Siméon II (roi de Bulgarie)
Siméon II Симеон II Simeon Sakskobourggotski Симеон Сакскобургготски |
||
![]() Simeon Sakskobourggotski, l'ex-roi Siméon II, en 2015. |
||
Titre | ||
---|---|---|
Premier ministre de Bulgarie | ||
– (4 ans et 24 jours) |
||
Président | Petar Stoyanov Gueorgui Parvanov |
|
Gouvernement | Sakskobourggotski | |
Législature | 39e | |
Coalition | NDSV-DPS | |
Prédécesseur | Ivan Kostov | |
Successeur | Sergueï Stanichev | |
Prétendant au trône de Bulgarie | ||
En fonction depuis le (71 ans, 7 mois et 1 jour) |
||
Prédécesseur | Lui-même (roi des Bulgares) | |
Roi des Bulgares | ||
– (3 ans et 18 jours) |
||
Régent | Kiril, prince de Preslav (1943-1945) | |
Président du Conseil | Bogdan Filov Petăr Gavroski (intérim) Dobri Boščilov Ivan Bagrianov Konstantin Muraviev Kimon Georgiev |
|
Prédécesseur | Boris III | |
Successeur | Lui-même (prétendant au trône, abolition de la monarchie) Vassil Kolarov (président de la présidence provisoire de la République populaire de Bulgarie) |
|
Prince héritier de Bulgarie | ||
– (6 ans, 2 mois et 12 jours) |
||
Monarque | Boris III | |
Prédécesseur | Kiril, prince de Preslav | |
Successeur | Kardam | |
Biographie | ||
Dynastie | Maison de Saxe-Cobourg et Gotha | |
Nom de naissance | Simeon Borissov Sakskobourggotski | |
Date de naissance | ||
Lieu de naissance | Sofia (Bulgarie) | |
Parti politique | NDSV | |
Père | Boris III | |
Mère | Giovanna di Savoia | |
Conjoint | Margarita Gómez-Acebo | |
Enfants | Prince Kardam Sakskobourggotski, prince de Tarnovo Prince Kiril Sakskobourggotski, prince de Preslav Prince Kubrat Sakskobourggotski, prince de Panagyurichté Prince Konstantin Sakskobourggotski, prince de Vidine Princesse Kalina de Bulgarie |
|
Héritier | Kiril, prince de Preslav (1943-1945) Kardam, prince de Tarnovo (1962-2015) Boris, prince de Tarnovo (2015-) |
|
|
||
![]() |
||
|
||
![]() |
![]() |
|
Monarques de Bulgarie Chefs du gouvernement bulgare |
||
modifier ![]() |
Siméon II (en bulgare : Симеон II), né Simeon Borissov Sakskobourggotski (en bulgare : Симеон Борисов Сакскобургготски), en français Siméon de Saxe-Cobourg-Gotha, le à Sofia, est le dernier roi des Bulgares ayant régné (1943-1946), montant à 6 ans sur le trône. Après la chute de la monarchie, il vit en exil pendant cinquante ans avant de faire son retour en Bulgarie en 1996. Il est depuis devenu un homme d'affaires et d'État.
Cinq ans après son retour, il fonde un parti libéral et pro-européen, le Mouvement national Siméon II (NDSV), qui remporte les élections législatives. Il devient alors Premier ministre. Il est ainsi le seul monarque de l'histoire à avoir retrouvé un pouvoir politique à travers une élection démocratique dans une fonction différente.
Après le recul du NDSV aux élections législatives de 2005, il est contraint de céder le pouvoir au socialiste Sergueï Stanichev, son parti restant cependant au gouvernement. Le NDSV (rebaptisé Mouvement national pour la stabilité et le progrès en 2007) subit une déroute lors des législatives de 2009. Il en abandonne donc la présidence et se place en retrait de la politique.
Depuis la mort du roi Michel de Roumanie, il est le dernier chef d'État de la Seconde Guerre mondiale encore en vie.
Sommaire
Biographie[modifier | modifier le code]
Ascendance[modifier | modifier le code]
Il est le fils de Boris III (1894-1943), roi des Bulgares de 1917 à 1943, et de la reine, née princesse Jeanne de Savoie (1907-2000).
Roi à six ans[modifier | modifier le code]
En 1943, après la mort soudaine de son père, Simeon devient, à l'âge de six ans, le souverain du Royaume de Bulgarie. La régence est dévolue à son oncle paternel, le prince Cyrille de Bulgarie (1895-1945), prince de Preslav, qui devient dès lors son héritier (Siméon n'ayant alors ni enfant, ni frère).
Après l'entrée des troupes de l'URSS sur le territoire bulgare, un coup d'État donne le pouvoir au Front patriotique, une alliance politique incluant le Parti communiste bulgare. Le , le prince Cyrille est exécuté, ainsi que plusieurs membres du gouvernement qu'il avait nommés. Le jeune Simeon est toutefois autorisé à demeurer provisoirement sur le trône, la « menace » que cet enfant représentait pour le nouveau régime apparaissant à ce moment-là assez faible.
En 1946, un référendum est organisé pour abolir la monarchie, au profit du régime communiste de la République populaire de Bulgarie. La famille royale choisit de fuir le pays plutôt que de voir Simeon abdiquer[1] .
L'exil[modifier | modifier le code]
La famille royale se réfugie en Égypte puis s'installe à Madrid, en Espagne, où Simeon étudie le droit et l'administration d'entreprises et devient un homme d'affaires prospère.
En 1996, il retourne pour la première fois dans son pays natal, où il est acclamé malgré une maîtrise certaine mais néanmoins imparfaite de la langue bulgare. En 2001, Simeon revient à nouveau en Bulgarie, où il est accueilli triomphalement par de nombreux sympathisants.
Premier ministre[modifier | modifier le code]
En 2001, il prend la présidence du Mouvement national Siméon II (NDSV), une formation centriste et libérale.
Aux élections législatives du 17 juin 2001, le parti remporte 42,7 % des voix et 120 députés sur 240 à l'Assemblée nationale. Ayant trouvé un accord de coalition avec le Mouvement des droits et libertés (DPS), Siméon de Bulgarie est nommé Premier ministre le 24 juillet suivant[1], par le président de la République, Petar Stoyanov, et forme un gouvernement de seize ministres.
Malgré ce succès, le NDSV ne présente aucun candidat à l'élection présidentielle qui se tient à la fin de l'année et voit la victoire du socialiste Gueorgui Parvanov sur le sortant Stoyanov. Une ère de cohabitation s'ouvre alors à la tête de l'État.
Retrait progressif du pouvoir[modifier | modifier le code]
Candidat à sa propre succession lors des élections législatives du , il subit un important revers avec 19,9 % des suffrages et 53 sièges[1]. Cependant, le dirigeant socialiste Sergueï Stanichev, vainqueur du scrutin, ne peut gouverner avec le seul DPS et fait donc appel au NDSV afin de former un gouvernement de « troisième voie ». Simeon lui cède le pouvoir le 17 août suivant et reçoit le titre honorifique de président du conseil de la coalition gouvernementale formée par le NDSV, le DPS et le Parti socialiste bulgare.
Lors des élections législatives du 5 juillet 2009, sa formation, rebaptisée Mouvement national pour la stabilité et le progrès, s'effondre complètement avec seulement 3 % des voix, soit un point de moins que le seuil minimal pour rentrer à l'Assemblée. Il en tire les conséquences et démissionne, dès le lendemain, de la présidence du NDSV.
En 2017, il est nommé ambassadeur spécial de l'Année internationale du tourisme durable pour le développement[2].
Un monarchiste timide[modifier | modifier le code]
Il est resté timide quant à une éventuelle restauration de la monarchie en Bulgarie en disant que c'est au peuple d'en décider. N'ayant jamais officiellement abdiqué, il prétend toujours à son titre royal. Selon les médias, il est désigné alternativement par son nom de règne ou par son état civil officiel.
Union et descendance[modifier | modifier le code]
L'ex-roi Siméon II épouse, le à Vevey, (Suisse), Margarita Gómez-Acebo, née le à Madrid, fille de Manuel Gómez-Acebo (1889-1936) et de Mercedes Cejuela.
De cette union sont nés cinq enfants[3], dont les prénoms usuels commencent tous par la lettre K, et tous mariés avec des Espagnols :
- Le prince Kardam de Bulgarie, « prince héritier », « prince de Tarnovo », duc de Saxe (, Madrid - .) Le 15 août 2008, il est victime d'un grave accident de la circulation à Madrid[4]. Il était marié à Miriam de Ungría y López et père de deux enfants :
- Le prince Boris de Bulgarie, (1997), « prince héritier », « prince de Tarnovo », duc de Saxe
- Le prince Beltrán de Bulgarie (1999), duc de Saxe
- Le prince Kiril, « prince de Preslav », duc de Saxe, né le à Madrid, marié à Rosario Nadal y Fuster-Puigdorfila et père de trois enfants :
- La princesse Mafalda de Preslav (1994)
- La princesse Olimpia de Preslav (1995)
- Le prince Tassilo de Preslav (2002), duc de Saxe
- Le prince Kubrat de Bulgarie[5], « prince de Panagyurichté », duc de Saxe, né le à Madrid, marié à Carla Soledad Royo-Villanova y Urrestarazu et père de trois enfants :
- Le prince Mirko de Panagyurichté (1995), duc de Saxe
- Le prince Lukás de Panagyurichté (1997), duc de Saxe
- Le prince Tirso de Panagyurichté (2002), duc de Saxe
- Le prince Konstantin Asen de Bulgarie, « prince de Vidine », duc de Saxe, né le à Madrid, marié à María García de la Rasilla y Cortázar et père de deux enfants :
- Le prince Umberto de Vidine (1999), duc de Saxe
- La princesse Sofía de Vidine (1999)
- La princesse Kalina de Bulgarie, duchesse de Saxe, née le à Madrid, mariée en décembre 2002 à Kitín Muñoz (es) et mère d'un enfant :
- Simeón Muñoz y Sajonia-Coburgo (2007), prince de Bulgarie
Margarita Gómez-Acebo est cousine germaine de Luis Gómez-Acebo, duc de Badajoz, époux de l'infante María del Pilar, sœur aînée du roi Juan Carlos Ier d'Espagne.
L'ex-roi Siméon et son épouse Margarita sont connus pour être des amis proches du couple royal espagnol.
Sur proposition de Jean-Paul Carteron, président-fondateur du Forum de Crans Montana, l'ancien roi Siméon se voit décerner en juin 2008 le prix de la Fondation décerné par Jacques Barrot, vice-président de la Commission européenne, et Federico Mayor, coprésident du Haut-Panel des Nations unies pour l'Alliance des civilisations.
Décorations[modifier | modifier le code]
Décorations bulgares[modifier | modifier le code]
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
- Grand-croix de l'Ordre de Saints-Cyrille-et-Méthode
- Grand-croix de l'Ordre de la Bravoure
- Grand-croix de l'Ordre de Saint-Alexandre
- Grand-croix de l'Ordre du Courage et du Mérite civils
- Grand-croix de l'Ordre du Courage et du Mérite militaires
- Grand maître de ces 5 ordres dynastiques
- Médaille de 1re classe de l'Ordre de Stara Planina
Décorations étrangères[modifier | modifier le code]
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
![]() |
- Grand-croix de l'Ordre de Léopold II
- Grand officier avec collier de l'Ordre de la Toison d'or
- Grand-croix de l'Ordre royal de Charles III
- Grand-croix de l'Ordre national de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'Ordre du Sauveur
- Chevalier de l'Ordre suprême de la Très Sainte Annonciade (Maison de Savoie)
- Bailli Grand Croix de Justice l'Ordre sacré et militaire constantinien de Saint-Georges (Maison de Bourbon-Siciles)
- Chevalier de l'Ordre royal de Saint-Janvier (Maison de Bourbon-Siciles)
- Grand-croix de l'Ordre de l'Indépendance
- Grand-croix de l'Ordre équestre du Saint-Sépulcre de Jérusalem
Divers[modifier | modifier le code]
![]() |
- Grand-croix d'honneur et de dévotion de l'Ordre souverain de Malte
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- (es) Ramon Perez-Maura, El rey posible: Simeon de Bulgaria, Belacqua, Madrid, 2002 (ISBN 8495894238)
- Siméon II de Bulgarie, Sébastien de Courtois, Un destin singulier, Flammarion, 2014 (ISBN 9782081314672)
Références[modifier | modifier le code]
- http://www.nouvelle-europe.eu/simeon-ii-le-tzar-premier-ministre
- Bulgaria’s HM King Simeon II declared special ambassador of International Year of Sustainable Tourism for Development
- Nés et élevés à Madrid, ils portent, en Espagne, le patronyme Sajonia-Coburgo (Saxe-Cobourg en espagnol).
- Des nouvelles de la santé du prince Kardam de Bulgarie sur le site Gotha.fr de Stéphane Bern
- Site du docteur Kubrat Sajonia-Coburgo, chirurgien de l'appareil digestif à la clinique San Camilo, à Madrid.
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- Notices d'autorité : Fichier d’autorité international virtuel • International Standard Name Identifier • Bibliothèque nationale de France (données) • Système universitaire de documentation • Bibliothèque du Congrès • Gemeinsame Normdatei • WorldCat
- Généalogie
- (bg) (en) Site officiel du roi Simeon II
- Naissance en juin 1937
- Naissance à Sofia
- Maison de Saxe-Cobourg et Gotha (Bulgarie)
- Chef d'État ou de gouvernement de la Seconde Guerre mondiale
- Chef du gouvernement de la Bulgarie
- Chevalier de l'ordre espagnol de la Toison d'or (XXIe siècle)
- Chevalier de l'ordre suprême de la Très Sainte Annonciade
- Grand-croix de la Légion d'honneur
- Grand-croix de l'ordre de Charles III d'Espagne
- Grand-croix de l'ordre du Sauveur
- Membre du Mouvement national pour la stabilité et le progrès
- Ordre de Saint-Janvier
- Souverain de Bulgarie