Stèle d'Hègèsô

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Stèle d'Hègèsô
Image illustrative de l’article Stèle d'Hègèsô
Type Stèle funéraire en marbre
Dimensions 1,49 m (hauteur), 0,92 m (largeur)
Inventaire NAMA 3624
Matériau Marbre du Pentélique
Méthode de fabrication Sculpture, bas-relief
Période Second classicisme grec
(vers 410-400 av. J.-C.)
Culture Époque classique,
Grèce antique
Date de découverte 1870
Lieu de découverte Cimetière du Céramique
Conservation Musée national archéologique d'Athènes, salle 18

La stèle funéraire d'Hègèsô est l'une des plus belles stèles funéraires attiques parvenues jusqu'à nous. Datée de -410/-400, elle est entièrement faite de marbre pentélique. Elle a parfois été attribuée au sculpteur Callimaque[1].

Le relief, actuellement conservé au musée national archéologique d'Athènes (NAMA 3624, salle 18), a été trouvé en 1870 au cimetière du Céramique, à Athènes, qui en expose une copie sur place.

Description[modifier | modifier le code]

Copies modernes des monuments d'Hègèsô et de Koroibos, au cimetière du Céramique.

Dans son état actuel, la stèle d'Hègèsô est pratiquement intacte, seulement un peu restaurée sur les bords. Elle se présente sous la forme d'un naïskos de 1,49 m de haut et 0,92 m de large, encadré de deux pilastres et d'un fronton à palmettes formant acrotères[2]. Le socle est en grande partie brisé et les reliefs ne présentent que de très légers dommages en surface.

La scène montre une femme athénienne portant un chiton et un himation, assise sur une chaise aux pieds incurvés vers l'extérieur, comportant un dossier, de type klismos (grec κλισμός, latin cathedra), les pieds appuyés sur un repose-pieds tout aussi élaboré[3]. De sa main gauche, elle tient une pyxide au couvercle ouvert et, de la droite, un bijou (manquant, peint à l'origine), sur lequel elle dirige son regard. En face d'elle, à gauche, se tient une servante vêtue d'une tunique et d'un bonnet (sakkos), plus simple que celui porté par sa maîtresse, à qui elle présente la pyxide. Sur l'épistyle, l'épitaphe « ΗΓΗΣΩ ΠΡΟΞΕΝΟ » indique que la défunte est Hègèsô, fille de Proxénos.

Sources[modifier | modifier le code]

  1. Sémni Karoúzou, Musée National, guide illustré du musée, Athènes, Ekdotike Athenon, , 173 p., p. 66.
  2. (es) « Periodo presocrático » [archive du ], sur Instituto Nacional de Tecnologías Educativas y de Formación del Profesorado, Ministerio de Educación, Cultura y Deporte (consulté le ).
  3. (en) Harvey Green, Wood. Craft, Culture, History, New York, Penguin Books, , 464 p. (ISBN 9780670038015), p. 191.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • (en) Albert W. Barker, « The costume of the servant on the grave-relief of Hegeso », American Journal of Archaeology, vol. 28, no 3,‎ , p. 290-292 (ISSN 0002-9114).
  • (en) Diana Buitron-Oliver, The Greek Miracle: Classical Sculpture from the Dawn of the Democracy (the Fifth Century B.C.), Washington, The National Gallery of Art, , 164 p. (ISBN 978-0894681868).
  • (en) Diana Burton, « Public memorials, private virtues: women on classical Athenian grave monuments », Mortality, vol. 8, no 1,‎ , p. 20-35 (ISSN 1357-6275).
  • (en) Rhys Carpenter, « Tradition and invention in Attic reliefs », American Journal of Archaeology, vol. 54, no 4,‎ , p. 323-336 (ISSN 0002-9114).
  • (en) Wendy E. Closterman, « Family ideology and family history: the function of funerary markers in Classical Attic peribolos tombs », American Journal of Archaeology, vol. 111, no 4,‎ , p. 633-652 (ISSN 0002-9114).
  • (en) Nikólaos Kaltsás (trad. David Hardy), Sculpture in the National Archaeological Museum, Athens, Los Angeles, Getty Publications, , 375 p. (ISBN 9780892366866), p. 156-157.
  • (en) Ruth E. Leader, « In death not divided: gender, family, and state on classical Athenian grave stelae », American Journal of Archaeology, vol. 101, no 4,‎ , p. 683-699 (ISSN 0002-9114).
  • (en) Lucy Myers Wright Mitchell, A History of Ancient Sculpture, t. I, Londres, Forgotten Books, (1re éd. 1883), 470 p. (ISBN 978-1330249918).
  • (de) Jutta Stroszeck, Der Kerameikos in Athen. Geschichte, Bauten und Denkmäler im archäologischen Park, Athènes, Bibliopolis, , 330 p. (ISBN 978-3-943741-04-9), p. 213-215.
  • (en) Margaret G. de Verrall et Jane E. Harrison, Mythology & Monuments of Ancient Athens: Being a Translation of a Portion of the 'Attica' of Pausanias, Whitefish, Kessinger Publishing, (1re éd. 1890), 808 p. (ISBN 978-1437158199).
  • (en) James Whitley, The Archaeology of Ancient Greece, Cambridge, Cambridge University Press, , 512 p. (ISBN 978-0521627337).
  • (de) Martha Weber, « Koroibos (II) », dans Rainer Vollkommer (dir.), Künstlerlexikon der Antike. Band 2: L–Z. Addendum A–K. Saur, Munich/Leipzig, (ISBN 3-598-11414-1), p. 424-425.
  • (de) Martha Weber, « Koroibos, ein Architekt des Perikles und der Grabbezirk XVIII seiner Familie im Kerameikos », Thetis, vol. 8,‎ , p. 77 (ISSN 0945-8549).
  • (de) Martha Weber, « Die Lekythos in Athen NM 1044 auf der Basis mit der Hegesostele NM 3624 im Bezirk XVIII des Kerameikos », Thetis, vol. 18,‎ , p. 69-75 (ISSN 0945-8549, lire en ligne).

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