Fiona Graham

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Fiona Graham
Sayuki, jouant du yokobue en 2013.
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 61 ans)
Nom dans la langue maternelle
フィオナ・グラハムVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Fiona Caroline GrahamVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonyme
SayukiVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Domiciles
Formation
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Site web

Fiona Graham née le à Melbourne et morte le [1], exerce le métier de geisha au Japon[2] sous le pseudonyme de Sayuki (紗幸?).

Biographie et carrière[modifier | modifier le code]

Graham découvre le Japon lors d'un programme d'échange académique à 15 ans[3]. Après ses premières années de psychologie à l'université Keiō à Tokyo, elle obtient un doctorat en anthropologie culturelle et un MBA à l'Université d'Oxford[4]. Elle a été productrice et directrice de documentaires et a collaboré à de nombreuses occasions dans les programmes de la chaîne NHK et auprès du National Geographic, Channel 4 et la BBC.

Elle a enseigné à l'université Keio en 2012[5] et enseigne en 2015 comme maître de conference la culture geisha à l'Université Waseda à Tokyo[6]. Elle s'intéresse également au monde de l'animé et à celui de la culture populaire japonaise.

Activités de geisha[modifier | modifier le code]

Sayuki (à gauche) avec l'une de ses apprenties geishas.

En , après une seule année de préparation et de pratique, Sayuki débute officiellement sa carrière de geisha dans le quartier d’Asakusa de Tokyo. Bien qu'elle ait plus de vingt ans, elle débute comme hangyoku (le terme adopté à Tokyo pour une apprentie, équivalent de maiko, terme utilisé à Kyoto)[2]. Revendiquée comme la première geisha occidentale dans l’histoire du Japon, elle se lance dans cette carrière. Au cours des trois années suivantes, Sayuki poursuit son engagement en tant de geisha à Asakusa. Sa spécialité est le yokobue, une flûte traditionnelle japonaise[7]. En 2010 elle reçoit la bourse The Endeavour du Ministère de l'éducation australien pour faire des recherches sur les geishas au Japon[8].

En , Sayuki ne fait plus partie de l'association officielle des geishas d'Asakusa, mais continue néanmoins de faire des banquets à Tokyo[7],[9],[10] et ouvre une boutique de kimonos de seconde main[11]. Selon une geisha membre de l'association, elle aurait refusé de suivre les leçons normalement imposées, devenant hystérique lorsque lui était refusé le droit de pratiquer devant des clients, par manque de formation[7]. D'après Peter MacIntosh, qui a étudié le monde des geishas pendant 18 ans, Fiona Graham n'agit pas comme une geisha[7]. Selon Sayuki, elle a quitté Asakusa pour fonder sa propre okiya indépendante, car l'association a refusé qu'elle reprenne l'okiya où elle travaillait après la retraite de sa patronne, au motif qu'elle était étrangère[12].

Elle a ouvert un quartier de geishas à Niseko sur l'île de Hokkaido[13],[14] et organise des banquets et des conférences afin de promouvoir la culture geisha à l'international[15],[16].

Durant la pandémie de COVID-19, Fiona Graham continue de donner des banquets en ligne[17].

Livres[modifier | modifier le code]

  • (en) Inside the Japanese Company, Curzon Press, 2003 (ISBN 0-415-30670-1)
  • (en) A Japanese Company In Crisis: Ideology, Strategy, And Narrative (Contemporary Japan), Routledge, 2005 (ISBN 0-415-34685-1)
  • (en) Playing at politics : an ethnography of the Oxford Union, Dunedin Academic Press Ltd., 2005 (ISBN 1903765528)

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. « Fiona Caroline Graham Death Notice - Melbourne, Victoria | The Age », sur tributes.theage.com.au (consulté le ).
  2. a et b (en) « 'Aussie geisha speaks out », The Japan Times, (consulté le ).
  3. (en) Julian Ryall, « Westerner inducted into mysteries of geisha », The Telegraph,‎ (lire en ligne)
  4. (en) Julian Ryall et Justin Norrie, « Australian academic is a geisha down to a tea », sur The Sydney Morning Herald, The Daily Telegraph, (consulté le ).
  5. (en) http://www.ic.keio.ac.jp/en/download/iccourse/2012/list_ic_2012.pdf 2012-2013 Keio University : International Center Courses], Université Keio [PDF]
  6. (en) Course List (Spring Semester), Université Waseda
  7. a b c et d (en) Julian Ryall, « First ever Western geisha leaves the 'sisterhood' », The Telegraph, le 4 juin 2011
  8. (en) List of Recipients 2007-2015, Endeavour Scholarships and Fellowships, Australian Government [PDF]
  9. (en) Sayuki is doing a lot of new banquets for new types of customers, Sayuki.net, le 7 juillet 2011
  10. (en) Adelaine Ng, « A glimpse into the secret world of geisha », sur ABC Radio Australia, (consulté le ).
  11. (en) « sayukinokimonoya » (consulté le ).
  12. (en) Dan Grunebaum, « Sayuki - Being a gaijin geisha isn’t easy—but it can be fun », sur Metropolis Japan, (consulté le ).
  13. (en) « Niseko Geisha are back with new activities », sur nisekotourism.com, (consulté le ).
  14. (en) « Niseko.com - Issue 17 - December 2012 », sur Issuu (consulté le ).
  15. (en) Sayuki The First Western Geisha Appears at HYPER JAPAN 2013, Hyper Japan [PDF]
  16. Lisa Scott, « Meet Sayuki, the world’s first western geisha », Metro News, 25 juillet 2013
  17. (en) « Entertainers Under the Pandemic - Where We Call Home - TV | NHK WORLD-JAPAN Live & Programs » (consulté le ).

Liens externes[modifier | modifier le code]