6 mondial Tomáš Berdych 3-6, 3-6, 6-2, 6-2, 9-7, sa seule victoire sur un top 10.

2014 : l'exploit à l'Open d'Australie[modifier | modifier le code]

Lors du 56e Open d'Australie, Stéphane Robert est repêché et parvient à atteindre les 8e de finale, en battant au 2e tour Michał Przysiężny (6-2, 5-7, 6-4, 6-3) puis Martin Kližan (6-0, 7-62, 6-4) au 3e tour[3]. Il affronte Andy Murray, no 4 mondial en 8e de finale. Robert s'incline finalement face à l'Écossais en réussissant tout de même à lui prendre un set : 6-1, 6-2, 66-7, 6-2[4].

2015 : à la reconquête de points ATP[modifier | modifier le code]

Durant cette année, il participe essentiellement aux tournois Challengers. Lors de sa tournée asiatique en fin d'année, il atteint sa première finale sur le circuit secondaire au tournoi de Hua Hin, s'inclinant face au Japonais Yuichi Sugita sur le score de 6-2, 1-6, 6-3.

2016 : la renaissance à l'Open d'Australie[modifier | modifier le code]

Après un bref passage au challenger de Bangkok, éliminé au 2e tour par le Japonais Yasutaka Uchiyama (2-6, 6-7), Stéphane Robert participe à l'Open d'Australie où il doit passer par les qualifications. Après les trois tours de qualifications, il bat au premier tour le lucky loser américain Bjorn Fratangelo 131e mondial en 3 sets (6-2, 6-2, 6-2). Au deuxième tour, il bat l'Américain Rajeev Ram, membre du top 100 (92e mondial), lors d'un long match en cinq sets (6-1, 66-7, 4-6, 7-5, 7-5) après avoir été mené deux sets à un, et revient au troisième tour d'un Grand Chelem[5]. Au troisième tour il s'incline face à Gaël Monfils, 24e mondial, en trois sets après un premier set de très haut niveau (5-7, 3-6, 2-6). Après ce parcours, il atteint la 161e place mondiale. Il reprend l'entraînement avec son ancien entraîneur Ronan Lafaix à l'occasion de Roland-Garros.

En juillet, il réalise un beau parcours à Hambourg : il élimine notamment Leonardo Mayer (7-63, 6-4) et Guillermo García-López (7-64, 4-6, 6-3) pour atteindre les demi-finales du tournoi. Avant de perdre contre le futur vainqueur, Martin Kližan en deux manches[6]. Demi finale à Moscou en octobre.

En Challenger, il remporte le tournoi de New Delhi et atteint les finales de Guadalajara et de Prague.

2017-2018 : dernières participations sur le circuit principal[modifier | modifier le code]

En mars 2017 à Indian Wells il joue pour la première fois contre Roger Federer. En septembre 2017 victoire au Challenger de Kobe au Japon.

En février 2018, victoire au Challenger de Burnie en Australie. Il devient à 37 ans et 8 mois le 2e plus vieux joueur après Dick Norman (38 ans) à remporter un tournoi de cette catégorie[7]. En mai, il atteint les huitièmes en double à Roland-Garros avec Calvin Hemery. En juin, il passe les qualifications de Wimbledon et atteint le 2e tour.

2019-2022 : transition vers le coaching[modifier | modifier le code]

En 2019 il ne parvient pas à passer le stade du premier tour des qualifications dans trois tournois ATP ainsi qu'à l'Open d'Australie. Sur le circuit secondaire il compte cinq victoires dans quatre tournois dont deux au Challenger de Burnie où il défendait son titre. En septembre il prend sa semi-retraite au Challenger d'Orléans dans sa région natale, sa saison est finie et il prépare sa reconversion au coaching.

En janvier 2020 après une demi-finale en tournoi Future en Nouvelle-Zélande, il est repêché en qualification au tournoi d'Adélaïde mais perd au premier tour. En mars, il perd au premier tour des qualifications du Challengers d'Indian Wells. Le 17 mai il fête ses 40 ans et fin 2020 il est Sparring-partner pour Vera Zvonareva pour enfin devenir son entraîneur officiel en janvier 2021.

En juillet et août 2021 il perd au premier tour des tournois Challengers de Todi en Italie et Lüdenscheid en Allemagne.

En février 2022, à 41 ans, il perd au premier tour des qualifications du Challenger de Turin face à son compatriote de vingt-quatre ans son cadet (!) et encore inconnu : Arthur Fils (6-1, 6-4).

Meilleures performances[modifier | modifier le code]

Victoire sur le top 10

# Robert Tournoi Année Surface Adversaire Rang Tour Score
1 no 140 Roland-Garros 2011 Terre battue Tomáš Berdych no 6 1er tour 3-6, 3-6, 6-2, 6-2, 9-7

Victoires sur le top 50

Palmarès[modifier | modifier le code]

Titre en simple messieurs[modifier | modifier le code]

Aucun

Finale en simple messieurs[modifier | modifier le code]

No Date Nom et lieu du tournoi Catégorie Dotation Surface Vainqueur Score
1 01-02-2010  SA OpenJohannesburg ATP 250 442 500 $ Dur (ext.) Feliciano López 7-5, 6-1 Parcours

Titre en double messieurs[modifier | modifier le code]

No Date Nom et lieu du tournoi Catégorie Dotation Surface Partenaire Finalistes Score
1 21-04-2014  Barcelona Open BancSabadell
 Barcelone
ATP 500 1 845 585  Terre (ext.) Jesse Huta Galung Daniel Nestor
Nenad Zimonjić
6-3, 6-3 Parcours

Finale en double messieurs[modifier | modifier le code]

Aucune

Tournois Challenger[modifier | modifier le code]

Titres en simple[modifier | modifier le code]

Finales en simple[modifier | modifier le code]

Titres en double[modifier | modifier le code]

Finales en double[modifier | modifier le code]

Parcours dans les tournois du Grand Chelem[modifier | modifier le code]

En simple[modifier | modifier le code]

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
2004 Q2 Iván Miranda 1er tour (1/64) Mariano Zabaleta Q2 J. Benneteau
2005 Q1 Andreas Seppi
2006 Q3 Wayne Arthurs Q1 M. Granollers
2007
2008
2009 Q2 Kevin Anderson Q2 A. Mannarino Q2 Michael Berrer
2010 2e tour (1/32) Albert Montañés 1er tour (1/64) Tobias Kamke 1er tour (1/64) P. Petzschner 1er tour (1/64) Andy Roddick
2011 1er tour (1/64) Nicolás Almagro 2e tour (1/32) Fabio Fognini Q1 Frank Dancevic
2012 1er tour (1/64) Kei Nishikori Q1 Horacio Zeballos Q2 Ryan Sweeting
2013 Q1 M. Bachinger Q3 Jiří Veselý 2e tour (1/32) Benoît Paire 2e tour (1/32) Richard Gasquet
2014 1/8 de finale Andy Murray 1er tour (1/64) Kevin Anderson 1er tour (1/64) Nick Kyrgios
2015 1er tour (1/64) M. Granollers 1er tour (1/64) Kyle Edmund Q3 K. de Schepper
2016 3e tour (1/16) Gaël Monfils 2e tour (1/32) Alexander Zverev 1er tour (1/64) J. M. del Potro 1er tour (1/64) Andreas Seppi
2017 1er tour (1/64) Dušan Lajović 1er tour (1/64) Grigor Dimitrov Q1 A. Whittington Q2 Frank Dancevic
2018 Q3 M. McDonald Q1 Ernests Gulbis 2e tour (1/32) Matthew Ebden Q1 Uladzimir Ignatik
2019 Q1 Nicola Kuhn

N.B. : à droite du résultat se trouve le nom de l'ultime adversaire.

En double[modifier | modifier le code]

Année Open d'Australie Internationaux de France Wimbledon US Open
2004 1er tour (1/32)
S. de Chaunac
M. Bhupathi
Max Mirnyi
2005
2006 2e tour (1/16)
J.-F. Bachelot
A. Pavel
A. Waske
2007
2008
2009
2010 1er tour (1/32)
S. Stakhovsky
M. Youzhny
1er tour (1/32)
J. Levine
R. Sweeting
2011 1er tour (1/32)
A. Motti
Marc López
D. Marrero
2012 1er tour (1/32)
O. Charroin
Be. Becker
Ł. Kubot
2013
2014
2015
2016 1er tour (1/32)
R. Bopanna
Florin Mergea
2e tour (1/16)
P.-H. Herbert
Nicolas Mahut
2e tour (1/16)
Ł. Kubot
A. Peya
2017 1er tour (1/32)
Ivan Dodig
M. Granollers
2018 1/8 de finale
Calvin Hemery
M. González
Nicolás Jarry

N.B. : le nom du partenaire se trouve sous le résultat ; le nom des ultimes adversaires se trouve à droite.

Parcours dans les Masters 1000[modifier | modifier le code]

Année Indian Wells Miami Monte-Carlo Rome Madrid[8] Canada Cincinnati Shanghai Paris
2010 2e tour
Marin Čilić
1er tour
F. Serra
1er tour
G. Monfils
2011
2012
2013
2014 1er tour
V. Hănescu
2e tour
T. Berdych
2e tour
E. Gulbis
2015
2016 1er tour
P. Carreño
2e tour
N. Djokovic
1er tour
M. Youzhny
1er tour
T. Fritz
1er tour
A. Ramos
2017 2e tour
R. Federer
1er tour
T. Bellucci

N.B. : sous le résultat se trouve le nom de l’ultime adversaire.

Classement ATP en fin de saison[modifier | modifier le code]

Année 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014 2015 2016 2017 2018 2019 2020
Rang en simple 907 en augmentation 340 en augmentation 225 en augmentation 204 en diminution 539 en augmentation 227 en diminution 429 en augmentation 366 en augmentation 108 en diminution 122 en augmentation 105 en diminution 258 en augmentation 116 en diminution 134 en diminution 210 en augmentation 54 en diminution 218 en augmentation 206 en diminution 708 en diminution 898

Source : (en) Classements de Stéphane Robert sur le site officiel de la Fédération internationale de tennis

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Robert, Sorensen et la PS4 », sur Eurosport, (consulté le )
  2. « Robert passe le cap », sur Eurosport, (consulté le )
  3. « Open d’Australie: Mais qui est vraiment Stéphane Robert, le lucky-loser qui enflamme Melbourne? », sur 20 minutes, (consulté le )
  4. « Open d'Australie 2014 - Andy Murray met fin au parcours de Stéphane Robert », sur Eurosport, (consulté le )
  5. « Open d'Australie: Stéphane Robert, l'ovni du tennis français », sur L'Express, (consulté le )
  6. « Stéphane Robert s'arrête en demi-finale à Hambourg », sur francetvsport.fr, (consulté le )
  7. TennisActu.net : Stéphane Robert vise désormais le record de Dick Norman
  8. L'ordre chronologique des Masters 1000 de Rome et de Madrid a changé au cours des ans.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

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Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]