Spinoza encule Hegel

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Spinoza encule Hegel
Auteur Jean-Bernard Pouy
Pays Drapeau de la France France
Genre Roman
Science-fiction
Roman policier
Éditeur Albin Michel
Lieu de parution Paris
Date de parution 1983

Spinoza encule Hegel est le premier roman de Jean-Bernard Pouy, publié tardivement en 1983 chez Albin Michel dans la collection Sanguine. Il connaîtra deux suites : À sec ! Spinoza encule Hegel, le retour (1998), puis Avec une poignée de sable : Spinoza encule Hegel 3 (2006). On peut y ajouter Nous avons tué une sainte (1981) dont le personnage principal s'appelle Julius Puech.

Figurant parmi les 15 auteurs de l'école du néo-polar français[1] mais aussi auteur de personnages et situations rocambolesques, Pouy crée ici un univers à l'allure post-apocalyptique, qui tient plus de la fable punk ou du « conte oral » comme il le qualifie[2] que de la science-fiction proprement dite.

Synopsis[modifier | modifier le code]

Jean-Bernard Pouy explique l'origine du premier roman dans l'avant-propos. Il le présente comme un texte de jeunesse, dont l'idée vient directement de ses talents de conteur. Sommé à bien des reprises par des étudiants de raconter les événements de Mai 68[2], il prend de plus en plus de liberté avec les faits, les tordant, les exagérant pour les rendre propres à une narration haletante. Cet exercice répété donne lieu au monde de Spinoza encule Hegel, où les factions philosophico-idéologiques sont constituées en gangs s'entre-tuant dans une vaste compétition nationale et dans un monde survivant au « grand merdier » apocalyptique.

La série suit les aventures de Julius Puech, puis de son fils Brutus dans le troisième tome, dans leur lutte acharnée contre les Jeunes Hégéliens.

Spinoza encule Hegel[modifier | modifier le code]

Aventures iconoclastes de Julius Puech, alias Spinoza, ou même Spino, justicier rock’n’roll et philosophe. Chef de la Fraction Armée Spinoziste (FAS), armé, monté sur sa Guzzi 850 California, chaussé de bottes en lézard mauve, et poussé par son amour de l'éthique, il va combattre son ennemi de toujours : Hegel et l'esthétique[3]...

À sec ! Spinoza encule Hegel, le retour[modifier | modifier le code]

Vingt ans après le premier opus, Julius s'est exilé en Inde, à Bombay. On vient alors le chercher pour retourner en Europe contrer le retour de la menace hégélienne. Un monde toujours dévasté, où maintenant le foot a remplacé la démocratie : plus de scrutins mais des matchs, plus de partis mais des kops.

Avec une poignée de sable : Spinoza encule Hegel 3[modifier | modifier le code]

Brutus Puech, fils de Julius, qui a découvert sa filiation sur le tard, à 18 ans. Il sera confronté aux requins du milieu de l'édition qui se disputeront le manuscrit de son premier roman.

Éditions[modifier | modifier le code]

Suite et préquel[modifier | modifier le code]

Dans sa préface à la Trilogie spinoziste, Jean-Bernard Pouy précise qu'il a coécrit avec Tonino Benacquista une adaptation pour le cinéma non encore tournée, le scénario n'est pas non plus publié.

Chrysostome Gourio, a demandé à Jean-Bernard Pouy quand il ferait le quatrième tome. Il a répondu: « J'ai fait le tour avec ce héros, il ne manque plus qu'à écrire sa jeunesse. Tu n'as qu'à le faire ». Dans les annales, préquel de la série, paraîtra prochainement[4].

Références[modifier | modifier le code]

  1. Eric Libiot, « Jean-Bernard Pouy: "Le roman noir est militant", interview », sur LExpress.fr, (consulté le )
  2. a et b L'homme qui créa le Poulpe., Libération, Edouard Waintrop, 15 mars 1996.
  3. Olivier Van Vaerenbergh, « Au fond du Pouy », Le Vif/L'Express,‎ , p. 44
  4. Philippe Malric, « Invité du Firn de Frontignan, Chrysostome Gourio présente deux ouvrages », sur midilibre.fr, (consulté le )