Shima Seien

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Shima Seien
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 78 ans)
Nom dans la langue maternelle
島成園Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Maîtres
Mouvement

Shima Seien (島成園?) (1892-1970) est une artiste nihonga de l'ère Taishō et Shōwa au Japon[1].

Biographie[modifier | modifier le code]

Née à Sakai en 1892, Shima Seien s'installe vers l'âge de 13 ans, avec sa famille, dans le quartier de Shimanouchi (島之内 (ja)?) à Osaka[2]. Elle apprend elle-même à peindre tout en aidant son frère dans son travail de design, puis elle étudie aux côtés de Kitano Tsunetomi (北野恒富?) et Noda Kyūho (野田九浦?). Mariée en 1921, elle s'installe en Mandchourie en 1927 et rentre au Japon à la fin de la guerre[3],[4],[5].

Elle a passé toutes ses années d'activité en tant que peintre à Osaka. Elle a fait sa marque très tôt en étant acceptée pour la 6e exposition d'art Bunten alors qu'elle n'avait que vingt ans et a attiré l'attention pour son travail sensationnel qui transcendait le domaine de la bijinga (belle image de femme).

Œuvre[modifier | modifier le code]

Shima Seien est récompensée pour Soirée à Sōemonchō (宗右衛門町の夕?) à la sixième exposition de Bunten en 1913[6], puis pour Festival Attire (祭りのよそほひ?) à la septième Bunten et pour Artlessness (稽古のひま?) lors de la neuvième exposition de Bunten.

Elle est une des rares artistes femmes qui a lutté contre les préjugés et les violences faites aux femmes. Son autoportrait de 1918 Untitled (無題?) - sans titre - réalisé à 26 ans, la montre assise par terre devant un tableau inachevé, les cheveux ébouriffés, avec une énorme ecchymose sur le visage et regardant le spectateur droit dans les yeux[7]. Plutôt que d'utiliser un modèle, Shima a étudié son propre visage dans un miroir en travaillant sur cette peinture. L'ecchymose, a-t-elle dit, était le symbole des nombreux abus régulièrement infligés aux femmes par les hommes.

Il s'agit de l'une de ses trois œuvres désignées comme biens culturels municipaux d'Osaka[8],[9].

Références[modifier | modifier le code]

  1. (en) Kendall H. Brown, Jennifer Jaskowiak et Mary L. Lenihan, Light in darkness : women in Japanese prints of early Shôwa (1926-1945), Fisher Gallery, University of Southern California, (ISBN 978-0-945192-18-3, lire en ligne)
  2. (en) Roy Starrs, Rethinking Japanese Modernism, Global Oriental, , 564 p. (ISBN 978-90-04-21130-8, lire en ligne)
  3. « 島成園 :: 東文研アーカイブデータベース », sur www.tobunken.go.jp (consulté le )
  4. (ja) « ページが見つかりません », 大阪市, Osaka City,‎ (consulté le )
  5. Shima, Seien, 1892-1970., 島成園, 1892-1970., Sankei Shinbunsha. Ōsaka Honsha. et 産経新聞社. 大阪本社., Shima Seien to Naniwa no josei gaka, Tōhō Shuppan,‎ (ISBN 4-88591-992-4 et 9784885919923, OCLC 225575718, lire en ligne)
  6. (en) Helen Merritt, Modern Japanese Woodblock Prints : The Early Years, University of Hawaii Press, , 324 p. (ISBN 978-0-8248-1200-3, lire en ligne)
  7. (en) Alice Gordenker, « Bewitching, beguiling and downright disturbing: Unconventional views of beauty in Japanese art : Seien Shima, "Untitled," 1918, Osaka City Museum of Fine Arts, on display through April 18 », sur The Japan Times, (consulté le ). Pour les couleurs : [1]
  8. (en-US) Matthew Larking, « A place for women », sur The Japan Times, (consulté le )
  9. (ja) « 近代大阪の気風が育てた女性画家の作品 一括(8点) », sur 大阪市 (consulté le )

Liens externes[modifier | modifier le code]