Société de l'Oratoire de Jésus et de Marie

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Société de l'Oratoire
de Jésus et de Marie
Image illustrative de l’article Société de l'Oratoire de Jésus et de Marie
Devise : Entre qui peut, sort qui veut.
Ordre de droit pontifical
Approbation pontificale
par Paul V
Institut société de vie apostolique
Type apostolique
Spiritualité École française de spiritualité
But formation du clergé (séminaire), enseignement.
Structure et histoire
Fondation
Paris
Fondateur Pierre de Bérulle
Abréviation C.O.I.
Autres noms Oratoire de France
Site web site officiel
Liste des ordres religieux

La société de l'Oratoire de Jésus et de Marie (en latin : Congregatio Oratorii Iesu et Mariae), également appelée Oratoire de France, forme une société de vie apostolique de droit pontifical. Elle constitue une société fille, distincte et indépendante de la congrégation de l'Oratoire.

Historique[modifier | modifier le code]

L'Oratoire de Jésus-et-Marie-Immaculée de France est fondé le par Pierre de Bérulle, afin d'élever le niveau religieux, spirituel et moral du clergé français, et voué en particulier à l'enseignement[1]. La congrégation est fondée à Paris, rue Saint-Jacques. En 1616, la maison mère s'établit dans l'hôtel du Bouchage, face au palais du Louvre. Les Pères de l'Oratoire y font élever à partir de 1621 une église donnant sur la rue Saint-Honoré qui deviendra en 1811 le temple protestant de l'Oratoire du Louvre. En 1618, le séminaire Saint-Magloire et la paroisse de l'église Saint-Jacques-du-Haut-Pas leur est confié[2].

Vue de la Maison de l’église des Pères de l'Oratoire, eau-forte de Jean Marot (1619-1679) - actuellement temple protestant de l'Oratoire du Louvre, rue de Rivoli à Paris.
Institution de l'oratoire de l'Enfant Jésus sur plan Turgot en 1737

Hormis ces deux maisons, les Oratoriens possèdent sous l'ancien régime à Paris, dans le faubourg Saint-Michel, rue d'Enfer (actuelle avenue Denfert-Rochereau), « L'Institution de l'Oratoire », fondée en 1655 pour l'enseignement de leurs futurs prêtres grâce à la générosité de Nicolas Pinette, trésorier de Gaston d'Orléans (1608-1660), frère du roi[3] (voir Hôpital Saint-Vincent-de-Paul au 72, avenue Denfert-Rochereau)[4].

Ancienne chapelle de « L'Institution de l'Oratoire » (1655-1657) au 72, avenue Denfert-Rochereau à Paris.

La société de l'Oratoire connait un succès fulgurant, et vingt ans après sa fondation elle comptait déjà soixante-et-onze établissements en France.

Supprimée en 1792[5], la congrégation fut rétablie en 1852 par le père Joseph Gratry[6].

Le , Stanislas Lalanne est nommé commissaire apostolique de l'Oratoire à la suite d'un rapport établi à partir de plusieurs plaintes concernant l'institution[7].

Description[modifier | modifier le code]

Dès le XVIIe siècle, les collèges oratoriens marquent leur rivalité en France avec l'enseignement des jésuites. Elle fut déterminante lors de la formation de l'École française de spiritualité, dite aussi École Bérullienne, au XVIIe siècle et au XVIIIe siècle[8].

La société fut supprimée lors de la Révolution en 1792, puis restaurée en 1852 sous l'égide du Père Joseph Gratry. La direction fut exilée en Suisse en 1903. L'Oratoire français s'est reconstitué en 1920 pendant le généralat du Père Courcoux[9].

L'Oratoire de France regroupe actuellement 42 membres présents en 13 implantations, dont son siège l'église Saint-Eustache de Paris[10].

La bibliothèque de l'Oratoire comprenait un nombre important de manuscrits en langues orientales, en hébreu particulièrement, acquis par Achille de Harlay de Sancy[11]. Ces manuscrits ont été décrits par Salomon Munk et sont conservés, ainsi que les notices qu'il a rédigées, à la Bibliothèque nationale de France[12].

Établissements[modifier | modifier le code]

Maisons (Ancien Régime)[modifier | modifier le code]

Communautés du nouvel Oratoire (XIXe-XXIe s.)[modifier | modifier le code]

Établissements scolaires dirigés par le nouvel Oratoire (XIXe-XXIe s.)[modifier | modifier le code]

Liste des supérieurs généraux[modifier | modifier le code]

Ancien Oratoire (XVIIe-XVIIIe s.)[modifier | modifier le code]

Nouvel Oratoire (1852-)[modifier | modifier le code]

Oratoriens célèbres[modifier | modifier le code]

Ancien Oratoire (XVIIe-XVIIIe s.)[modifier | modifier le code]

Pères de l'Oratoire[modifier | modifier le code]

Évêques de France, membres de l'Oratoire[modifier | modifier le code]

Confrères de l'Oratoire[modifier | modifier le code]

Élèves remarquables[modifier | modifier le code]

Nouvel Oratoire (1852-)[modifier | modifier le code]

Habit[modifier | modifier le code]

Traditionnellement, les oratoriens portaient la soutane boutonnée, la ceinture nouée et le rabat gallican, noir bordé de blanc.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Michel Houssaye, Le père de Bérulle et l'Oratoire de Jésus (1611-1625), Good Press, (lire en ligne)
  2. André Haquin, « Pierre de Bérulle, Œuvres complètes. IV. Correspondance (1-205). Texte établi et annoté par Michel Dupuy, prêtre de Saint-Sulpice et Blandine Delahaye. 2006 », Revue Théologique de Louvain, vol. 38, no 2,‎ , p. 263–263 (lire en ligne, consulté le )
  3. Pierre-François Guyot Desfontaines, Histoire de la Ville de Paris, Giffart, 1735, p. 11 (en ligne)
  4. Raymond Triboulet, Gaston de Renty: 1611-1649 : un homme de ce monde, un homme de Dieu, Editions Beauchesne, (ISBN 978-2-7010-1239-1, lire en ligne)
  5. Université Jean Monnet Institut Claude Longeon Renaissance-Age classique, John Renwick, Jean Ehrard et Institut Claude Longeon, Deux bibliothèques oratoriennes à la fin du XVIIIe siècle: Riom et Effiat, Université de Saint-Etienne, (ISBN 978-2-86272-171-2, lire en ligne)
  6. Willem Frijhoff, « Review of L'Oratoire de Jésus, 400 ans d'histoire en France (11 novembre 1611-11 novembre 2011), coll. « Cerf-Histoire »; Pierre de Bérulle, Apôtre du Verbe incarné. Ses intuitions les plus lumineuses, ses textes les plus audacieux, coll. « Épiphanie » », Archives de sciences sociales des religions, vol. 58, no 164,‎ , p. 222–224 (ISSN 0335-5985, lire en ligne, consulté le )
  7. « Mgr Lalanne nommé Commissaire apostolique de l’Oratoire de France », Vatican News,‎ (lire en ligne, consulté le )
  8. « Y. Krumenacker, L'école française de spiritualité des mystiques, des fondateurs, des courants et leurs interprètes (Book Review) - ProQuest », sur www.proquest.com (consulté le )
  9. Jean Louis Clément, « La théologie politique des évéques français 1919 à 1939 » Accès libre [article], 125, sur Cairn, Nouvelle revue théologique, (consulté le )
  10. (en) Jennifer Walker, Sacred Sounds, Secular Spaces: Transforming Catholicism Through the Music of Third-Republic Paris, Oxford University Press, (ISBN 978-0-19-757805-6, lire en ligne)
  11. Francis Richard, « Achille de Harlay de Sancy et ses collections de manuscrits hébreux », Revue des Études Juives, vol. 149, nos 3-4,‎ , p. 417–447 (DOI 10.2143/REJ.149.3.2012737, lire en ligne, consulté le )
  12. Laurent Héricher, « Manuscrits yéménites en caractères hébreux de la Bibliothèque nationale de France », Chroniques du manuscrit au Yémen, no 9,‎ (ISSN 2116-0813, DOI 10.4000/cmy.1889, lire en ligne, consulté le )
  13. a et b « Les raisons d’un départ et d’un au-revoir, par François Picart », oratoire.org (consulté le 3 juillet 2018).
  14. Robert Coiplet, « Jully », Le Monde,‎ (lire en ligne, consulté le )

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Edouard-Jacques Ciprut, « Deux couvents de l'Oratoire au XVIIe siècle : Aix et Marseille. L'église de l'oratoire d'Aix (1638-1673). La maison et l'église de Marseille en 1674 », dans Provence historique, 1954, tome 5, fascicule 17, p. 151-163 (lire en ligne)

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]