Sormery

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Sormery
Sormery
L'église.
Blason de Sormery
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bourgogne-Franche-Comté
Département Yonne
Arrondissement Auxerre
Intercommunalité Communauté de communes Serein et Armance
Maire
Mandat
Gérard Delagneau
2020-2026
Code postal 89570
Code commune 89398
Démographie
Gentilé Solimariens
Population
municipale
371 hab. (2021 en augmentation de 6,61 % par rapport à 2015)
Densité 12 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 05′ 19″ nord, 3° 46′ 20″ est
Altitude Min. 155 m
Max. 296 m
Superficie 30,56 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Saint-Florentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Saint-Florentin
Législatives Deuxième circonscription
Localisation
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Sormery
Géolocalisation sur la carte : France
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Sormery
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Sormery
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Sormery

Sormery est une commune française située dans le département de l'Yonne en région Bourgogne-Franche-Comté.

Géographie[modifier | modifier le code]

La commune est proche du parc naturel régional de la Forêt d'Orient à environ 55 km.
Sormery se situe dans le Tonnerrois à la frontière entre l'Aube et l'Yonne :

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans une zone de transition entre les régions climatiques « Nord-est du bassin Parisien » et « Lorraine, plateau de Langres, Morvan »[2].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,7 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 774 mm, avec 12,3 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Saint-Mards », sur la commune de Saint-Mards-en-Othe à 10 km à vol d'oiseau[3], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 759,6 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,2 °C, atteinte le ; la température minimale est de −21,3 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Sormery est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 2],[8],[9],[10].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Florentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 3]. Cette aire, qui regroupe 19 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (62 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (63,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (54,4 %), forêts (35,9 %), zones agricoles hétérogènes (5,2 %), prairies (2,4 %), zones urbanisées (1,4 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,7 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Hameaux, lieux-dits et écarts[modifier | modifier le code]

Sormery est une commune qui comporte 11 hameaux :

  • La Rue Chèvre
  • La Tuilerie
  • Francoeur
  • La Guinand
  • La Guette
  • La Charbonniere
  • Les Hurpeaux
  • La Coudre
  • Fort-Sublot
  • Haut Perthes
  • Bas Perthes

Toponymie[modifier | modifier le code]

Histoire[modifier | modifier le code]

En 1411, les Armagnacs tiennent Saint-Fargeau. Les Bourguignons décidant que la place est trop proche d'Auxerre, une expédition est levée contre cette place forte. Les bombardes utilisées lors de ce siège de Saint-Fargeau sont chargées de blocs de pierre provenant du Bailli, hameau de Sormery à 2,5 km au nord du bourg[14].

Durant la Seconde Guerre mondiale le Pays d'Othe est une terre de résistance. En juin 1944, après l'attaque du maquis de Saint-Mards-en-Othe les nazis aidés de leurs supplétifs détruisent le maquis Horteur - qui était en cours de formation - et commettent le massacre de la Rue Chèvre.

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
avant 1939 ? Armand-Henri Corgeron   Conseiller d'arrondissement
? En cours
(au 25 mars 2021)
Gérard Delagneau[15]    

Population et société[modifier | modifier le code]

Démographie[modifier | modifier le code]

Les habitants de Sormery sont les Solimariens et les Solimariennes.


L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[17].

En 2021, la commune comptait 371 habitants[Note 4], en augmentation de 6,61 % par rapport à 2015 (Yonne : −2,21 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 2511 2501 2981 3301 2501 3181 3871 3341 287
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 2141 3701 1101 0461 043999961890813
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
802764708668620614544564481
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009
472453366377373349370384381
2014 2019 2021 - - - - - -
353360371------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique

Enseignement[modifier | modifier le code]

Sormery possède deux écoles primaires.

Économie[modifier | modifier le code]

La principale activité économique de Sormery est l'agriculture : on y cultive le colza, le blé, le tournesol et l'orge.

Sormery possédait quelques petits commerces tels qu'un bureau de poste, un bistrot, une boulangerie, une boucherie, un garage... Ces activités ont petit à petit disparues. Aujourd'hui, seule une épicerie qui fait dépôt de pain subsiste. Des commerces ambulants, notamment une boucherie, assurent également les besoins des habitants.

Grâce à sa situation géographique, Sormery (et ses hameaux) propose des chambres d'hôtes.

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Sormery comporte quelques monuments :

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Sormery dans la littérature[modifier | modifier le code]

Sormery est citée dans le poème d’Aragon, Le Conscrit des cent villages, écrit comme acte de Résistance intellectuelle de manière clandestine au printemps 1943, pendant la Seconde Guerre mondiale[20].

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason de Sormery Blason
D'azur au chevronnel ondé et haussé d'argent, accompagné en chef à dextre d'une pomme feuillée de deux pièces, à senestre d'un rameau de chêne et en pointe d'une gerbe de douze épis de blé liés d'une cordelette, le tout d'or ; au chef parti à dextre d'azur à la bande d'argent côtoyée de deux doubles cotices potencées et contre-potencées d'or et à senestre bandé d'or et d'azur à la bordure de gueules ; sur le tout, de gueules à trois croissants d'or[21].
Détails
  • L'azur et le chevronnel évoquent les nombreuses sources. Le cidre et les forêts de chêne ont fait la renommée du pays.
  • Les douze épis de blé liés représentent le bourg et ses onze hameaux et la cordelette fait référence à l'église Saint-Pierre-aux-Liens.
  • Le chef est aux armes de la Champagne et de la Bourgogne, la commune se situant aux confins des deux provinces.
  • L'écusson est aux armes de la famille des Essars, anciens seigneurs du village.

    Création Michel Fourrey & Odile Delagneau, adoptée le .

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

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Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Les records sont établis sur la période du au .
  2. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.

Cartes[modifier | modifier le code]

  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  3. « Orthodromie entre Sormery et Saint-Mards-en-Othe », sur fr.distance.to (consulté le ).
  4. « Station Météo-France « Saint-Mards », sur la commune de Saint-Mards-en-Othe - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  5. « Station Météo-France « Saint-Mards », sur la commune de Saint-Mards-en-Othe - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
  8. « Typologie urbain / rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  9. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  10. « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Saint-Florentin », sur insee.fr (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
  14. Histoire de la ville et du comté de Saint-Fargeau, Aristide Déy, 1856.
  15. Conseil général de l'Yonne, Ma Commune, consulté le 3 janvier 2014.
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. Louis Aragon, « Le Conscrit des cent villages », publié initialement dans La Diane française, consulté dans Pierre Seghers, La Résistance et ses poètes : France, 1940-1945, Paris : Seghers, 2004 (2e édition). (ISBN 2-232-12242-5), p. 373-375
  21. « 89398 Sormery (Yonne) », sur armorialdefrance.fr (consulté le ).