Sidi Tahar Bou Tayeb

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Sidi Tahar al-Tlemcenî
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Maître
Vue extérieure du mausolée.
Cour intérieure du mausolée.
Tombe de Sidi Tahar Bou Tayeb

Le cheikh Sidi Tahar Bou Tayeb (Bouteïba) est un maître soufi originaire de Tlemcen, mort le [1]. Il fut le compagnon et disciple direct de Ahmed Tijani[2],[3], fondateur de la confrérie Tijaniyya.

Biographie[modifier | modifier le code]

En raison de ses positions anti-françaises et de la révolte menée par Bouazza al-Habri, il fut emprisonné sur l'île Sainte-Marguerite. Du fait de son grand âge, il fut finalement gracié en 1871 et put rejoindre Tlemcen où il reprit ses fonctions de dirigeant à la zaouïa.

Sa sainteté était reconnue et il eut un lien très étroit avec les descendants de son maître Ahmed Tidjani. D'ailleurs les filles de Sidi Tahar épousèrent certains d'entre eux[1]. Les disciples tidjani dits « onze grains » du cheikh Hamallah se réclament de sa chaîne d'affiliation (silsila) par l'intermédiaire du maître, un prétendu disciple de Sidi Tahar, Lakhdar, qui serait parti prêcher le retour aux onze grains au Mali[4].

Il est enterré au cimetière d'Abou Madyane dans un lieu appelé El Eubbad non loin de Tlemcen[1], où une coupole fut édifiée sur sa tombe, mais détruite par la suite. Il n'a laissé aucun ouvrage[5].

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • Jillali el Adnani, La Tijâniyya, 1781-1881 : les origines d'une confrérie religieuse au Maghreb, Rabat, Editions Marsam, , 249 p. (ISBN 978-9954-21-084-0 et 9954-21-084-9, lire en ligne)
  • Amadou Hampaté Bâ, Vie et enseignement de Tierno Bokar : le sage de Bandiagara, Editions du Seuil, , 254 p. (ISBN 978-2-02-005657-1)
  • Hamès Constant, « Cheikh Hamallah ou Qu'est-ce qu'une confrérie islamique (Tarîqa) ? », Archives de sciences sociales des religions, Editions du CNRS, vol. 1, no 55,‎ , p. 67-83 (ISBN 2-222-96355-9, lire en ligne)
  • Jillali Al Adnani, « Shaikh Lakhdar, ou les origines de la Tijâniyya Hamawiyya revisitées : l'archéologie d'un projet et d'une figure », Islam et sociétés en Afrique subsaharienne à l'épreuve de l'histoire, un parcours en compagnie de Jean-Louis Triaud, Editions Karthala,‎ , p. 115-157 (ISBN 978-2-8111-0583-9)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. a b et c Mohammad al-Mansour al-Mohieddine Tidjani, Le sceau de la Sainteté Mohammadienne Saïdina Ahmad Tidjani : & ses valeureux compagnons, Paris, albustane, , 415 p. (ISBN 978-2-910856-78-6 et 2-910856-78-X), p. 168
  2. Hamès Constant 1983, p. 72.
  3. Hampaté Bâ 1980, p. 98.
  4. Hamès Constant, « Cheikh Hamallah ou Qu'est-ce qu'une confrérie islamique (Tarîqa) ? », Archives de sciences sociales des religions, nos 55/1,‎ , p. 67-83 (lire en ligne, consulté le ).
  5. el Adnani 2007, p. 185-190.