Silvius

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Silvius
Fonction
Roi
Albe la Longue
- av. J.-C.
Biographie
Famille
Énéades (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Fratrie
Ascagne
Étias (d)
Anthemone (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants

Silvius (en latin : Silvǐus ; en grec : Σιλούιος) est le prénom (praenomen) d'un des rois légendaires d'Albe la Longue (en latin et italien : Alba Longa), une cité antique fortifiée du Latium, l'une des plus anciennes cités d'Italie, située à 20 km au sud-est de Rome à l'emplacement de l'actuel Castel Gandolfo.

Biographie[modifier | modifier le code]

Dans la tradition mythologique grecque et surtout romaine[1], Silvius, est un descendant d'Énée et de Lavinia. Afin d'éviter un conflit, Ascagne, demi-frère de Silvius, cède le pouvoir à Lavinia sur la cité qui porte le même nom, et s'en va fonder la ville d'Albe la Longue.

Ainsi, selon la tradition rapportée par Tite-Live, Silvius est le fils d'Ascagne, le fondateur et premier roi d'Albe la Longue. Selon une autre tradition, rapportée par Denys d'Halicarnasse, Silvius était le fils d'Énée et de Lavinie (Lavinia), la fille de Latinus et donc le frère d'Ascagne. Né après la mort de son père, Silvius était dit Posthume.

Ses descendants prirent Silvius pour surnom (cognomen) et régnèrent sur Albe jusqu'à la fondation de Rome.

Après un règne de 39 années sur Albe, Ascagne meurt et n'ayant pas d'enfant, il laisse le pouvoir à Silvius. Celui-ci, qui gouvernait déjà Lavinium depuis la mort de sa mère, a un règne de 29 ans. De Silvius, prénommé lui aussi Énée, descendent les rois d'Albe jusqu'à Procas, son fils Numitor, la fille de Numitor Rhéa Silvia et les fils de Rhéa, Romulus et Remus.

Références littéraires à Silvius[modifier | modifier le code]

Dante cite Silvius au Chant II de l'Enfer, première partie de la Divine Comédie:

« Je commençai : — Poète qui me guides, avant de m’engager dans ce difficile passage, regarde si ma force est assez puissante. Tu dis que l’ancêtre de Silvius, corruptible encore, alla vers le siècle immortel, et y rentra revêtu du corps[2]. »

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Alexandre Grandazzi, « Chapitre X. Les Rois d’Albe : analyse d’une tradition », dans Alba Longa, histoire d’une légende : Recherches sur l’archéologie, la religion, les traditions de l’ancien Latium, Publications de l’École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d’Athènes et de Rome », (ISBN 9782728310098, lire en ligne), p. 731–890
  2. Commedia, Inf. II, 13 (texte original) - Trad. Lamennais

Sources[modifier | modifier le code]