Solaris (film, 1972)
Titre original | Солярис |
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Réalisation | Andreï Tarkovski |
Scénario | Andreï Tarkovski et Friedrich Gorenstein |
Sociétés de production | Mosfilm |
Pays d’origine |
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Genre | Science-fiction |
Durée | 144 minutes |
Sortie | 1972 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution
Solaris (en russe : Солярис) est le troisième long métrage d'Andreï Tarkovski, sorti en 1972, inspiré du roman du même nom de Stanislas Lem. Il obtient la même année le Grand Prix du Festival de Cannes.
Résumé[modifier | modifier le code]
Depuis sa découverte, la planète Solaris représente le plus grand mystère auquel l'humanité ait jamais été confrontée. La seule forme de vie qui s'y trouve est un océan de matière protoplasmique qui en recouvre toute la surface. Selon une théorie, cet océan serait une créature intelligente, un gigantesque cerveau à l'échelle de la planète. Malgré de nombreuses recherches, aucun contact avec cette créature n'a pu être établi. Après bien des années à explorer l'espace, les Terriens avaient enfin découvert une autre forme de vie intelligente mais aucune communication ne semble possible avec elle. La solaristique, la science qui étudie l'océan de Solaris, traverse une crise grave. La gigantesque station d'observation conçue à l'origine pour accueillir plus de quatre-vingts personnes n'héberge plus aujourd'hui qu'un contingent réduit de trois scientifiques et on envisage même de la fermer définitivement.
Les choses en sont à ce point lorsqu'arrive un étrange message envoyé par le docteur Guibarian, l'un des scientifiques à bord de la station Solaris. Les autorités décident d'envoyer sur place le docteur Kris Kelvin, un psychologue célèbre pour ses recherches sur l'océan de Solaris et un ancien élève de Guibarian. Il devra découvrir ce qui se passe et également définir s'il est nécessaire de maintenir la station en activité. Kelvin est un homme très intelligent mais tourmenté, il se remet mal du suicide de sa femme Khari, il y a quelques années et dont il se sent responsable.
Arrivé à bord de la station Solaris, Kelvin découvre que Guibarian s'est suicidé et que les deux autres scientifiques, Snaut et Sartorius, présentent les symptômes d'un délire paranoïaque inquiétant. Il constate également la présence de personnes étrangères, que les deux autres scientifiques semblent vouloir cacher. Le matin de la première nuit qu'il passe à bord, il se réveille et découvre Khari, bien vivante devant lui. Il croit alors être devenu fou mais doit finalement se rendre à la conclusion que cette femme est réelle, tout comme les autres « visiteurs » qui hantent les membres de la station. Ils sont en fait des créations de l'océan de Solaris, et ont commencé à apparaître peu de temps après une expérience menée par les trois scientifiques afin d'obtenir une réaction de la part de l'océan. Kelvin entame une nouvelle relation avec la copie de la femme qu'il a autrefois aimée et qui ignore sa vraie nature. Celle-ci accepte son amour mais les choses ne sont pas aussi simples malgré tout, car Kelvin ne doit pas oublier qu'il n'est pas sur la Terre mais sur Solaris, et sur une planète où les souvenirs deviennent réalité, il vaut mieux ne pas trop vivre dans le passé, sous peine d'en demeurer prisonnier.
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Titre : Solaris
- Réalisation : Andreï Tarkovski
- Scénario et dialogues : Andreï Tarkovski et Friedrich Gorenstein d'après le roman homonyme de Stanislas Lem
- Production : Mosfilm (URSS)
- Photographie : Vadim Ioussov
- Musique : Edouard Artemiev (et Prélude de choral en fa mineur Ich ruf zu dir, Herr Jesu Christ de Johann Sebastian Bach tiré de l'Orgelbüchlein)
- Directeur artistique : Mikhaïl Romadine (ru)
- Son : Semion Litvinov
- Assistant réalisateur : Youri Kouchnerev
- Montage : Lioudmila Feiguinova
- Caméra : Iouri Nevski (ru)
- Maquillage : Vera Roudina
- Costumes : Nelli Fomina
- Rédaction : Lazare Lazarev (ru)
- Producteur exécutif : Viatcheslav Tarassov
- Format : Couleurs format 2.35 cinemascope
- Durée : 198 minutes (3 h 18 version originale) - 160 minutes (2 h 40 dans sa version présentée au festival de Cannes) - 144 minutes (2 h 24, version diffusée en France).
Distribution[modifier | modifier le code]
- Natalia Bondartchouk : Khari (Ariane en VF)
- Donatas Banionis : Kris Kelvin (voix : Vladimir Zamanski)
- Jüri Järvet : Dr Snaut (voix : Vladimir Tatossov)
- Anatoli Solonitsyne : Dr Sartorius
- Nikolaï Grinko : le père de Kelvin
- Alexandre Micharine
- Julian Semenov : président de la conférence scientifique
- Vladislav Dvorjetski : Henri Berton
- Olga Barnet : la mère de Kris Kelvin
- Vitalik Kerdimun : le fils d'Henri Berton
- Olga Kizilova : l'invitée de Guibarian
- Tatiana Malykh : la nièce de Kris Kelvin
- Bagrat Oganesian : Pr Trajet
- Tamara Ogorodnikova : Anna
- Sos Sargsyan : Dr Guibarian
- Vitali Statsinski : Kris Kelvin jeune
- Valentina Soumenova
- Gueorgui Teikh
La sélection pour le rôle de Khari[modifier | modifier le code]

Tarkovski désirait que son ex-femme, Irma Raush, jouât le personnage de Khari. Cependant, ayant rencontré l'actrice suédoise Bibi Andersson en , il la pressentit pour ce rôle. Désireuse de travailler avec Tarkovski, Andersson accepta d'être rémunérée en roubles. En fin de compte, ce fut Natalia Bondartchouk qui obtint le rôle. Tarkovski l'avait rencontrée quand ils étaient étudiants à l'Institut national de la cinématographie à Moscou, et ce fut même elle qui lui avait présenté le roman Solaris de Stanislas Lem. Tarkovski l'auditionna en 1970, mais elle ne fut pas retenue, étant jugée trop jeune. Tarkovski la recommanda à la réalisatrice Larisa Shepitko, qui l'enrôla pour son film Toi et moi (Ty i ya). Après avoir vu ce film six mois plus tard, Tarkovski décida de donner le rôle de Khari à Bondartchouk. Dissertant sur les acteurs de Solaris, Tarkovski écrit dans son Journal « Natalia B. a éclipsé tout le monde ».
Distinctions[modifier | modifier le code]
- Nomination au Saturn Award du meilleur film de science-fiction, par l'Academy of Science Fiction, Fantasy and Horror Films
- Grand prix du Festival de Cannes en 1972 malgré les 48 coupures proposées par la censure soviétique (Goskino (Госкино))
Remake[modifier | modifier le code]
- Le roman de Stanislas Lem a donné lieu à un remake américain, en 2002, réalisé par Steven Soderbergh avec George Clooney, Natascha McElhone et Jeremy Davies, Solaris.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Stanislas Lem, Solaris, Paris : Denoël, 1966
Article connexe[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes : Encyclopædia Britannica • Encyclopédie Larousse
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à la littérature :
- Analyse du film sur Wikia
- Film soviétique sorti en 1972
- Film de science-fiction soviétique
- Film réalisé par Andreï Tarkovski
- Adaptation d'un roman de science-fiction au cinéma
- Adaptation d'un roman polonais au cinéma
- Film tiré d'une œuvre de Stanislas Lem
- Film se déroulant dans l'espace
- Film tourné à Osaka
- Film tourné en Crimée
- Station spatiale dans la fiction
- Film de space opera
- Planet opera
- Film sur le deuil
- Grand prix au Festival de Cannes
- Prix FIPRESCI au Festival de Cannes
- Film en russe
- 1972 en science-fiction
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