Service de police de la Ville de Montréal
Service de police de la ville de Montréal | ||
Logo |
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Devise : « Une équipe engagée » | ||
Informations | ||
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Nom | Service de police de la ville de Montréal |
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Nom à la création | Département de police de Montréal | |
Abréviation | SPVM | |
Création | 1865 | |
Type d'agence | Police municipale | |
Affiliation | Ville de Montréal | |
Directeur | Sylvain Caron | |
Budget | 691,6 (2014) | |
Effectifs |
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Quartier général | 1441 rue St-Urbain Montréal, (Québec) , Canada |
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Site Internet | www.spvm.qc.ca | |
Juridiction | ||
Juridiction | Montréal | |
Superficie | 49 705 ha = 497,05 km2 | |
Population | 1 937 999 hab. (2 014) hab. | |
Moyens | ||
Véhicules de patrouille |
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Véhicules banalisés |
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Autres véhicules |
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Le Service de police de la Ville de Montréal (ou SPVM), anciennement appelé Service de police de la Communauté urbaine de Montréal (ou SPCUM), est un service de police qui couvre la ville de Montréal et son agglomération.
La police de Montréal a des postes majeurs, un quartier général (QG) et des postes de quartier (PDQ) pour contrer la criminalité et se rapprocher de la population.
Mission
Selon la loi sur la police la mission du SPVM est la suivante «Chaque corps de police municipal a compétence, sur le territoire de la municipalité à laquelle il est rattaché ainsi que sur tout autre territoire sur lequel il assure des services policiers, pour prévenir et réprimer les infractions aux règlements municipaux.»[1]
De plus, selon cette même loi le SPVM fournira des services de niveau 5, car la population est de 1 000 000 ou plus[1]. Ces services comprennent les choses suivantes[2]:
Gendarmerie
- Sécurité nautique des plaisanciers circulant sur le fleuve Saint-Laurent
Enquêtes
- Gestion d'événements terroristes
- Importation et exportation de drogues, en collaboration avec la Sûreté du Québec
- Trafic d'armes et d'explosifs
- Enlèvement dont la victime est emmenée à l'extérieur du Québec
- Gageure et bookmaking
- Infraction criminelle commise par un réseau opérant sur une base interrégionale
- Corruption de fonctionnaires judiciaires ou municipaux
- Fraude commerciale et immobilière commise par une personne ou une entité visée par la Loi sur le recyclage des produits de la criminalité et le financement des activités terroristes et ses règlements d'application
Mesures d'urgence
- Intervention héliportée
- Contrôle de foule avec risque élevé d'agitation, de débordement et d'émeute
- Intervention lors d'une prise d'otage ou impliquant un tireur actif
Services de soutien
- Plongée sous-marine
- Désamorçage et manipulation d'explosifs impliquant le recours aux techniciens d'explosifs
- Infiltration des plus hautes sphères de la hiérarchie criminelle
- Polygraphie et hypnose
- Équipe cynophile en matière d'explosifs
- Renseignement de sécurité opérationnelle
- Évaluation et protection des collaborateurs de justice
- Soutien aux interrogatoires vidéo
- Utilisation d'agent civil d'infiltration
Historique
Le département de police de Montréal est créé le 15 mars 1843. À cette époque, il y avait alors à Montréal 51 policiers qui ne portaient cependant pas d’uniformes. Pour que les citoyens aperçoivent les policiers de loin et puissent les distinguer, le premier uniforme est établi en 1848, et c’est en 1853 qu’ils obtiennent le droit de porter des armes à feu dans l’exercice de leur fonction.
Vers le début du XXe siècle, le corps de police de Montréal compte 467 constables, inspecteurs et chefs de service. Le corps se subdivise, des escouades de la moralité et des départements locaux sont créés.
-
Fourgon cellulaire Stagemen vers 1910 -
Escouade de policiers motards en 1918 -
Officier de police à cheval en 1943
Le nombre des effectifs de la police reste à peu près le même depuis le début du siècle jusqu’à 1930, quand on engage du personnel en grand nombre dans le cadre de la crise économique de 1929. En effet, à la suite de la crise, des dizaines de milliers d’ouvriers perdent leur travail et on note une hausse de la criminalité. Vers la fin des années 1930, le service de police compte environ 1 500 personnes.
À la suite des progrès des analyses scientifiques, on crée, en 1957, le Laboratoire mobile. Il évolue et se transforme dans les années 1980 pour devenir la section technique. Plusieurs policiers de Montréal sont morts dans l’exercice de leur fonction et leur mémoire est conservée par le Musée de la police de Montréal[3].
Actuellement, l’effectif de la police de Montréal est d’environ 4 600 policiers et policières et plus de 1 600 employés civils[4],[5].
En janvier 2012, le SPVM informe les médias qu'il a lancé une enquête en avril 2011 pour découvrir la personne qui « a tenté de vendre une liste d'informateurs à la mafia [montréalaise] »[6],[7],[8]. Quelques jours plus tard, le présumé informateur, un ex-policier du SPVM, s'est suicidé[9].
Listes des directeurs du SPVM
Nom[10] | Dates du mandat | Intérim(*) | ||
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1 | Alexandre Comeau | 1843 | 1844 | |
2 | Thomas Wiley | 1844 | 1849 | |
3 | Hippolyte Jérémie | 1849 | 1850 | |
4 | Thomas McGrath | 1850 | 1853 | |
5 | Chas. O. Ermatinger | 1853 | 1854 | |
6 | Moses Judah Hayes | 1854 | 1861 | |
7 | Guillaume Lamothe | 1861 | 1865 | |
8 | Fred. A. Penton | 1865 | 1879 | |
9 | Hercule Paradis | 1879 | 1888 | |
10 | George A. Hughes | 1888 | 1900 | |
11 | David Legault | 1901 | 1904 | |
12 | Olivier Campeau | 1904 | 1918 | |
13 | Joseph Tremblay | 1918 | * | |
14 | Pierre Bélanger | 1919 | 1928 | |
15 | Hulbrit Langevin | 1928 | 1931 | |
16 | Fernand Dufresne | 1931 | 1946 | |
17 | Charles Barnes | 1947 | * | |
18 | Albert Langlois | 1947 | 1954 | |
19 | T.O. Leggett | 1954 | 1956 | * |
20 | Pacifique Plante | 1956 | * | |
21 | Albert Langlois | 1957 | 1961 | |
22 | Ernest Pleau | 1961 | * | |
23 | Adrien J. Robert | 1961 | 1965 | |
24 | Jean-Paul Gilbert | 1965 | 1970 | |
25 | Marcel Saint-Aubin | 1970 | 1971 | |
26 | Jean-Jacques Saulnier | 1971 | ||
27 | Maurice Saint-Pierre | 1972 | * | |
28 | René Daigneault | 1972 | 1977 | |
29 | Henri-Paul Vignola | 1977 | 1981 | |
30 | André De Luca | 1982 | 1985 | |
31 | Roland Bourget | 1985 | 1989 | |
32 | Alain Saint-Germain | 1989 | 1994 | |
33 | Jacques Duchesneau | 1994 | 1998 | |
34 | Claude Rochon | 1998 | * | |
35 | Michel Sarrazin | 1998 | 2005 | |
36 | Yvan Delorme | 2005 | 2010 | |
37 | Marc Parent | 2010 | 2015 | |
38 | Philippe Pichet | 2015 | 2017 | |
39 | Martin Prud'homme | 2017 | 2018 | * |
40 | Sylvain Caron | 2018 |
Martin Prud'Homme est Directeur du SPVM suite au renvoi de Philippe Pichet. Il sera mandaté pour réformer le SPVM.
Police de quartier
Le SPVM peut compter sur 31 postes de quartier (PDQ) pour offrir les services aux citoyens. Les postes de quartier (PDQ) offrent les services suivants[11]:
- Services pour tous (réponses aux appels d'urgence, visites conseils, prêt gratuit de burins, etc.)
- Services pour la jeunesse (vérification et installation des sièges d'autos, gestion des passages d'écoliers, etc.)
- Services pour des clientèles spécifiques (conférences sur la sécurité des femmes, suivi auprès des victimes de violences conjugales, etc.)
- Services spécialisés (travaille de concert avec certaines unités spécialisées: sécurité routière, module antiterrorisme, escouade canine, GTI (Groupe tactique d'intervention, etc.)
Grades
Grade | Effectif |
---|---|
Agent | 3 439 |
Agent Sénior | Inconnu |
Sergent | 398 |
Sergent - détective | 530 |
Lieutenant | 38 |
Lieutenant - détective | 55 |
Commandant | 73 |
Inspecteur | 25 |
Inspecteur - chef | 17 |
Assistant - directeur | 9 |
Directeur - adjoint | 1 |
Directeur | 1 |
Unités spécialisées
Le Service de police de la ville de Montréal est le seul service de police au Québec bénéficiant d'unité qui vise à aider les policiers avec les urgences psychosociales et avec les sans-abris. Le SPVM peut aussi compter sur plusieurs autres unités pour aider les policiers, alors en voici quelques-unes[13]:
ÉSUP (Équipe de soutien aux urgences psychosociales)
Équipe mixte de policiers et de travailleurs sociaux provenant du SPVM (Policiers) et du CSSS Jeanne-Mance (Intervenant). Ceux-ci travaillent pour le moment seulement de soir 7 soirs sur 7, 365 jours/année depuis le 6 juin 2012. Cette équipe peut être répartie par le service 9-1-1 ou appelée en coopération par des policiers sur appel avec une problématique de santé mentale. Selon le site du SPVM, voici le rôle du policier: «Le policier assure la sécurité des lieux et analyse la situation du point de vue de l’intervention policière. Il voit à l’application des règles de sécurité publique, joue un rôle-conseil auprès des autres policiers et procède, si nécessaire, au transport de la personne vers la ressource appropriée.» Et voici le rôle de l'intervenant social du CSSS Jeanne-Mance: «L’intervenant du CSSS Jeanne-Mance estime l’état de santé mentale de la personne et établit avec le policier, la meilleure réponse dans les circonstances. Il fait le lien avec les intervenants des ressources où sera orientée la personne. Il peut aussi, lorsque l’hospitalisation n’est pas nécessaire, offrir sur place des conseils et des références à la personne.»[14]
En 2015, il eut été annoncé que le service en collaboration avec le CIUSSS du Centre-sud-de-l'ïle-de-Montréal (anciennement CSSS Jeanne-Mance) allait maintenant être offert de jour et de soir, une bonne nouvelle pour les policiers en intervention nécessitant un support spécialisé[15].
EMRII (Équipe multidisciplinaire en référence et intervention auprès des itinérants)
L'EMRII est une escouade créée par le SPVM en relation avec le CSSS Jeanne-Mance pour prendre en charge les cas d'itinérants extrêmes où les relations avec les policiers sont compromises ou au point mort. Cette équipe est composé de 6 agents de police, 2 travailleurs sociaux ainsi que d'une infirmière. Cette équipe a aussi le mandat de réduire la surjudiciarisation chez les cas extrêmes[16]. Malgré cela selon une étude l'EMRII ne changerais pas les statistiques du tout au tout mais il faut penser que c'est quand même un pas en avant et que c'est avant un problème de société.
Voici la mission tel qu'exprimé sur le site de la sécurité publique: «Réaliser du travail de proximité pour rejoindre des personnes itinérantes ou à de le devenir, qui sont régulièrement l’objet d’interventions policières, et voir à les référer à des services appropriés en fonction de leurs besoins afin d’améliorer leurs conditions de vie et de favoriser leur réinsertion.»[17]
GTI (Groupe tactique d'intervention)[18]
Le Groupe tactique d'intervention du service de police de la ville de Montréal a été créé en 1956 et a fêté ses 50 ans en 2006. Lors de sa création ce groupe avait 3 objectifs soit : les explosifs (bombes), fusillades et la plongée sous-marine. Il portait cependant le nom de Laboratoire mobile lors de sa création. Les objectifs étaient par gradation ce qui veut dire que pour le Laboratoire mobile les bombes étaient plus importantes que les fusillades ou encore la plongée sous-marine, car on sait que lors de fusillades on peut prendre le temps de négocier et que le SPVM savait donc que la recherche par plongée sous-marine, elle aussi pouvait attendre. L'ambiance lors de sa création était aux attentats à la bombe, car lorsqu'il y avait des fusillades il suffisait d'envoyer quelques policiers avec 1 ou 2 mitraillettes.
Composition du GTI présentement[19]:
- 4 sergents
- 2 agents d'intervention senior
- 18 agents d'intervention
- 1 sergent (Formation et contrôle de la qualité)
- 2 agents d'intervention senior (Formation et contrôle de la qualité)
De plus, le GTI (Groupe tactique d'intervention) effectue pas moins de 400 interventions par an[19].
Les Postes de Quartiers
Arrondissement | PDQ | Commandant | Lieutenant | Effectifs |
---|---|---|---|---|
Baie-d'Urfé, Beaconsfield, Kirkland, Sainte-Anne-de-Bellevue, Senneville | 1 | Éric Breton | Steven Bertrand | 49 |
L'Île-Bizard, Pierrefonds, Sainte-Geneviève, Roxboro | 3 | Patrice Bigras | François Sauvé | 71 |
Dollard-des-Ormeaux | 4 | François Morier | François Del'Accio | 50 |
Dorval, L'Île-Dorval, Pointe-Claire | 5 | Sylvain Malo | François Charron | 83 |
Saint-Laurent | 7 | Jean Robillard | Jean-Pierre Théorêt
Louis Pelletier |
110 |
Lachine, Saint-Pierre | 8 | Claude Paradis | Julie Lavigne | 55 |
Côte-Saint-Luc, Hampstead, Montréal-Ouest | 9 | Luis Oliveira | Fred Jennings | 36 |
Bordeaux, Cartierville | 10 | Nadine Garneau | Martin Campeau | 50 |
Notre-Dame-de-Grâce | 11 | Anouk St-Onge | Pascal Poirier | 77 |
Ville-Marie Ouest, Westmount | 12 | Martine Dubuc (Intérim) | Jacques Meunier | 56 |
LaSalle | 13 | Patrick Lavallée | Serge Archambault | 76 |
Saint-Paul, Petite-Bourgogne, Pointe-Saint-Charles, Saint-Henri, Ville-Émard | 15 | Marc-André Dorion | Luc Campeau | 96 |
Île-des-Sœurs, Verdun | 16 | Sylvain Dubois | Caroline Alarie | 75 |
Centre-Ville, Parc du Mont-Royal | 20 | Martine Dubuc | Laurent Lisio | 107 |
Centre-Ville, Île Notre-Dame, Île Sainte-Hélène, Vieux-Montréal | 21 | Cédric Couture | François Lavigne | 127 |
Centre-Sud | 22 | Simon Durocher | Raz Mandjee | 71 |
Hochelaga-Maisonneuve | 23 | Nicodemo Milano | Salvatore Baiamonte | 76 |
Côte-des-Neiges, Mont-Royal, Outremont | 26 | Sébastien De Montigny | Stéphane Rodrigue
Daniel Rouleau |
206 |
Ahuntsic | 27 | Danny Diotte | François Tessier | 92 |
Saint-Michel | 30 | Jean-Sébastien Marcotte | Yanick Laneville | 68 |
Villeray | 31 | Michèle St-Onge | Philippe Gaulin | 69 |
Parc-Extension | 33 | Joanne Matte | Jonathan Chase | 47 |
La Petite-Italie, La Petite-Patrie, Outremont | 35 | Steve Dassylva | Patrick Henry | 73 |
Le Plateau-Mont-Royal | 38 | Pierre Liboiron | Éric Jean | 145 |
Montréal-Nord | 39 | Migüel Alston | Julie Bessette | 104 |
Saint-Léonard | 42 | Alain Cardinal | Sébastien Urbain | 72 |
Rosemont - La Petite-Patrie | 44 | Marc Lauzon | Mylène Sanchez | 96 |
Rivière-des-Prairies | 45 | Serge-Dany Marin | Dany St-Pierre | 53 |
Anjou | 46 | Michael Chartrand | François Léonard | 51 |
Mercier - Hochelaga-Maisonneuve | 48 | Steve Thouin | Julie Lavoie | 93 |
Montréal-Est, Pointe-aux-Trembles | 49 | Jean-Marc Schanzenbach | Paolo Santini | 70 |
Équipement
Ceinturon
Les agents du SPVM (Service de police de la ville de Montréal) ont pour la plupart l'équipement décrit ci-dessous:
- L'arme de service du SPVM était le Walther P99QA 9 mm jusqu'à 2015 maintenant celle-ci a été remplacé par le Glock 19.
- L'étui du pistolet peut être porté à la ceinture ou le long de la jambe.
- Bâton télescopique;
- Menottes;
- Walkie-Talkie;
- Poivre de cayenne;
- Gant de nitrile;
- Lampe de poche;
- Pistolet à impulsion électrique - pour certains groupes spécialisés-.
- Le GTI utilise quant à lui le fusil de police Remington 870 calibre 12 (18,5 mm), mais aussi les P-M HK MP5 9 mm et FN P90 5,7 mm.
Uniforme
Les policiers du SPVM ont depuis le 5 février 2013 la chemise de couleur «blue-black» avec un pantalon «blue-black». Selon le Service de police de la ville de Montréal, cette chemise va contribuer à dissimuler le gilet pare-balles (les gilets pare-balles sont portés en surface en Amérique du Nord pour plusieurs services)[20].
Écussons
Le SPVM a modifié son écusson le remplaçant celui du SPCUM. Il changera de nouveau le 20 juin 2018 pour marquer le 175e anniversaire du SPVM, il portera dorénavant l’inscription « depuis 1843 » qui est l’année de fondation du tout premier service de police de Montréal[21].
-
Écusson de 2002 à 2007
-
Écusson de 2007 à 2018
-
Écusson depuis 2018
Arme à feu
Le 29 octobre 2014, le SPVM procéda à la publication d'un appel d'offres dans le but de remplacer ses 4900 pistolets pour des Glock 19 9mm[22]. Le SPVM conclut un contrat de 3 077 299,81 $ avec Korth Group LTD[23].
Véhicules
Les véhicules du SPVM sont pour la plupart munis de gyrophares et de sirènes. De plus, tous les véhicules lettrés du SPVM sont munis d'une imprimante thermique pour les constats d'infractions et d'un terminal (ordinateur portable avec clavier externe comprenant un écran tactile). Pour l'habitacle un séparateur sépare les policiers des prévenus situés sur la banquette arrière.
Véhicules de patrouille :
- Chevrolet Impala
- Ford Crown Victoria Police Interceptor
- Dodge Charger
- Police interceptor Sedan
- Ford Taurus Police Interceptor
Véhicules pour les groupes d'interventions :
Véhicule pour le GTI (Groupe tactique d'intervention) :
Modèle | Pays de fabrication | Type de véhicule | Photo |
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Ford Crown Victoria Police Interceptor | Canada | Véhicule de patrouille | |
Chevrolet Impala | Canada | Véhicule de patrouille Véhicule affecté à la circulation |
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Dodge Charger | Canada | Véhicule de patrouille Véhicule affecté à la circulation |
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Dodge charger
(2018-...) |
Canada | Véhicule de patrouille | |
Ford Police Interceptor Utility (2018- | Canada | Véhicule superviseur | |
Police interceptor Sedan | États-Unis | Véhicule de patrouille | |
Chevrolet Uplander | États-Unis | Véhicule de patrouille (superviseur-sergent) Véhicule pour officiers Véhicule pour groupe d'intervention |
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Dodge Grand Caravan | Canada | Véhicule de patrouille (superviseur-sergent)
Véhicule pour officiers Véhicule pour groupe d'intervention |
|
Ford E-450 | États-Unis | Véhicule pour groupe d'intervention | |
Ford E-150 | États-Unis | Véhicule pour groupe d'intervention
Camion flûte |
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Ford F-450 | États-Unis | Véhicule pour cavalerie | |
Thunder-1 | Canada | Véhicule pour groupe tactique d'intervention |
Critiques
Le 3 novembre 2005, le Comité des droits de l'Homme de l'ONU a demandé au gouvernement du Canada d'enquêter sur le SPVM en raison de sa tactique d'arrestation de masse lors de manifestations politiques[24],[25],. Cette tactique, qui consiste à encercler le plus de manifestants possible en un court laps de temps, indépendamment des gestes que ceux-ci ont pu poser pendant la manifestation, contrevient ainsi à leur droits fondamentaux[26]. Selon Francis Dupuis-Déri, professeur de science politique à l'Université du Québec à Montréal, les policiers agiraient ainsi en fonction d'une image de "déviance" apposée aux manifestants politiques radicaux par les médias, les politiciens et les policiers eux-mêmes[27].
Le SPVM a aussi suscité de nombreuses accusations de brutalités policières et d'arrestations arbitraires pendant la grève étudiante québécoise de 2012. La CLASSE, une des associations en grève, a dénoncé la violence des policiers du SPVM à l'égard des manifestants[28]. Plusieurs groupes, dont la CLASSE, la ligue des Droits et libertés et Amnesty International, ont en effet demandé qu'une enquête indépendante soit tenue sur les agissements de la police durant la crise[29],[30]. Le conflit a aussi provoqué des dizaines de plaintes devant la Commission de déontologie policière du Québec[31]. Ces dénonciations et plaintes ne visaient pas uniquement le SPVM; la Sûreté du Québec y est par exemple aussi ciblée. Plusieurs témoignages individuels de brutalité par des personnes ne participant pas aux manifestations ont aussi été publiés par les médias[32],[33]. Un article paru sur le blogue du collectif de la Pointe libertaire soutient, vidéos à l'appui, que la violence policière a été la norme dans les manifestations liées à la grève étudiante, bien avant que celles-ci ne deviennent violentes à leur tour[34]. Le Collectif Opposé à la Brutalité Policière, un autre groupe anarchiste[35], dresse quant à lui sur son site internet le bilan des arrestations ayant eu lieu pendant la grève[35].
En février 2017, deux anciens policiers du SPVM allèguent que le service des affaires internes « [a fabriqué] des éléments de preuve contre eux alors qu'ils s'apprêtaient à dévoiler des cas de corruption au sein de la force policière »[36], alors qu'un troisième « soutient avoir été pris en filature par des enquêteurs du même département alors qu'il s'apprêtait à faire des révélations le concernant[37]. » Le 23 février, Martin Coiteux, ministre de la Sécurité publique du Québec, mandate par la suite la Sûreté du Québec pour enquêter sur ces allégations[38]. Le 24 février, à la suite d'accusations supplémentaires contre des policiers du SPVM, Martin Coiteux annonce une enquête administrative sur le service de police, il « n'a pas voulu donner d'indications sur le nombre de nouveaux cas soulevés et leur nature. Il a toutefois souligné qu'il fallait prendre note de l'ampleur des mesures déployées pour mesurer le sérieux de la situation. Ainsi, deux démarches parallèles mais complémentaires sont mises en place[39]. »
Notes et références
- « Loi sur la police », sur Publications du Québec, (consulté le )
- « Six niveaux de service des corps de police au Québec », sur Ministère de la Sécurité publique, (consulté le )
- « Musée de la police », sur Service de Police de la Ville de Montréal (consulté le )
- « L'organisation », sur Service de Police de la Ville de Montréal, (consulté le )
- (fr + en) « Les ressources policières au Canada », sur Statistique Canada, (consulté le )
- Vincent Larouche, Fabrice De Pierrebourg et Patrick Lagacé, « Vaste enquête sur une « taupe » : Un policier à la retraite a tenté de vendre une liste d'informateurs à la mafia », La Tribune,
- Radio-Canada, « Un ex-policier de Montréal aurait essayé de vendre de l'information sensible à la mafia », Radio-Canada, (lire en ligne, consulté le )
- Le Journal de Montréal, « À vendre: une liste de 2000 informateurs », Le Journal de Montréal, (lire en ligne, consulté le )
- Radio-Canada, « Affaire Ian Davidson : l'autopsie préliminaire confirme la thèse du suicide », Radio-Canada, (lire en ligne, consulté le )
- « Chefs et directeurs de police de Montréal », sur Service de police de la Ville de Montréal (consulté le )
- « Les services offerts », sur Service de police de la Ville de Montréal (consulté le )
- Service de Police la Ville de Montréal, Bilan annuel 2014, Montréal, (lire en ligne)
- « Dawson - Partie 4/4 », sur Youtube, (consulté le )
- « Urgence psychosociale - ÉSUP », sur Service de police de la ville de Montréal, (consulté le )
- « Rapport annuel 2015 du Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) : Vers la police du futur », sur SPVM (consulté le )
- Hugo Meunier, « "L'EMRII ne change rien" », La Presse, (lire en ligne)
- Ministère de la sécurité publique, « Comprendre pour mieux agir », Bulletin intersection, no 32, (lire en ligne)
- « GTI (Groupe tactique d'intervention) - Partie 1/3 », sur You tube, (consulté le )
- « Groupe tactique d'intervention - GTI - Service de Police de la Ville de Montréal - SPVM », sur www.spvm.qc.ca (consulté le )
- « La SPVM change de chemise », sur Métro, (consulté le )
- « 175e anniversaire du SPVM - Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) », sur spvm.qc.ca (consulté le )
- Pierre-André Normandin, « De nouveaux pistolets pour le SPVM », La Presse, (lire en ligne)
- « SEAO : Consulter un avis », sur www.seao.ca (consulté le )
- ONU, L’ONU interpelle le Canada, responsable de plusieurs violations des droits et libertés "Communiqué de Presse", (lire en ligne)
- (en) Stephanie O'Hanley, « Montreal police reprimanded by UN », Hour Community, (lire en ligne)
- « L'ONU blâme la police de Montréal », sur Le Couac (consulté le )
- « Broyer du noir: manifestations et répression policière au Québec », Les ateliers de l'éthique, vol. 1, no 1, , p. 59-80.
- « La CLASSE condamne la violence policière de cet après-midi », Communiqué de Presse, (lire en ligne)
- ICI.Radio-Canada.ca, « Les victimes de brutalité policière invitées à se manifester », ICI.Radio-Canada.ca, (lire en ligne)
- Huffington Post, « Grève étudiante : Amnistie internationale réclame une enquête sur les interventions policières », Huffington Post, (lire en ligne)
- Radio-Canada.ca, « Manifestations étudiantes : le Commissaire à la déontologie policière a reçu 75 plaintes », Huffington Post, (lire en ligne)
- Dave Kaufman, « I'm Not a Quebec Protester, But Police Assaulted Me Anyway », Huffington Post, (lire en ligne)
- Annick Vigeant, « Arrêtez de frapper sur nos enfants, c'est peut-être le vôtre! », Huffington Post, (lire en ligne)
- Pascal Lebrun, « Petite réflexion sur la violence dans le cadre de la grève étudiante », La pointe libertaire, (lire en ligne)
- « C.O.B.P. » (consulté le )
- Martin Croteau, « Allégations au SPVM: «S'il faut faire le ménage, qu'on le fasse», dit Coderre », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- « La SQ constitue une équipe spéciale d'enquête sur les allégations d'ex-hauts gradés du SPVM », Radio-Canada.ca, (lire en ligne, consulté le )
- Martin Croteau, « Enquête sur le SPVM: des mesures «extraordinaires» pour la SQ, dit Coiteux », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
- Kathleen Lévesque, Daniel Renaud et Denis Lessard, « Enquête sur le SPVM: Martin Coiteux sort l'artillerie lourde », La Presse, (lire en ligne, consulté le )
Annexes
Articles connexes
- Alain Lacoursière, ancien sergent-détective spécialisé dans les crimes liés à l'art
- Gangs de rue à Montréal
- Montréal
- Francopol
- Service de police de la Ville de Québec