Soldats du califat en Algérie

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Soldats du califat en Algérie
Jound al-Khilafah fi Ard al-Jazair
Image illustrative de l’article Soldats du califat en Algérie

Idéologie Salafisme djihadiste
Objectifs Expansion au Maghreb du « califat » proclamé par l'État islamique
Instauration de la charia
Statut Inactif
Fondation
Date de formation Juillet 2014
Actions
Mode opératoire Terrorisme
Zone d'opération Algérie (Kabylie)
Période d'activité Juillet 2014 - Mai 2015
Organisation
Chefs principaux Abdelmalek Gouri (mort le )
Abou Abdallah Othman al-Asimi (mort le 19 mai 2015)
Membres ~ 30 hommes[1]
Allégeance Drapeau de l'État islamique État islamique
Répression
Considéré comme terroriste par Royaume-Uni[2]

Les Soldats du califat en Algérie (arabe : جند الخلافة في أرض الجزائر, Jound al-Khilafah fi Ard al-Jazair), usuellement abrégé en Soldats du califat, Jound al-Khalifa ou Jund al-Khilafah, sont un groupe armé terroriste djihadiste salafiste, actif en Algérie, qui s'est fait connaitre par l'assassinat d'Hervé Gourdel. Il fait scission d'AQMI en et prête allégeance à l'État islamique, auquel le nom « califat » fait référence. Bien que ne contrôlant aucun territoire, le groupe devient officiellement une « province » de l'État islamique : la province d'Algérie (Wilayat al-Jazaïr). En mai 2015, l'Armée nationale populaire algérienne affirme officiellement avoir éradiqué le groupe en éliminant leur chef et près de trente éléments terroristes[3],[4].

Création[modifier | modifier le code]

En , un groupe de combattants menés par Gouri Abdelmalek, dit Khaled Abou Souleïmane, émir de la région centrale en Algérie (c'est-à-dire de Kabylie) d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), commence à s'éloigner de l'organisation centrale. Le , AQMI publie un communiqué dans lequel il rejette le califat proclamé par l'État islamique. Il dénonce notamment une proclamation faite « sans consultation avec les chefs des moujahidines »[5]. Cette prise de position divise AQMI et le groupe algérien fait scission au milieu du mois de juillet[6].

En , ce groupe annonce son ralliement à l'État islamique et prête allégeance à Abou Bakr al-Baghdadi : « Vous avez au Maghreb islamique des hommes qui obéiront à vos ordres ». Le , le groupe se baptiste Jound al-Khalifa, « les Soldats du califat »[7].

Actions[modifier | modifier le code]

Le , le groupe revendique l'enlèvement d'Hervé Gourdel, un touriste français de 55 ans guide de haute montagne à Saint-Martin-Vésubie, dans le massif du Djurdjura près du village d'Aït Ouabane, dans la commune d'Akbil[8]. Il menace de l'exécuter dans les 24 heures si la France ne cesse pas ses opérations aériennes contre l'État islamique en Irak[9],[10].

Le gouvernement français refuse l'ultimatum et les recherches de l'armée algérienne ne donnent rien. Le , les djihadistes de Jound al-Khalifa annoncent que l'otage a été décapité en diffusant la vidéo de son exécution[11].

Le soir du , trois djihadistes sont tués par l'armée algérienne aux Issers, dont Abdelmalek Gouri, dit Khaled Abou Souleimane, le chef de Jound al-Khalifa[12],[13],[14]. Son successeur, Abou Abdallah Othman al-Asimi, est tué à son tour le , au cours du combat de Ferkouia[15].

Notes et références[modifier | modifier le code]