Société des amis du musée des beaux-arts de Bordeaux

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Société des amis du musée des beaux-arts de Bordeaux
Logo de l’association
Cadre
Forme juridique Association culturelle type loi de 1901
But Promouvoir l'histoire de l'art et participer à l'enrichissement des collections du musée des beaux-arts de Bordeaux
Fondation
Fondation 1783
Fondateur Dupont des Jumeaux
Origine Association regroupant toutes les sciences encouragées par les gens de lettres, les artistes et les amateurs, semblable à celle de Paris[1]
Identité
Siège Bordeaux Drapeau de la France France
Président Marie-Claire Mansencal depuis janvier 2008
Membres 910 adhérents, bienfaiteurs et mécènes [2]
Slogan Nous offrons : Le goût de l’art
Nous partageons : le goût d’une culture authentique
Nous souhaitons : le goût de la fête de l’esprit partagé par tous
Site web amis-musees-bordeaux.com

La Société des amis du musée des beaux-arts de Bordeaux est une association loi de 1901 fondée en 1945, émanation d'une académie appelée le Musée, créée en 1783 par l'abbé Dupont de Jumeaux à Bordeaux.

Cette association indépendante et administrée par des bénévoles a pour but de faire la promotion du savoir en histoire de l'art et d'aider à l'enrichissement et à l'embellissement des collections du musée des beaux-arts de Bordeaux.

Histoire[modifier | modifier le code]

Un siècle de gestation au gré de l'histoire[modifier | modifier le code]

L'abbé Dupond de Jumeaux, prieur d'Eymet en Périgord, fondateur du Journal de Guienne, s’installe à Bordeaux en 1781 et créée Le Musée de Bordeaux en 1783[3],[4].

Cette société scientifique et culturelle a pour premier président l'intendant Nicolas Dupré de Saint-Maur[4]. Elle tient sa première séance dans la salle de concert attenante à l’hôtel de l'Intendance cours Tourny, le . Elle regroupe les bordelais instruits et influents qui n’ont pas pu entrer à l'Académie de Bordeaux[5]. Le Musée se compose de comités dont celui de peinture dédié aux expositions et aux questions d'art[4]. Pour la première fois, artistes et amateurs examinent librement les problèmes artistiques, soutiennent les jeunes et les aident à se perfectionner. Mais à la Révolution, par le décret du , la Convention décide que toutes les Académies et Sociétés littéraires sont supprimées[6].

Elle renaît pourtant quelques années plus tard, sous le nom de Lycée littéraire, mais sans succès. En , lui succède le Muséum d'Instruction publique, réplique du Musée[7]. Installé rue Mably, son inauguration a lieu en 1802. Le Muséum publie un Bulletin polymathique. Il est doté d’une salle de lecture, propose des cours de peinture et Pierre Lacour enseigne l'art du dessin.

En tête de l’institution deux notables, Goethals et Rodrigues, permettent la réunion des éléments nécessaires à la naissance de la Société Philomathique[8]. En 1808, elle se substitue au Muséum et installe son siège 2 cours du à Bordeaux. Elle conservera au sein de la société bordelaise une place considérable[réf. nécessaire] en instaurant des séances publiques largement ouvertes et propices à la vulgarisation des connaissances (aujourd'hui installée rue l'Abbé de l'Épée à Bordeaux). 

Une renaissance récente[modifier | modifier le code]

Refondée en 1945 en association indépendante et autonome sous le régime de la loi 1901, elle est rebaptisée Société des Amis du Musée de peinture et de sculpture de Bordeaux. Son siège social est au Musée des Beaux-Arts, 20 cours d'Albret.

En 1963, son action se porte sur tous les musées de la ville et son nom évolue en Société des Amis des Musées de Bordeaux (déclaration à la préfecture de la Gironde, ).

Alors que tous les musées de la ville sont dotés d'une Société d'Amis, en 2015, le conseil d'administration décide à l'unanimité des voix de reprendre son appellation d'origine (assemblée générale extraordinaire, , modification parue au Journal officiel de la République française, annonce no 622, page 3092)[évasif].

Présidents[modifier | modifier le code]

  • Philippe de Rothschild, président en 1952
  • Guy Rogier, président en 1954
  • Marcel Nussy Saint Saens, président en 1961
  • Philippe Labory, président en 1963
  • Nicole Schÿler, présidente en 1986
  • Marie-Claire Mansencal, présidente depuis .

Missions[modifier | modifier le code]

La Société des amis du musée des beaux-arts de Bordeaux poursuit ses missions précisées dans l'article 4 de ses statuts déposés à la Préfecture de la Gironde le .

  • Diffuse et fait partager la connaissance de l'histoire de l'art pour aider à la compréhension des œuvres d'art. D'octobre à mai, des conférences organisées pour tous sont animées par des universitaires et des conservateurs[9], couvrant les périodes du Moyen Âge au XXe siècle. Pour ses membres, elle organise chaque année deux sorties culturelles pour découvrir les sites pittoresques de la Nouvelle Aquitaine et des visites commentées des collections ou des expositions du Musée des Beaux-Arts de Bordeaux.
  • Contribue à l'enrichissement des collections du musée des Beaux-Arts de Bordeaux, sa seconde mission. Les dons et les cotisations de ses membres lui permettent d'aider le Musée des Beaux-Arts de Bordeaux à enrichir ses collections[10].
  • Participe à la mise en valeur et à la conservation des œuvres.
  • Dernièrement, Le dernier, notre Société a offert au musée des Beaux-Arts un dessin à la plume et encre bistre, 32,5x25 cm, daté de 1916, intitulé "Pegase", de Gaston Redon (1853-1921), frère d’Odilon. Architecte et archéologue, Gaston Redon rapporta de ses voyages, Italie et Syrie, de nombreux dessins et aquarelles remarquables. Mais, ainsi que l’écrivait Paul Jamot « c’est l’imaginatif, c’est le constructeur de visions confidentielles qui nous retient et nous fascine. Cet homme qui savait si bien manier la couleur lavée à grande eau, a préféré le blanc et noir, le plus souvent par le moyen de la plume et de l’encre ».

D'autres œuvres sont entrées au musée grâce à la Société des Amis et de ses mécènes :

En un carnet de 20 lithographies d'Odilon Redon d'après la Tentation de Saint-Antoine de Gustave Flaubert.

Le la Société a offert au musée uns statue de Lucas de Montigny représentant la cantatrice la Saint Huberty.

Le , c'est un portrait de Ulrik Wertmuller représentant une dame de qualité qui est venu enrichir les collections grâce aux Amis du Musée et de ses mécènes.

Le , la Société a offert un tableau de André Lhote représentant le "Christ au mont des Oliviers" d'après Gauguin. Ce tableau faisait partie de la collection du bordelais Gabriel Frizeau.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Archives Municipales de Bordeaux Métropole, dossier D7/26
  2. Communication du bilan comptable, 2017
  3. Henri de La Ville de Mirmont, Histoire du musée de Bordeaux : Les origines. Histoire du musée pendant le Consulat, l'Empire et la Restauration (1801-1830), t. premier, Bordeaux, Féret & fils, , 534 p. (lire en ligne), p. 13
  4. a b et c Desgraves 1989, p. 58
  5. Michel Espagne, La présence culturelle allemande à Bordeaux aux XVIIIe et XIXe siècles, Paris, éd. du CNRS, , 245 p. (ISBN 2-222-04566-5), p. 73
  6. Henri de La Ville de Mirmont, Le Musée de Bordeaux, , p. 29
  7. Pariset 1968, p. 691
  8. Charles Bénard, Histoire des expositions de Bordeaux, Bordeaux, Société Philomathique ; G. Gounouilhou, , 508 p., p. 20
  9. « Conférences », 2017 juin
  10. Johel Coutura, « Des lumières aux révoltes », dans Révolution en Aquitaine, Bordeaux, , p. 104, 105.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Dominique Dussol et Daniel Rabreau (dir.), La Société des Amis des Arts de Bordeaux 1851-1939, Bordeaux, , thèse de doctorat.
  • Johel Coutura, « Le « Musée » de Bordeaux » », dans Bordeaux au dix-huitième siècle, Bordeaux, .
  • Camille Jullian, Histoire de Bordeaux, Bordeaux, Féret et fils, (lire en ligne).
  • Raymond Céleste, Les Sociétés de Bordeaux, Bordeaux, .
  • Alfred Leroux, Étude critique sur le XVIIIe siècle à Bordeaux, Bordeaux, Féret et fils, (lire en ligne).
  • Louis Desgraves, Évocation du vieux Bordeaux, Bordeaux, Les Éditions de Minuit, , 448 p. (ISBN 2 907310 08 9).
  • François-Georges Pariset (dir.), Bordeaux au XVIIIe siècle, Bordeaux, ville de Bordeaux, , 723 p..
  • Louis Desgraves, Voyageurs à Bordeaux du XVIIe siècle à 1914, Bordeaux, .
  • Julien Vasquez, Nicolas Dupré de Saint-Maur : Le dernier grand intendant de Guyenne, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, .
  • Révolutions en Aquitaine de Montesquieu à Frédéric Bastiat : actes du XLIIe congrès d'études régionales, Bordeaux, Fédération historique du Sud-Ouest, , 695 p., ouvrage collectif.
  • Hélène Tierchant, Bordeaux libertés d'Ausone à Chaban, Bordeaux, .
  • François-Georges Pariset, Bordeaux au XVIIIe siècle, Bordeaux, Delmas, , 723 p..
  • Sylvie Sagnes., D'une histoire, l'autre. Sociétés savantes et érudits bordelais au miroir de leur passé. Rapport final à la Mission du Patrimoine ethnologique, Bordeaux, ADERA (Association pour le Développement de l'Enseignement et des Recherches auprès des Universités, des centres de Recherche et des Entreprises d'Aquitaine), 2002, 80 p. (lire en ligne)

Sources manuscrites et imprimées[modifier | modifier le code]

  • Ricau Osmin, Revue des Amis du Musée de Bordeaux, 1952-1954. Archives Bordeaux Métropole, cote 474C.
  • M. J. Coupry, Revue des Amis du Musée de Bordeaux. Documentation, Musée des Beaux-Arts de Bordeaux, non coté, Bordeaux, 1967, 1968, 1969
  • Société Philomathique : Membres, statuts, expositions, 1869-1908. Archives Départementales de la Gironde, cote 151 T5

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Lien externe[modifier | modifier le code]