Sigmund Jähn

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Sigmund Jähn
Sigmund Jähn en 1978.
Sigmund Jähn en 1978.

Nationalité Est-allemand (1949-1990)
Allemand (1937-1949 ; 2019)
Sélection 1er groupe Intercosmos, 1976
Naissance
Morgenröthe-Rautenkranz (Allemagne)
Décès (à 82 ans)
Strausberg (Allemagne)
Grade Generalmajor de l'armée de l'air de la RDA
Durée cumulée des missions 7 j 20 h 49 min
Mission(s) Soyouz 31
Insigne(s)

Sigmund Jähn, né le à Morgenröthe-Rautenkranz (Allemagne) et mort le à Strausberg (Allemagne), est un cosmonaute est-allemand. Sélectionné en 1976 dans le premier groupe Intercosmos, il devient le premier Allemand à séjourner dans l'espace en participant à la mission Soyouz 31 en 1978 (soit 7 ans avant Ulf Merbold, participant à la mission STS-9 de la navette spatiale américaine Columbia pour la RFA).

Biographie[modifier | modifier le code]

Sigmund Werner Paul Jähn naît le à Morgenröthe-Rautenkranz.

Sigmund Jähn rejoint en 1955 les forces aéronavales est-allemandes en tant que pilote. Entre 1966 et 1970, il étudie à l'Académie des forces aéronavales de Monino en Union soviétique puis travaille dans l'administration de l'aviation militaire est-allemande, en tant que responsable de l'entraînement des pilotes et de la sécurité de vol.

En 1976, Jähn est sélectionné avec Eberhard Köllner, également pilote, pour s'entraîner dans le but de devenir le premier cosmonaute du programme Intercosmos, programme de coopération spatial créé par l'Union soviétique. Il s'entraîne à la Cité des étoiles près de Moscou pendant les deux années qui suivent. Il est affecté à la troisième mission du programme Intercosmos après le tchèque Vladimir Remek et le Polonais Mirosław Hermaszewski. Il s'envole le 26 aout 1978 à bord du vaisseau Soyouz 31 en compagnie du cosmonaute soviétique Valeri Bykovski. Le vaisseau s'amarre à la station spatiale soviétique Saliout 6. Jähn revient sur Terre à bord de Soyouz 29. Il a passé en tout 7 jours, 20 heures, 49 minutes et 4 secondes dans l'espace[1].

Peu après son retour en RDA, il se rend à la base militaire de Prenzlau où se trouve le centre de cartographie de la NVA pour y livrer d'importantes données glanées durant la mission. En 1983, il reçoit un doctorat de physique au « Zentralinstitut für Physik der Erde » à Potsdam, en se spécialisant dans la télédétection des phénomènes terrestres. Il participe en 1985 à la création de l’Association des explorateurs de l'espace (ASE). Après la réunification allemande, en 1990, il travaille à son compte en tant que consultant pour l'Agence spatiale allemande (anciennement ouest-allemande) DLR, et à partir de 1993 également pour l'ESA pour la préparation des missions Euromir 94 et 95. Dans le film Good Bye, Lenin! de Wolfgang Becker sorti en 2003, son personnage joue un rôle dans le scénario[1].

Jähn prend sa retraite en 2002. Il décède le six mois après son coéquipier Valeri Bykovski à son domicile de Strausberg, dans le Brandebourg à l'âge de 82 ans[2].

En 2001, l'astéroïde (17737) a été baptisé Sigmundjähn en son honneur.

Médailles[modifier | modifier le code]

Soviétiques :

Est-allemandes :

Citation[modifier | modifier le code]

« L'Homme est techniquement très avancé. Il peut construire des stations spatiales, les assembler dans l'espace et pense à atterrir sur Mars, mais son développement semble stagner depuis l'âge de pierre. »

— Sigmund Jähn dans DLR Vortrag, 2005.

Au cinéma[modifier | modifier le code]

Interprété par Stefan Walz, un sosie de Sigmund Jähn apparaît dans le film Good Bye, Lenin! (2003).

Ouvrage[modifier | modifier le code]

  • (de) Erlebnis Weltraum. (Expérience spatiale), Berlin, Éditions militaires de la RDA, 1983.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a et b (en) Pierre-François Mouriaux, « Décès du premier cosmonaute allemand », Air et Cosmos,
  2. (de) « Erster Deutscher im All: Sigmund Jähn ist tot », Spiegel Online,‎ (lire en ligne, consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]

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