Société industrielle de Mulhouse

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Société industrielle de Mulhouse
Façade sur la place de la Bourse
Histoire
Fondation
Cadre
Sigle
SIMVoir et modifier les données sur Wikidata
Type
Forme juridique
Domaines d'activité
Industrie, urbanisme, politique sociale, autres organisations fonctionnant par adhésion volontaireVoir et modifier les données sur Wikidata
Objectif
promouvoir l'industrie
Siège
Pays
Langue de travail
Organisation
Affiliation
Publication
Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse
Site web
Identifiants
RNA
SIREN
SIRET

La Société industrielle de Mulhouse, également connue par son acronyme SIM, est une société savante fondée à Mulhouse en 1826 (statuts établis le à Mulhouse), sous Charles X par des industriels protestants, dont Émile Dollfus, qui la présida plusieurs années, et Joseph Koechlin-Schlumberger, qui en fut le premier bibliothécaire. Elle est reconnue d'utilité publique par ordonnance royale le .

Historique[modifier | modifier le code]

Elle regroupe alors de jeunes industriels et des fils des industriels en place (22 fondateurs), dont la plupart[1] font partie de la loge maçonnique mulhousienne La Parfaite Harmonie, fondée en 1809[2].

Ses buts, exposés dans le Règlement de la société en 1826, sont « l'avancement et la propagation de l'industrie tant manufacturière qu'agricole, par la réunion, sur un point central, d'un grand nombre d'éléments d'instruction » (art. 1) ; « la promotion de la recherche scientifique et l'expérimentation des inventions » (art. 5) ; « la propagation et la consolidation dans la classe ouvrière des valeurs libérales bourgeoises suivantes : l'amour pour le travail, l'économie et l'instruction » (art. 6)[3].

Le même règlement prévoit la création d'une bibliothèque (art. 2), d'un bulletin mensuel (art. 3) et la création de prix pour l'invention, le perfectionnement et l'exécution (art. 4)[3].

La Société industrielle est composée de plusieurs comités : chimie, mécanique, commerce, beaux-arts, histoire naturelle, utilité publique, industrie du papier, histoire et statistiques et une section photographie[4].

À Mulhouse la SIM est à l'origine notamment de la création en 1858 du Musée de dessin industriel[5], devenu le Musée de l'impression sur étoffes, en 1864 du Musée des beaux-arts[6] et en 1867 du jardin zoologique ouvert l'année suivante[7].

Galerie[modifier | modifier le code]

Liste de personnalités membres[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Léon Daul et al., 's Elsàssbüech / Le Livre de l'Alsace, Éditions du Donon, Strasbourg, 2010, p. 404 (ISBN 978-2-914856-65-2)
  2. Loge "La Parfaite Harmonie" Or. de Mulhouse : 1809-1959, Mulhouse, 1959, 14 p.
  3. a et b Stéphane Jonas, Le Mulhouse industriel : un siècle d'histoire urbaine, 1740-1848, L'Harmattan, Paris, 1995, vol. 1, p. 122 (ISBN 2-7384-1884-8) (texte remanié d'une thèse de Lettres, Strasbourg 2, 1989)
  4. voir sur rapport annuel de l'année 1860 les membres des différents comités à partir de la page 27
  5. Claudine Cartier, « Des musées pour l'industrie » , in Jean-Claude Daumas, La mémoire de l'industrie : de l'usine au patrimoine, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2006, p. 166 (ISBN 978-2-84867-140-6)DOI 10.4000/books.pufc.28099
  6. « Le Musée des beaux-arts de Mulhouse », Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, 1988, 189 p. (catalogue)
  7. Florence Ott, La Société industrielle de Mulhouse, 1826-1876 : ses membres, son action, ses réseaux, Presses universitaires de Strasbourg, 1999, p. 524
  8. André Brandt, « Pierre-Dominique Bazaine : son séjour à Mulhouse de 1832 à 1842 », Bulletin du Musée historique de Mulhouse, vol. T63,‎ , p. 87-102 (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jean Fleury Penot, Histoire de la Société Industrielle : présentée à la Société Industrielle dans sa séance du à l'occasion de la célébration du cinquantième anniversaire de sa fondation, Imprimerie Veuve Bader et Cie, Mulhouse, 1876, 136 p.
  • Régis Boulat, Natacha Pimmel (dir.), La Société industrielle de Mulhouse. L'intelligence collective depuis 1826, Médiapop, 2021, 96 p.
  • Catherine Chambaud, « 1826 : Société industrielle de Mulhouse », Revue d'Alsace, t. 135,‎ , p. 15-17 (lire en ligne)
  • Max Dollfus, André Favre et al., Centenaire de la Société industrielle, tome I, La Société industrielle, son activité et ses créations de 1826 à 1926, 1926, 279 p. ; tome II, L'industrie et le commerce à Mulhouse et dans le Haut-Rhin de 1900 à 1925, 1926, 252 p.
  • 150e anniversaire de la Société industrielle de Mulhouse : 1826-1976, Société industrielle de Mulhouse, 1976, 167 p. (numéro spécial du Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, no 764)
  • Florence Ott, La Société industrielle de Mulhouse, 1826-1876 : ses membres, son action, ses réseaux, Presses universitaires de Strasbourg, 1999, 812 p. + pl. (ISBN 2-86820-103-2) (texte remanié d'une thèse d'Histoire, EHESS, 1999)
  • Florence Ott, La société industrielle de Mulhouse au temps de l'empire allemand, 1871-1918, Société Industrielle de Mulhouse, Mulhouse, 446 p. (ISBN 978-2-95218-720-6)
  • Les alsaciens et l'Amérique du XVIe siècle au début du XXe siècle, Mulhouse, Bulletin de la Société industrielle de Mulhouse, , 144 p. (ISSN 0037-9441)
    Bulletin n°2 de 1985. N° Collection 797 :** La contribution alsacienne à la connaissance du Nouveau Monde au début du XVIIe siècle, Albert Ronin;** Alexandre Gérard et les indiens : contribution à l'histoire des comportements indigènes en Amérique du Nord au moment de l'Indépendance, Georges Livet;** L'émigration alsacienne aux États-Unis, Nicole Fouché;** De la Haute Vallée de la Thur aux rives du Coleto, Claude Gewiss;** "Thé little Alsace of Texas", L.P. Luppen;** La guerre de sécession et la "famine du conton", Robert Oberlé;** Les alsaciens pionniers de l'industrie textile de l'impression au Mexique, Gaston Mangold;** Notes sur la commercialisation du papier peint français aux Etats-Unis dans la première moitié du XXe siècle, Bernard Jacqué et Philippe de Fabry;** Les débuts de la prospection pétrolière engagée aux États-Unis par la famille Schlumberger, Anne Gruner-Schlumberger, René Sellal;** Les voyages d'Auguste Bartholdi aux Etats-Unis, Pierre Burger.
  • Nicolas Stoskopf, « La culture impériale du patronat textile mulhousien (1830-1962) », dans L’esprit économique impérial (1830-1970). Groupes de pression & réseaux du patronat colonial en France & dans l'empire, Paris, Publications de la Société française d'histoire d'outre-mer, (lire en ligne), p. 397-410

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]