Senuc
Senuc | |
La mairie. | |
![]() Blason |
|
Administration | |
---|---|
Pays | ![]() |
Région | Grand Est |
Département | Ardennes |
Arrondissement | Vouziers |
Intercommunalité | Communauté de communes de l'Argonne Ardennaise |
Maire Mandat |
Hervé Lahotte 2020-2026 |
Code postal | 08250 |
Code commune | 08412 |
Démographie | |
Gentilé | Senucquois, Senucquoises [1] |
Population municipale |
156 hab. (2020 ![]() |
Densité | 11 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 18′ 47″ nord, 4° 50′ 22″ est |
Altitude | Min. 102 m Max. 213 m |
Superficie | 13,58 km2 |
Unité urbaine | Commune rurale |
Aire d'attraction | Vouziers (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton d'Attigny |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
modifier ![]() |
Senuc est une commune française, située dans le département des Ardennes en région Grand Est.
Géographie[modifier | modifier le code]
Senuc est une commune du sud-est des Ardennes, appartenant au canton de Grandpré. Elle se trouve à la limite de la forêt de l'Argonne et voit l'Aire et l'Aisne se rejoindre.
Urbanisme[modifier | modifier le code]
Typologie[modifier | modifier le code]
Senuc est une commune rurale[Note 1],[2]. Elle fait en effet partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[3],[4].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vouziers, dont elle est une commune de la couronne[Note 2]. Cette aire, qui regroupe 45 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[5],[6].
Occupation des sols[modifier | modifier le code]
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (56,4 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (55,8 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (56,4 %), prairies (26,8 %), terres arables (13 %), zones agricoles hétérogènes (3,9 %)[7]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Histoire[modifier | modifier le code]
Un prieuré dépendant de l'abbaye Saint-Remi de Reims est attesté à Senuc depuis le XIe siècle. On y honorait un saint local, Oriculus (saint Oricle) qui, d'après Flodoard, aurait été massacré par les Huns au Ve siècle, avec ses sœurs Oricula et Basilica. Le saint, décapité céphalophore, lava sa tête à une fontaine qui devint un lieu de pèlerinage - et qu'on identifie aujourd'hui au lavoir du village. Puis, sa tête entre les mains, il gagna le tombeau qu'il s'était d'avance préparé. Ses reliques auraient été relevées par l'archevêque Seulfus entre 922 et 925. - (cf. Vie des Saints et des Bienheureux... par les RR. PP. bénédictins de Paris, tome XI, 1954, p. 591–992).
L'église possède une intéressante statue du saint en bois peint du XVIIe siècle.
Le village est occupé lors de la Première Guerre mondiale alors que de violents combats secouent la région et disloquent totalement la forêt d'Argonne.
Lors de la Seconde Guerre mondiale, la Gestapo y avait installé un commandement dans le château du village. Lors de sa présence, un événement marquant de l'histoire du village se déroula : la capture de cinq hommes à l'aube de la Libération. Deux d'entre eux étaient des jeunes hommes d'une vingtaine d'années, dont Lucien Dauffy, FFI, qui fut torturé, une semaine durant, avant que le commandement allemand ne décidât que tous soient exécutés. Lors du peloton, les soldats abattirent les trois personnes qui étaient au milieu, laissant la vie sans le savoir aux deux jeunes du groupe, qui réussirent à s'enfuir.
Un mémorial, situé vers le lieu-dit la Forge, commémore leur martyre, ainsi qu'une manifestation, le de chaque année.
Politique et administration[modifier | modifier le code]
Démographie[modifier | modifier le code]
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[10]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[11].
En 2020, la commune comptait 156 habitants[Note 3], en augmentation de 1,96 % par rapport à 2014 (Ardennes : −3,58 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]
Lieux et monuments[modifier | modifier le code]
- Église Saint-Oricle : Cette église est décrite ainsi [14]
« Église de style ogival des XIVe et XVe siècle. Le chœur, les transepts et les inscriptions doivent être regardés comme les parties importantes du monument. Cette église qui dépendait autrefois du prieuré de Senuc, se compose d'une nef principale à trois travées, et de deux bas-côtés; le tout plafonné en bois. Chœur et transepts à voûte ogivale avec nervures cylindriques. Piliers cylindriques sans chapiteaux. Le chœur se termine carrément; il est percé au fond, d'une assez belle fenêtre ogivale. Celle de gauche a été reconstruite. Portail ogival simple. Contreforts simples. » - Le Mémorial des fusillés du bois de la Forge : En ce lieu, le , trois résistants patriotes furent fusillés par l'occupant.
- Les trois lavoirs du village
-
Église.
-
Lavoir.
-
Lavoir.
-
Lavoir.
-
Mémorial des fusillés.
Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]
- Oricle de Reims (Ve siècle) saint catholique romain qui serait mort à Senuc, décapité par les Vandales.
- Arthur Henriet (1866-1954), anarchiste puis député communiste né à Senuc.
Héraldique[modifier | modifier le code]
Voir aussi[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Édouard de Barthélemy, Cartulaires de l'Abbaye royale de Notre-Dame de Signy, et du Prieuré de Saint-Oricle de Senuc, communication faite à l'Académie de Reims, Reims : impr. coopérative, 1879 [2]
Notes et références[modifier | modifier le code]
Notes[modifier | modifier le code]
- Selon le zonage publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2023, millésimée 2020, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2022, date de référence statistique : 1er janvier 2020.
Cartes[modifier | modifier le code]
- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références[modifier | modifier le code]
- https://www.habitants.fr/ardennes-08
- « Zonage rural », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Commune urbaine-définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
- « Comprendre la grille de densité », sur www.observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le )
- Conseil général des Ardennes consulté le 23 juin 2008 (fichier au format PDF)
- « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le )
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019 et 2020.
- Archéologie statistique monumentale du diocèse de Reims : département des Ardennes - II- Monuments historiques proprement dits, par J. Hubert de Charleville, dans les Travaux de l'Académie nationale de Reims, Reims, 1853, vol.17-18, p.252 [1]