Sigma Andromedae

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Sigma Andromedae
(σ And)
Données d'observation
(époque J2000.0)
Ascension droite 00h 18m 19,657s[1]
Déclinaison +36° 47′ 06,81″[1]
Constellation Andromède
Magnitude apparente +4,51[2]

Localisation dans la constellation : Andromède

(Voir situation dans la constellation : Andromède)
Caractéristiques
Type spectral A2 V[3]
Indice U-B +0,07[4]
Indice B-V +0,05[4]
Astrométrie
Vitesse radiale −8,0 km/s[2]
Mouvement propre μα = −65,67 mas/a[1]
μδ = −42,00 mas/a[1]
Parallaxe 24,20 ± 0,21 mas[1]
Distance 135 ± 1 al
(41,3 ± 0,4 pc)
Magnitude absolue +1,33[5]
Caractéristiques physiques
Masse 2,12 ± 0,01 M[6]
Rayon 2,13 R[7]
Gravité de surface (log g) 4,02[5]
Luminosité 21,23 L[7]
Température 8 929 K[5]
Rotation 123 km/s[8]
Âge 450 × 106 a[7]

Désignations

σ And, 25 And, HR 68, HD 1404, HIP 1473, BD+35°44, FK5 1005, SAO 53798, WDS J00183 +3647AB[9]

Sigma Andromedae (σ Andromedae / σ And) est une étoile binaire[10] de la constellation boréale d'Andromède. Elle est visible à l’œil nu avec une magnitude apparente de 4,51[2].

L'étoile primaire, Sigma Andromedae A, est une étoile blanche de la séquence principale qui possède un disque de débris en orbite. Son compagnon, Sigma Andromedae B, est une probable naine rouge découverte en 2009.

Environnement stellaire[modifier | modifier le code]

La parallaxe de Sigma Andromedae, telle que mesurée par le satellite Hipparcos, est de 24,20 ± 0,21 mas[1], ce qui permet d'en déduire que le système est distant de 135 ± 1 a.l. (∼ 41,4 pc) de la Terre. Sa magnitude visuelle est diminuée de 0,08 en raison de l'extinction créée par la poussière interstellaire présente sur le trajet de sa lumière jusqu'à la Terre[11]. Le système se rapproche du Système solaire à une vitesse radiale héliocentrique de −8 km/s[2].

Sigma Andromedae est un membre proposé du courant associé à l'association d'étoiles de la Grande Ourse. Il s'agit d'un ensemble d'étoiles qui partagent un mouvement propre commun à travers l'espace, ce qui suggère qu'elles ont une origine commune[5].

Propriétés[modifier | modifier le code]

Sigma Andromedae A[modifier | modifier le code]

Sigma Andromedae A est une étoile blanche de la séquence principale de type spectral A2 V[3] âgée d'environ 450 millions d'années[12]. Elle tourne rapidement sur elle-même à une vitesse de rotation projetée de 123 km/s[8]. L'étoile est 2,12 fois plus massive que le Soleil[6] et son rayon est 2,13 fois plus étendu que le rayon solaire[7]. Elle est 21 fois plus lumineuse que le Soleil[7] et sa température de surface est de 8 929 Kelvins[5].

Durant le XXe siècle, des variations de la vitesse radiale de l'étoile ont été signalées[13], mais n'ont pas pu être confirmées[14]. Sigma Andromedae ne montre aucune variation photométrique significative et elle est utilisée comme étoile standard dans le système photométrique uvby[15].

L'étoile héberge un disque de débris chaud, qui a été détecté par le télescope spatial Spitzer[16],[17]. Un modèle appliqué aux données indique qu'il est situé à une distance de 20,3 ua de son étoile hôte et sa température moyenne est de 132,9 K[7].

Sigma Andromedae B[modifier | modifier le code]

L'étoile secondaire, désignée Sigma Andromedae B, est un compagnon partageant un mouvement propre commun avec Sigma Andromedae A qui est découvert en 2009 à l'observatoire Lick. Il s'agit d'une étoile de onzième magnitude localisée à environ sept secondes d'arc de Sigma Andromedae A, ce qui correspond, étant donné la distance du système à la Terre, à une séparation réelle de 271 ua[18],[10]. Un modèle appliqué aux données du système suggère que Sigma Andromedae B est une naine rouge de type M4 et dont la masse n'est que de 17 % celle du Soleil[10].

Nomenclature[modifier | modifier le code]

σ Andromedae (latinisé Sigme Andromedae) est la désignation de Bayer de l'étoile. Elle porte également la désignation de Flamsteed de 25 Andromedae[9].

En astronomie chinoise traditionnelle, elle faisait partie de l'astérisme de Tiān Jiù (天廄), représentant une étable céleste, et qui comprend également θ Andromedae et ρ Andromedae[19].

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b c d e et f (en) F. van Leeuwen, « Validation of the new Hipparcos reduction », Astronomy & Astrophysics, vol. 474, no 2,‎ , p. 653–664 (DOI 10.1051/0004-6361:20078357, Bibcode 2007A&A...474..653V, arXiv 0708.1752)
  2. a b c et d (en) R. Wielen et al., « Sixth Catalogue of Fundamental Stars (FK6). Part I. Basic fundamental stars with direct solutions », Veroeffentlichungen des Astronomischen Rechen-Instituts Heidelberg, Astronomisches Rechen-Institut Heidelberg, vol. 35, no 35,‎ , p. 1 (Bibcode 1999VeARI..35....1W)
  3. a et b (en) A. Cowley et al., « A study of the bright A stars. I. A catalogue of spectral classifications », The Astronomical Journal, vol. 74,‎ , p. 375–406 (DOI 10.1086/110819, Bibcode 1969AJ.....74..375C)
  4. a et b (en) H. L. Johnson et al., « UBVRIJKL photometry of the bright stars », Communications of the Lunar and Planetary Laboratory, vol. 4, no 99,‎ (Bibcode 1966CoLPL...4...99J)
  5. a b c d et e (en) Jeremy R. King et al., « Stellar Kinematic Groups. II. A Reexamination of the Membership, Activity, and Age of the Ursa Major Group », The Astronomical Journal, vol. 125, no 4,‎ , p. 1980–2017 (DOI 10.1086/368241, Bibcode 2003AJ....125.1980K)
  6. a et b (en) J. Zorec et F. Royer, « Rotational velocities of A-type stars. IV. Evolution of rotational velocities », Astronomy & Astrophysics, vol. 537,‎ , article no A120 (DOI 10.1051/0004-6361/201117691, Bibcode 2012A&A...537A.120Z, arXiv 1201.2052)
  7. a b c d e et f (en) András Gáspár, George H. Rieke et Nicholas Ballering, « The Correlation between Metallicity and Debris Disk Mass », The Astrophysical Journal, vol. 826, no 2,‎ , p. 14, article no 171 (DOI 10.3847/0004-637X/826/2/171, Bibcode 2016ApJ...826..171G, arXiv 1604.07403)
  8. a et b (en) F. Royer, J. Zorec et A. E. Gómez, « Rotational velocities of A-type stars. III. Velocity distributions », Astronomy & Astrophysics, vol. 463, no 2,‎ , p. 671-682 (DOI 10.1051/0004-6361:20065224, Bibcode 2007A&A...463..671R, arXiv astro-ph/0610785)
  9. a et b (en) * sig And -- Double or multiple star sur la base de données Simbad du Centre de données astronomiques de Strasbourg.
  10. a b et c (en) David R. Rodriguez et al., « Stellar multiplicity and debris discs: an unbiased sample », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 449, no 3,‎ , p. 3160-3170 (DOI 10.1093/mnras/stv483, Bibcode 2015MNRAS.449.3160R, arXiv 1503.01320)
  11. (en) G. T. van Belle et al., « The Palomar Testbed Interferometer Calibrator Catalog », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 176, no 1,‎ , p. 276–292 (DOI 10.1086/526548, Bibcode 2008ApJS..176..276V, arXiv 0711.4194)
  12. (en) Laura Vican, « Age Determination for 346 Nearby Stars in the Herschel DEBRIS Survey », The The Astronomical Journal, vol. 143, no 6,‎ , p. 135 (DOI 10.1088/0004-6256/143/6/135, Bibcode 2012AJ....143..135V, arXiv 1203.1966)
  13. (en) O. J. Lee, « Measures on nineteen new spectroscopic binaries », The Astrophysical Journal, vol. 32,‎ , p. 300–308 (DOI 10.1086/141806, Bibcode 1910ApJ....32..300L)
  14. (en) P. P. Eggleton et A. A. Tokovinin, « A catalogue of multiplicity among bright stellar systems », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 389, no 2,‎ , p. 869–879 (DOI 10.1111/j.1365-2966.2008.13596.x, Bibcode 2008MNRAS.389..869E, arXiv 0806.2878)
  15. (en) H. Lehmann et al., « Variability investigations of possible Maia stars », Astronomy & Astrophysics, vol. 300,‎ , p. 783 (Bibcode 1995A&A...300..783L)
  16. (en) F.Y. Morales et al., « Spitzer Mid-IR Spectra of Dust Debris Around A and Late B Type Stars: Asteroid Belt Analogs and Power-Law Dust Distributions », The Astrophysical Journal, vol. 699, no 2,‎ , p. 1067–1086 (DOI 10.1088/0004-637X/699/2/1067, Bibcode 2009ApJ...699.1067M, lire en ligne)
  17. (en) Rahul I. Patel, Stanimir A. Metchev et Aren Heinze, « A Sensitive Identification of Warm Debris Disks in the Solar Neighborhood Through Precise Calibration of Saturated Wise Photometry », The Astrophysical Journal Supplement Series, vol. 212, no 1,‎ , p. 10 (DOI 10.1088/0067-0049/212/1/10, Bibcode 2014ApJS..212...10P, arXiv 1403.3435)
  18. (en) Brian D. Mason et al., « The 2001 US Naval Observatory Double Star CD-ROM. I. The Washington Double Star Catalog », The Astronomical Journal, vol. 122, no 6,‎ , p. 3466 (DOI 10.1086/323920, Bibcode 2001AJ....122.3466M)
  19. (zh) AEEA (Activities of Exhibition and Education in Astronomy) 天文教育資訊網 2006 年 5 月 18 日

Liens externes[modifier | modifier le code]